Il existe trois niveaux d’appréciation de l’univers.
L’infiniment grand. L’infiniment petit. Et l’entre-deux. L’entre-deux étant composé de la société des hommes.
Les deux infinis subissent une inlassable débroussaille des hommes de sciences.
L’entre-deux c’est pour l’homme de lettres. L’écrivain ! Le salaud ! Perclus de vices il est cerné de physiciens, ces monstres bouffeurs d’équations.
La littérature représente un tiers de l’univers. Ça me va, j’en demandais pas plus... Que non ! je mens ! tout que je veux ! et plus ! et merde ! je partage pas ! ni négocie ! qui capitule qui nul ! qui subit est une saucisse ! je subis rien ! non non non, je réfute ! je ferai charcuterie à l’univers... c’est mon taf, mon cirque, ma foire, mon obligé ! il y coupe pas ! salopard ! merde... ça va, c’est bon, allez, temps mort. Petit entre-deux, petite pause, petit répit, on moyenne, tempère, modère, on prend le souffle, bien grande l’inspiration, pleins poumons, et bien ouverts les yeux et grands écarquillés ! Allez matelots, l’océan n’attend plus, cap l’homme, l’entre-deux, le détroit périlleux, le danger infini, ah oui ! lui aussi ! infini ! et comment ! Trois infinis donc ! rien de moins ! Le grand le petit et le salaud ! Qu’on est bien arrangés, je vous dis pas ! L’existence est un lieu de débauche céleste ! Tous là, des crevards farfouilleurs, minutieux pantins, comiques laborieux, on est des oies ! je vous le dis ! des oies, tel quel ! pourquoi ? comment pourquoi ! si simple ! si simple... si simple : l’univers, il gave ! les hommes, ils gavent ! l’existence, ça gave ! ha ! ha ! ha ! c’est bon, allez, avant toutes !
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