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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Jeudi (01/11/07)
Lettre du cancre

Je suis un poète boiteux,
J’écris la main écorchée,
Pourtant je l’ai cherchée !
Mais elle a ri au malheureux,
La haute prosodie pour oiseux.

Cher Taratata, ne m’en veuillez pas !
Ces mauvaise métrique et faibles rimes...
Sont les tristes clochements d’un infirme !
Vous m’honorez de votre présence de goujat, –
C’est déjà ça !

Je suis si comblé à ras bord,
Enfin ! un technicien de l’âme,
Dénonce mes fausses gammes,
Connaisseur, il sert la vis bien fort.

Manque de rigueur ! dites-vous,
Auteur du dimanche ! j’entends,
Et vous tends la manche... à Vous !
Qui savez par cœur, si intimidant...

Monseigneur, ne crache point !
C’est peut-être de la soupe,
Mais c’est la mienne d’épice,
Avec ou sans rimes...
Ecrit par Jokeromega, à 11:51 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Vendredi (19/10/07)
Passe le mot

Elle est marche de la mort,
Combien de corps ! et toujours encore...
Non ! ne regarde pas en arrière,
Ne t’arrête pas ! ne lâche pas l’affaire ;
Ton affaire !

La vie est une longue marche...
En troupeau de solitaires.
Refuse ! Assez de démarches.
Pas le temps pour s’attarder,
Il faut exister !

Va ! ne t’occupe pas,
Les misères écopent à tous,
Personne leur met la frousse,
Alors chacun chez soi !

Dans son cœur, au secret,
Les pleurs sont meilleurs.
Le reste n’est que pitrerie,
Poésie ! émoi de l’indiscret.

Mais chacun pour soi !
Ne fait pas une loi,
Car sans les regards...
Impossible d’exister !
Or les bouches ont peu d’égard,
Leurs rictus nous empêchent de respirer.

Le sale dilemme... voyou !
Je ne trouve pas l’équilibre,
Il échappe ! l’oppression est partout.
Je veux vivre ! j’en suis ivre.

Je veux vivre ! toucher le ciel.
Nez à nez avec l’univers,
Dis-lui combien tu as souffert ;
Marchande un sursis existentiel !

Donne ! ne retiens pas !
Donne ! n’aie crainte !
Je ne serai point ingrat,
Ne sois pas une feinte !

Mais le destin tergiverse,
Il mijote, il réserve, il chuchote.
Parle plus fort ! chochotte...
Le suspens me transperce.

Vous comprenez ?
Vous le comprenez ça ?
J’ai tout donné !
Et bien au-delà...

J’ai traversé la solitude,
Elle devint ma concubine ;
Nous vivions de rapines,
Espoirs... langueurs... déboires,
Nous cherchions l’interlude,
Menteurs ! elle est ma sœur,
Je suis son frère,
Des siamois...

C’est la vie du poète,
Pas coupable ! simple témoin ;
Son inspiration vient de loin.
Si loin !
Une succession délétère.

Que d’aventures ! autant de gerçures...
Le poète soulève le cœur...
Prise d’otage ! profiteur,
Il s’ouvre les meurtrissures.

Vicieux ! Le mal fait carrière.
Afin de puiser l’artiste s’enfonce,
Jetez-lui des fleurs ! il cherche les ronces...
Chercheur de misère, sans aucune barrière.

La vie est une longue marche à plusieurs,
Chacun grignote un bout de chemin,
Il laisse des traces, des miettes, le marcheur,
Le flambeau passe de main en main.

La mort partage le temps de travail,
Elle redistribue ! sèche tes larmes,
La mort rend la vie précieuse.
Mortel ! proscris ton gaspillage,
Vas au but, à l’essentiel !
Vise et frappe la cible.
Frappe !
De toutes tes forces,
De toute ton âme,
Frappe !
N’attend pas !
Ouvre la porte !
Frappe !
Oui ! Tu es en vie.
Entends-tu ?
En vie ! En vie ! En vie ! Pour toujours !...
Enfin ! sache-le : Tu es !
Entends-tu ?
Tu es !
Entends-tu ?
Tu es !
Entends-tu ?
Alors tends l’oreille,
Et passe le mot.
Ecrit par Jokeromega, à 22:27 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Lundi (15/10/07)
À deux doigts de craquer

Plus que l’intelligence,
C’est l’énergie,
Et un zeste d’extravagance,
Qui fait le génie.

