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 1.La farce des abîmés   2.Intellections   3.Microthéories   4.Si j'étais poète   Chantier fermé   Mes ancêtres l’univers 

Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Mercredi (04/01/06)
Le souffle de la vanité

--> Chapitre premier

Il m’arrive de croire que j’ai participé à une œuvre majeure de la pensée. C’est un sentiment de la plus haute prétention, quel fat ! Diront-ils... Mais sans cette prétention où trouver le courage obstiné d’entreprendre pareils édifices ? L’essentiel est faire sentir, prendre voyage en ma pensée, car tout est probablement faux, alors comprenez le mal...
Mon père prétend qu’il est inutile ressortir les histoires enterrées. J’affirme que l’écriture déterrera tous les cadavres. Mon esprit ma matière mon être! Peut créer son univers son monde. Il le peut !! Il est suffisant à cette œuvre, il doit survivre... Je suis un univers, laissez-moi vous en convaincre.
Le scientifique fixe un point et s’en va loin, très loin au fin fond qui mène à ce point.
Moi je rebondis de point à point. Permettez que j’apporte sinon la preuve, du moins l’aventure. Je promets régal de surprises exigeantes, les avides seront comblés, les curieuses sont invitées et toujours conjuguerai-je mes idées au singulier de la pensée.

Ecrit par Jokeromega, à 23:21 dans la rubrique "Mes ancêtres l’univers".
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Mes ancêtres l’univers

--> Début

J’aime à penser qu’il n’est d’absolue connaissance ni de si savant savoir,
Le raffinement réside dans la conscience...

À sa mémoire,

Et l’univers…

Prélude

 

La bataille fait rage, les idées fusent mais les instincts bombardent, combien ne doit-on pas s’armer de patience, des pans entiers de rêves sont anéantis, réveil cauchemardesque, des souvenirs guettent, les passés traquent, le prochain peut-être votre sniper, le mal à tout instant peut surgir, les maîtres de la poésie s’envoient eux-mêmes en première ligne, de la chair à passion, le temps coule les mots trahissent, pourtant personne ne les espionne, c’est une guerre abandonnée, nul média nul reporter pas même la plus insignifiante colonne de chronique, la faim est imperceptible, votre cause n’a de raison que la vôtre, une souffrance anodine, des gestes transparents, aucun gallon ni titre de gloire, vous n’intéressez personne...
Cependant les forces s’activent, l’offensive approche, la colère gronde, le mal s’est engrossé, le temps s’est goinfré, l’explosion sera dantesque, qu’on ouvre bien grands les yeux, pas de poudre jetée mais feu d’artifices garanti, du ciel viendra la foudre, attaque grandiose, ma guerre éclair, elle a commencé.
Les gens arborent presque tous des mines antipersonnelles, dociles il vont à la mort, le travail bien payé... Ou moins bien, selon capacité agressive, les nouveaux tueurs signent des chèques mais au fond l’homme est resté fidèle à ses tactiques. Survivre sans trop y songer... Mais quelque part, en un lieu secret des ogres de surface, espace reculé et bravement gardé, enfoui en les profondeurs, je fis un songe horrible, c’était la fin de guerre. Qu’on se rassure ! L’âme ne repart jamais en paix par ce tumulte qui arrive, mon peuple a trop souffert la bêtise ses manières qui oppressent, il connaît le mal... Meurtres poétiques, génocide onirique, qui rêve est crucifié... Et tant mieux, ceci ma chair et mon sang.
" Baudelaire, ceux qui vont souffrir te saluent. "
Entrée dans l’arène, la foule furieuse, qui donc ose ainsi s’opposer à la loi du rigide ! On ouvre les cages, les mots sauvages sont lâchés, envoyées les habitudes, supérieures les croit-on, or prend place un étrange phénomène, le condamné à mort retourne les habitudes contre leurs expéditeurs, ils comprennent alors, tous sont condamnés, mais c’est dans l’arène que se fait la différence. Le spectacle est unique et farouche, Charles remet épée de bois et couronne de fleurs pour récompenser telle bravoure, le coupable libéré, la foule acclame, elle ne peut de sa position réaliser que la couronne fait mal et que l’épée a déjà servi, c’est un impitoyable recommencement, jusqu’où ce jeu macabre ?...
Le Colysée se vide progressivement, il ne reste que la mémoire les combats d’antan, quelques traces de poussière et de sang, d’encre et lumière, mais déjà l’édifice vétuste, d’autres s’érigent, et d’autres encore, et encore... Ils ne font que prolonger l’oubli...
Les gladiateurs n’en ont que plus de mérite, ils savent le vain du combat, pourtant le pratiquent vie entière, pour le plaisir d’être marqués, leurs faits d’arme sont la blessure la rupture, des hommes qui œuvrent dans l’espoir d’un jour qui sait, peut-être un peu de liberté... Juste une fois !
À présent, laissez l’inédit vous désarmer de l’ordinaire des jours paisibles.

Ecrit par Jokeromega, à 02:10 dans la rubrique "Mes ancêtres l’univers".
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Samedi (31/12/05)
L’art de la singularité

C’est le chapitre vingt-troisième de mon périple, assez court, un modeste aperçu qui je l’espère plaira. J’ai donc ouvert une nouvelle rubrique intitulée "Mes ancêtres l’univers", qui est aussi le titre du même roman. J’y aborde divers sujets qui me sont chers, notamment ma vision de l’univers, et l’être humain dans les parages et bien d’autres choses encore, enfin c’est à découvrir, savez, mon style et mon genre singuliers, vous savez maintenant, si vous avez suivi un peu ce joueb. Il se peut que d’autres chapitres ou morceaux de chapitre viennent compléter, ou pas, je ne sais encore, on verra. Je me suis efforcé de proposer ici un extrait plutôt ‘neutre’ et sage, en ce sens que je ne vais pas trop loin dans mes digressions philosophiques, comme j’ai pu le faire en d’autres passages, et il est un chapitre qui peut se comprendre sans l’introduction des précédents. Oh... Les autres aussi sans doute, sont-ils indépendants à leurs manières, indépendants et fiers, mais celui-ci me parut évident et efficace, car incisif et porteur. Sinon devrais-je peut-être planter le décor et expliquer comment j’ai baptisé tout cela de ‘roman’, alors que pour être franc, le caractère de ‘roman’ de cette œuvre est discutable, en tout cas pour qui voudrait comparer à ce qui se fait habituellement. Mais je ne suis pas une habitude ! Qu’on le sache. On doit le savoir à mon avis... Disons simplement qu’étant donné les exigences de la profession, comprenez, exigences de l’employeur de la profession – les éditeurs donc... et le marché bien sûr – il fallait se convaincre dès le départ de produire fonction de ces exigences, à savoir au format romanesque. Voilà, elle est là l’exigence majeure de la profession... Mais il serait injuste de présenter le microcosme éditorial comme seulement exigeant de romanesque, il est autrement plus varié, voyons ! Il faut, entre autre, avoir un nom qui plaît. Et plaisent les noms familiers, c’est bien connu ça, quand les patronymes évoquent du déjà connu, quand c’est people ça cash sec à la caisse ! Qu’importe la provenance nominale, repris de justice à la une des journaux ou fils d’un tel ou acteur ou lofteur ou autre, tout est bon à prendre, du moment que c’est déjà identifié et pratique. Un nom donc. Au cas où ce nom ne suffirait pas entièrement à la vente sauvage et aveugle, quoique pas si aveugle que ça car toujours ciblée vers un public... identifié n’est-ce pas, il peut s’avérer profitable de compléter par un sujet (en plus du livre donc, un sujet...), un sujet cela va de soi, facilement... identifiable, on ne change pas une formule qui marche, que non ! On la réplique et duplique à gaver la plus bête des oies les plus dociles. À cet effet, vous disposez de deux pôles narratifs principaux : vous avez d’un côté le suicide, la dépravation, la came, sex and violence, cynisme et name dropping, du vomis et des gerçures, enfin bref, faire sa petite apocalypse entre amis désabusés. De l’autre l’amour qui toujours triomphe, en se faisant des petites frayeurs entre temps, naturellement ! Les épreuves du quotidien, les gros chagrins les belles phrases (mais pas trop quand même ! Faut rester accessible !), etc. J’arrête ici car il est à-peu-près inutile d’ainsi faire part des exigences de mes contemporains, le talent ayant été il me semble de longue date une propriété des plus arbitraires et des plus abusivement évoquées. Et puis de toute façon il en faut pour tous les goûts. Et on le sait, peu de gens ont du goût. Ils ont le goût, mais pas du goût. Oh, je ne rechigne nullement à ce qu’on leur propose chaussure à leur pied, c’est juste que si cela non content d’aboyer, s’effectue en plus au détriment de productions plus affinées, alors je dis que nous sommes là en présence d’un système pervers, promulguant (presque) exclusivement ses standards et gommant à grand coup d’indifférence tout effort d’originalité. Bon, ce n’est pas nouveau. Et ça fait partie du charme... me dis-je les jours de grand abattement. Hé oui... À force, on s’attache à son propre boulet, même aux pires, nous sommes tous en fin compte des êtres habitués. Mais parfois... une rupture l’emporte, les jours de bonne grâce...
Toujours est-il, voici notre plat du jour :