Je suis au bout du rouleau,
Pourtant il faut remplir la page,
D’une histoire légèrement anthropophage,
Elle me bouffe les cartilages,
Je nage sans air et sous l’eau.

À chaque jour suffit sa peine,
Oui, je veux bien ! mais le calendrier s’acharne,
Je paie le prix fort... je me décharne.

Certes la flamme vacille dedans l’obscurité...
Vois ! La lumière t’attend au bout du tunnel ;
La lampe du génie partage ton intimité !
Mais ses piles ne sont pas éternelles...

Recharge ! recharge-toi ! s’embrase ton être !
Frappe ta poitrine et marche !
Ne jette pas demain par la fenêtre !
Il te réserve la plus belle des arches !

La vie humaine est si dure,
Humains ! humains ! écoutez :
Elle est si dure...
On se bat pour exister ;

Un souffle ! Quoi de plus ?
Nous voilà définis, circonscrits...
Nous voilà dans de beaux draps !
Pour nous point de répit.

Lisez... lisez ! Blogueurs, voyeurs, amis lecteurs ;
Je sais ! toi aussi dans le secret,
Ton âme s’agite et prend peur,
Je sais ! les hommes fuient comme des voleurs.

Vends-moi un peu de tranquillité !
Prête-moi un faux-semblant !
Ils implorent le divertissement ;
Au réveil ils préfèrent la surdité.

Je sais ! ces malheureux vont très mal,
L’espoir les a grugés, il a menti ! il a triché !
Dans nos cimetières chacun est fiché...
Bienvenue en terre occidentale.

Mes frères adorent l’euthanasie,
La souffrance leur fait horreur,
Ils n’assument plus la vie,
Tueurs ! dans le ventre de ma sœur...

Tueurs ! joyeux tueurs !
Par amour humanitaire !
Qui ouvrent leur cœur,
J’ai tout vu ! leurs vipères...

Après le cœur les frontières ;
Aimons-nous les uns les autres !
Oui ! Tout ! tout sera ouvert !
Du déluge ils sont l’apôtre.

Chez Nous la honte fait rage,
Esclavage, colonies et Shoah,
Que de péchés en héritage !
Dieu est mort !
Tous nos péchés...
Rupture d’antéchrisme !

Venez à moi ! opprimés ! mes petits...
Venez piller le blanc pécheur,
Crapule ! il vit sur votre labeur...
Coupable ! Parole de Trotsky.

Les envahisseurs se frottent les mains ;
Voilà une proie qui creuse sa tombe !
On n’a jamais vu ça !
Le mouton fournit le couteau...

Aiguisez ! Nos mères avortent,
Aucun danger ! Nos filles vomissent,
Et les quartiers débordent,
D’une boucherie les prémisses...

Les futurs cadavres baissent le regard,
Vite ! aux urnes ! politique de l’autruche,
On reconnaît un cocu à son canular,
Interdiction de réel, bouche cousue, on se mouche !

Sinistres. Nous sommes sinistres.
La bande de rats quitte le navire,
Où sont les officiers ? plus de chef !
Mais présents ! pour les griefs...

L’horizon s’obscurcit de jour en jour,
La funeste machine fonce vers le mur,
Affamée, elle dévore les récalcitrants,
Je t’implore ! est-il encore temps ?

Où que tu sois... émerge !
Peut-être moi... peut-être toi,
Où que tu sois... émerge !
Console notre désarroi.

Qui sait ?
Un jour, des ruines...