Ah ! Je m’en rends compte, j’ennuie, commérages séniles tout ça ! C’est terrible, moi qui exècre avec passion les gnangnan écritures, j’en fais la honteuse victime ! Tout dans le panache, faut que ça balance ! Style chaloupé ou lettré léché, à la Céline mordant et fracassant, la maîtrise sereine aussi d’un Dostoïevski, le luxe d’un Baudelaire encore, mais du style, de l’interpellant, de la substance. Je n’en manque guère seulement je me perds, je voulais expliquer or je le vois, quel ennui, c’est triste comme parcours... Pourtant j’exultai les chimères, ambiance des ombres, le mal était propice, attitude déplacée, impudique et inopportune qu’en sais-je, je m’offre aux lettres et me livre aux yeux, les juges jugeront toujours, leur métier n’attend pas. Le mien non plus...
Et ensuite...
Début d’année donc, la rentrée et je tergiverse mon futur, j’y suis admis mais polytec me rebute, je le sens, ma place est ailleurs, si tant est que j’aie une place mais oh ! La notion de place déplacerait le sujet ! L’univers et ses rouages, ça se discute à l’infini...
On est en face la faculté de gestion, septembre a déjà mangé sa moitié, les jours filent les heures aussi, je vais être en retard mais à quoi ! Inscrit nulle part moi ! Mais admis... Je veux pas ! Je me sors de l’équation, fini les inégalités, donnez-moi la sereine tranquillité...
Le haut édifice me jauge, si j’entre mon compte est bon, cinq ans de gestion... Maman m’hésite, elle doit pas y croire plus que ça, mon idée de gérer...
" Pourquoi n’essayerais-tu pas la filière littéraire, tu écrivais de si belles rédactions... "
" Ils me dégoûteraient maman ! Lui désespères-je, si un jour je veux écrire j’ai intérêt à ne jamais y mettre le pied, leur piège à cons... Ils te goinfrent de boniments en tout genre, les littéraires... Des mous ! Ils se caressent avec du Rimbaud, le pire charlatan depuis le christianisme, il a ouvert des brèches pour des armées entières d’impostures, des bataillons d’insipidité, protégés de lourdes cuirasses poétiques, sans la rime il reste rien, pas d’âme sans idées rien de style, sinon celui de l’ennui, mièvres et complaisants, voilà l’état de la littérature et ceux qui la racontent, elle ne s’étudie pas ainsi je le pressens, on la vit en son sein, reclus et préservé du boucan des ordinaires ambiants, le talent ne s’enseigne pas, il se réalise chez qui l’a toujours possédé, tout au plus ne fait-il que s’épanouir... Ah... Maman que sais-je... Je n’ai que vingt ans et aucun livre ni aucune science ne me sied, je vis dans l’oubli perpétuel, je fuis mon être si tu savais, aucun monde ne me convient, je dois bâtir le mien mais je l’ignore aujourd’hui, je l’ignore... Mais rassure-toi, la chute commence, douce et pourtant bientôt définitive, quelques années suffiront à sceller mon sort, il n’y aura plus que le doute et lorsque j’en aurai la conviction absolue et l’assurance éternelle, je pourrai tomber en toute liberté...
Et puis, je ne m’imagine vraiment point écrire de livres, ni même la plus petite chronique journaleuse, que sais-je des mots ! Écoute, quitte à ne pas aimer ce qu’on fait, autant le faire en aimant ce qu’on en obtiendra... La gestion c’est facile, et gagner de l’argent, on doit vite s’y habituer, tu ne crois pas ? Riche c’est pas mal comme métier, moi ça me tente bien...