Ecrit par Jokeromega, à 23:16 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Mardi (14/11/06)
Je tellement Nous

Ils revendiquent : « Je fais ce que je suis. »
Mais si tu fais ce que tu es, si toute ta vie tu fais ce que tu es, à la fin de ta vie, tu seras mort comme tu es né.
Il faut inverser la logique : « Je suis ce que je fais. »
Et pour faire il convient de savoir faire. Or le savoir-faire s’apprend. Le savoir-faire se transmet. Le savoir-faire est un héritage.
Nous est l’héritage.
Je est une partie de l’héritage.
L’héritage est la somme des Je. Les Je qui acceptent d’apprendre. Un tel Je se transmet. Il s’apprend. Il l’a mérité !
Je ça se mérite.
Nous aussi.
N’est pas Nous qui veut.
Mais Nous a besoin de Je.
Et Je a besoin de Nous.
L’héritage...
L’héritier...
Je doit le faire.
Il faut !
C’est sa mission.
Sa raison d’être.
Sa seule façon d’être.
Être plus qu’un simple je.
Un je de pacotille.
Un je commun.
Un je minuscule.
Et qui se prend pour la majuscule de son Je.
Non, Je doit se faire.
Je se fait par Nous.
Car la Majuscule est si seule,
Il n’y en a qu’une !
Et tant de je !
Il faut l’atteindre,
C’est si dur,
C’est le mystère de la Majuscule,
Elle s’obtient lentement, lentement, lentement,
D’un lent et long labeur.
Où est-elle ?
Où dont ?
Elle est en Nous.
Je doit passer par Nous.
Nous les Hommes !
Les hommes...
Quelque part.
Perdus.
Si infimes.
Mais la Majuscule !
Oui !… on l’avait vu.
Nous les hommes,
Si infimes.
Et déjà, et déjà, et déjà...
Nous poursuit au loin.
Il se poursuit !
Oui Nous se poursuit loin,
Loin si loin...
Qui sait...
Et puis...
Et tu ?
Loin.
Si loin.
Et moi ?
Aussi.
Alors ensemble,
Allez,
Allons,
Va,
Va notre Je.
Et Je alla.
Alors Nous.
Oui.
Nous fut.
Nous sera.
Nous est enfin là.
Et Je l’a lu,
Je est moins seul,
C’est entre Je et Nous,
Entre Je et Nous,
Entre Je et Nous,
Entre Je et Nous,
Je et Nous,
Je et Nous,
Je et Nous,
Et puis l’univers,
Et l’univers,
L’univers ?
L’univers est une autre histoire.
Une autre histoire...
Ecrit par Jokeromega, à 18:34 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Vendredi (28/04/06)
Vous en reprendrez bien encore ? Non ce sera sans moi.

La poésie à la base c’est bien,
Et quand chacun a donné son avis,
C’est moche puant et commun,
Ça ressemble a du Zazie.

J’ai envie de faire des nouvelles et des romans,
Avec de la sociologie des maths et des claques,
Car j’en ai marre des flaques,
Qui se prennent pour l’océan.

À ce propos j’en ai marre aussi,
Des gamines et des gamins,
Sans la main ni gammes ni rien,
Qui jugent mais manquent d’alibis,

Je vous accuse d’esprits lourds,
Dont les cerveaux cramés s’imaginent,
Qu’avec un peu de brume et gélatine,
Ils produiront de délicieux petits fours,

Non ! vous êtes lents, sourds et inutiles,
Je vous accorde le droit d’exister,
L’humanité a besoin d’ustensiles,
Mais je vous réfute talent, style et beauté,

C’est sévère mais c’est comme ça,
Et c’est mieux que vous faire octroi,
De carte blanche à tous vos méfaits,
Un âne ne mérite pas plus qu’un mulet.

Mieux vaut une pénurie de bonté,
Qu’un excédent de crétins,
L’un de l’autre l’un à l’autre épatés,
Se frottant la manche et le baratin,

Stop aux pantins poétiques,
Qui se roulent des patins pathétiques,
À coup de t’es beau t’es magnifique,
Dans une ambiance conforme et soporifique.

Oh bien sûr…

Soyez discret et invisible et d’accord,
Soyez toujours parti ou déjà mort,
Vous serez l’éternel ami qu’on pleure,
On vous érigera les statues et les cœurs.

Bien sûr…
Mais ce sera sans moi.

Ecrit par Jokeromega, à 15:51 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Vendredi (21/04/06)
La pute de l’univers (et débauche d’artifices et d’artefacts)

Je vais vous dire pourquoi j’aime les mots :
Parce que je suis une prostituée à l’aise,
Je jouis quand les mots te baisent,
Je bande quand ça saigne et qu’y a pas de garrot,
Quand les émotions partent en orgie sans règles,
Je mets des tampons certifiés à mes nouvelles,
Pour leur en boucher un coin,
Et lorsque j’identifie une idée je la viole avec soin,
Mes paragraphes sont des maquerelles,

Car ils font les beaux,
Ouaf ouaf comme les cabots,
..et ne soignent pas les bobos,

Ce sont des pas rigolos,
Ils nous font croire qu’on est beaux,
Bande de salauds !

On échafaude des théories,
On chauffe sa poésie,
On lui met le doigt.. dessus,
On se voit déjà en mission,
Mais on fait que pénétrer du superflu,
On se masturbe les horizons,
C’est chouette on se fait des histoires,
Oui des histoires des mémoires et des gloires..
..et de lents désespoirs,

Mais tout cela,
Tout cela,
C’est des mots,
Des mots,
Et c’est du pipeau.

C’est comme une cigarette qu’on allume,
Ça en jette,
Et voilà que déjà elle se consume,
On la jette.

Les mots c’est pareil,
C’est notre vaisseau mental notre appareil,
Notre appareil dentaire,
Mais la vie trop dure à croquer,
On se casse le dentier,
On se prépare un costume pour le cimetière.

Ma poésie ses mots sont des entrechats,
Elle se faufile elle est un sursis,
(c’est trop triste, vous comprenez c’est trop triste)
Le temps défile comme un Judas,
Il me pend à l’arbre et j’aurai pas l’usufruit,
Malgré mes racines,
Qu’ont des milliards d’années,
(si vous saviez, ô si vous saviez)
J’aurai pas l’usufruit ni la quinine,
Je serai vite une entité surannée,
Une créature dépossédée,
Malmenée humiliée dépecée,
C’est cruel je sais,
Mais c’est comme ça,
On est la propriété d’un univers goujat,
Indifférent à notre néant qui sera pas différé,
La mort ça vient en direct,
C’est un retour au chaos,
De nos particules et leurs affects,
Un uppercut définitif et sans mots,

Pourtant c’était pas la faute aux mots,
Ni à la poésie,
Mais trop de théorie,
Nuit à la santé et aux abdos,
(Oh si !)

Oh si... si si,
Vous voyez c’est comme le canari,
Il peut pas trop jouer avec le chat,
Il est trop fragile pour ce genre de dégâts,
Seulement voilà :

On se prend vite pour un oiseau rare,
On se met des bastons dans les joues,
On veut décrocher la Lune comme Icare,
Oui je sais c’est insensé mais je vous,
Je vous le jure je vous le dis,
L’homme est l’extrémité de l’univers..
..l’extrémité la plus à l’envers de l’univers,
C’est pour ça qu’on a inventé l’ennui,
Les vers et la chanson du roi Dagobert,
Pour survivre à travers l’éphémère,
Le temps d’une eau plate ou d’un Coke (light),
En se prenant pour des Chevaliers Jedi,
Oh si, si si, c’est moche c’est pas du joli,
Mais c’est du garanti,
Sur facture,
Et mesure !
Sans gants,
Bien dans les dents.

En fait,
Le ring était trop grand pour nous,
Oh bien sûr parfois la peur,
Faisait de nous des sprinteurs,
Mais ce fut un marathon... et sans bout !
Qui nous fut promis,
C’était notre légion d’honneur,
Le trou noir et le malheur,
On en fit notre pain béni,

Voilà, Comme des maudits,
Des Baudelaire des ébaubis,
Face à ce monde qu’étourdit,
Adossés à des murs de silence,
Qui nous séparent des feues ascendances,
Et préparent l’allée funèbre de nos décadences,

Je suis nu et sans propriété,
J’ai la pomme d’Adam qu’étrangle,
L’univers est une sangle,
Une sangle à l’infini sans pitié,
Eve est une salope,
Y a plus de paradis,
Que des âmes qui galopent,
Vers le ravin (et le vagin)et la carte de crédit,

Je ne sais pas,
Je dis ça comme ça,
Je suis fatigué,
Allez vous faire foutre.

Ecrit par Jokeromega, à 18:08 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)


Lundi (20/03/06)
Silence, on tourne !