Faut se rendre à l’évidence tu sais, peu de choses me passionnent, la culture me rend malade, ils arrêtaient pas je m’en souviens, de vouloir nous en bourrer le mou, les visites de musée les explications de cathédrales peintures sculptures, les autres pays langues mots tchic et tchac, maman ce qu’ils me gavent ! Je ne comprends ce qui ainsi les anime, tout me semble si fade dénué du plus petit intérêt... Je préfère le sport la compétition, les parties vidéo ludiques, on ressent la vie, du moins de fortes émotions, la concurrence stimule, on va me l’apprendre, à échelle mondiale, le siècle est plein dedans, on n’arrête pas de délocaliser virer éclater concentrer, c’est ça maman, tu vois, on est resté des enfants, on joue à gagner, c’est ça le monde, la société ses valeurs ses objectifs, on s’oublie dans nos jeux d’influences et profits, on perd de vue l’absurde insoutenable de la conscience, on joue à vivre, se faire peur pour des artifices, nos petites inventions, les grandes peurs on les noie vite fait dans de l’alcool et des mondanités, on enfante pour s’accrocher à de la vie plus jeune, sur les gosses on projette la vie, ils sont notre anesthésiant d’orgueil personnel, eux qui deviennent notre orgueil, eux qui deviennent nos angoisses, on projette le gouffre d’être humain, on se met à distance, et on crée des liens jeux de société avec nos semblables, des récompenses viennent appâter le désir, des contraintes empêchent d’abandonner la partie, sauf en cas de suicide charnel, et relationnel, des punitions préservent nos éthiques et finances, oh mais tout se mélange, les gens vivent leurs propres inventions, on ne pense pas pareil en libéral ou socialiste, deux langues différentes, un même but, se convaincre d’un but... "
La gargouille du bâtiment me suspecte, ah non... C’est Mercure, en tout cas je suis épié, on m’accule, le temps s’agite, la durée hésitante s’épuise, il faut décider. La vie d’adulte, prendre des décisions... S’imposer ou se faire imposer d’ailleurs c’est ça être dans le monde, payer ses premières fiches d’imposition... Ou habilement les esquiver... Mais prendre position, prendre parti, à gauche à droite au centre aux extrêmes, tous dans le cercle moi je dis ! Que du parti pris...
Allez, j’y vais, je me lance, je saute à l’eau, il sera encore temps de s’essuyer par après... J’ai plus le choix, je dois choisir !
Je donne la bise à maman, fais mine d’ignorer la gargouille, ou Mercure ou qu’importe ! Et d’un pas décidé passe le portique, frappe à une porte, c’est la bonne, on y inscrit les gens... Ça y est, je suis fait, mon compte est bon... Cinq ans d’avenirs à portée d’une signature, grâce aux hommes... J’irais pas jusqu’à dire que je leur en suis reconnaissant mais il est honorable d’avoir essayé, même si j’ai pas marché jusqu’au bout, désolé je me suis affranchi, je préfère parrainer mes propres inventions, vous et moi ça capota, je vous en veux pas... J’espère que vous ne m’en voudrez pas non plus... Notre projet commun fit plouf... Et des vagues, je me propose d’en surfer quelques histoires...

Ecrit par Jokeromega, à 01:02 dans la rubrique "Mes ancêtres l’univers".
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