J’ai des butterflies dans le ventre,
Des picotis des guilis et des ciseaux,
D’elle je suis complètement marteau,
Elle est mon antre,
Et je suis son autre,
Si j’étais un feutre,
Elle serait la page,
Je lui enverrais des lettres,
Des mots et des messages,
Elle serait mon télégraphe,
Je devrais corriger l’orthographe,
Alors on se contente de ce qu’on a,
Je suis l’obus, le but, le b.a.-ba,
Elle est le canon,
J’ai envie de me faire tirer,
En haut, en bas,
Quelque part dans son agenda,
Me faire repasser,
À la Tony Montana,
Pour qu’elle puisse le réaliser,
Je vous jure c’est pas du cinéma,
On m’a allumé au 9 millimètres,
On m’a donc ranimé,
Je me suis fait embarquer,
Par une minette très starlette,
Je voudrais être son peintre,
Je voudrais être son cintre,
Elle serait la robe,
On se mettrait des coups de pinceaux,
On s’enverrait sur les roses,
Elle m’obligerait d’aimer Truffaut,
Et je dirais c’est plus qu’il m’en faut !
Attends j’ai déjà vu Arnold, Bruce et Tom,
" Non mais tu déconnes ! "
Je me ferais pardonner en achetant du pop-corn,
Un coke une glace et des chewing-gums,
Avec une paille pour deux,
De l’allure,
Du jeu,
Et des baisers à la fraise Hollywood,
Un déhanché de commissures,
Mieux que dans In the Love for Mood,
Ou je ne sais plus,
Quelque chose de l’ordre du swing,
Le genre d’essentiel superflu,
Qui te conquiert comme les vikings,
Voilà,
J’ai un drakkar,
J’ai la nana,
Manque plus que le nénuphar,
On vogue, on vogue, on s’effeuille,
On se dévoile, on se met le cap,
Le temps se gâte ça dérape,
Le temps d’une peur d’un écueil,
Puis elle fait mon printemps,
On oublie les récifs,
On écrit le récit,
C’est le scénario de deux agents,
Je suis James elle est Jane,
Tarzan est sans emploi,
C’est triste mais c’est comme ça,
Je suis son prince,
Elle est ma pince,
Pour ma chute prévenir,
Me faire encourir,
Un atterrissage en douceur,
Elle est mon copilote,
On fait du par cœur,
On a bien décrypté le code,
Permets-moi ! permets-moi ! permets-moi !
D’être ton numéro, ton nombre paire,
Ta leçon de piano, ton ombre, ton compère,
Permets-moi ! permets-moi...
De t’écrire un mot,
Une esquisse, un flash, une flèche,
Je veux être ton Apache, ton Zoulou, ton Géronimo,
Te prendre en calèche,
Et faire le tour de nos suggestions,
Prendre la taille de ta tentation,
Mesurer l’ampleur du phénomène,
Millimétrer l’approche,
Te servir de grand porche,
Et les clés du domaine,
Parcours à volonté,
La plaine te salue,
T’as mon sommet en garde à vue,
Et une montagne à tes pieds.

Ecrit par Jokeromega, à 02:05 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Dimanche (12/03/06)
Supplique, sick world, si l’homme !… vlah du sérum !

Ma tête tourne,
Parfois j’en ai marre,
De battre la terre entière.
Alors que je vis dans une mare,
Le couteau pointe déjà ma chair,
J’alimente ses rivières pourpres,
La nature rit haut et fort,
Je combats dans un triste décor,
Je m’endors dans un lit de roses souples,
Aux épines !
Aux parfums !
Au feu !
Pardi !
Minuit midi !
J’irai aux enfers,
Si Lucifer me nargue,
Il verra combien je suis fier,
Et fort et grand et lâche,
Il verra combien je rage,
Aux tumultes !
Aux armes !
Aux rubans et tulles !
Ah jeune fille jeune pousse !
Viens, viens, viens…
Le loup est féminin,
Je le sais ! je le sais ! j’ai la frousse !
XXIe siècle…
Tous aux aguets,
On parle verlan et sms,
Avec des pixels, des plasma, des LCD,
Et des prix cassés,
En chine on esclave,
Ici c’est l’enclave,
Mes neurones sont l’encéphale de trop,
J’ai les crocs la dent la flèche,
Je suis la cible,
Bagdad c’est moi en résolution mille,
Ou mille vingt-quatre,
Quelque chose de l’ordre,
Je veux faire un papillon pas sobre,
De mes textes mille-pattes,
Mais les gens sont pas contents,
Alors je crise je crisse j’hérisse,
Et j’ai compris finalement,
Dans la marre faut des écrevisses,
Qu’empêchent ta manivelle de tourner en rond,
Des lilliputiens ou des vilains dragons,
Qui testent ton carrousel et tes sensations,
C'est des gentils, à la télé ce sera bonbon.

Voilà,
C’est la vie mon diaporama,
À une époque où tout file et délite,
Je serre les dents et souris aux acolytes,
D’un soir,
D’un élan,
D’un espoir,
D’un tourment,
Du moment,
Du moment...
Et ma tête tourne,
Tourne,
Tourne,
Tourne…

Ecrit par Jokeromega, à 21:53 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Lundi (09/01/06)
L’amour encombrant

L’obstination fait toujours mouche,
Lorsqu’elle adhère au succès,
Et fait l’effet d’un affreux abcès,
Quand votre horizon se bouche,

Parce que la vie est un âpre métier,
Dont les cœurs en sont l’opportunité,
D’un investissement sans foi ni loi,
De triche de dupe et de perte d’emploi,

J’ai rencontré des gens cruels et impassibles,
Mais l’amour et l’euphorie rendent impavide,
Ils sont des sourires qui trompent et corrompent,
Car d’illusions ils font vos douces colombes,

Bref les émotions sont là pour vous plumer,
Vous détrousser vous accabler vous humer,
Elles feront de vous de la fumée sans feu,
Mais éteindront vos yeux sans remords ni aveux,

Vous êtes alors une bougie sans chandelier,
Vos appuis se dérobent vos pieds sont traîtres,
Votre poitrine suffoque et l’air est un bélier,
Il défonce les derniers espoirs d’une aube à naître,

Pourtant l’idiot entêté reste là comme une oie,
Il jacasse et rend lasse celle dont il est la proie,
Sans honneur ni pudeur il fonce droit au néant,
C’est la vie affective lorsqu’on aime béant.

Ecrit par Jokeromega, à 16:31 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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Mercredi (28/12/05)
Il était une fois

J’ai envie de me faire plaisir, et donc, et d’ailleurs ça reviendra peut-être à l’avenir, un petit coup de machine à remonter le temps. Pour cette fois-ci je dépose un petit poème, mon premier petit poème ! Il faudra peut-être que je raconte comment j’ai commencé à écrire, je veux dire, vraiment écrire, pas pour prendre des notes en cours ou rédiger une présentation en classe. Non, vraiment, comme, une révélation, voilà, n’ayons pas peur des mots (et comment, les mots !).
Ce qui serait bien, si vous avez lu d’autres textes, ceux que j’écris en ce doux joueb au jour le jour, ce serait laisser vos impressions, comment ça a évolué, ce qu’on ressent comme évolutions, ou autre, n’importe, ce qui vient ! En fait, j’ai commencé une nuit du mois d’août 2002, un texte, haché, tranché, incisif ! Sous énergie, oui, de l’énergie pure, c’était peu lettré, même disons-le carrément, assez enjoué et finalement peu élégant mais... oh il y avait là quelque chose, oui c’était positivement palpable. Enfin moi je le palpe ! Puis, deux nuits plus tard, j’ai remis ça ! Tel quel, reparti à l’assaut, j’étais en train de revoir, deux examens à la rentrée, la seconde cess. savez... et j’enrageais très nettement, je voyais notre ingénieur civil de prof... il me sortait, pardonnez l’expression, mais il me sortait par les trous du nez, imaginez le type même de l’ingénieur borné, obtus, rigide, certain de ses positions, bien assis, assez gras même, ce qu’il faut de chauve (mais là-dessus on voudra bien être indulgent), une patinoire en plein air son crâne, bon, je sais que les polytechniciens sont loin de posséder le monopole de la laideur et de la raideur intellectuelle mais c’est tout de même une profession qui attire bon nombre de bien pensants, ça te calcule deux intégrales, ça te connaît Mac-Laurin, ça te fait un peu d’algèbre linéaire et, tout vite ça se prend pas à la légère, ils ont la science ! Enfin, c’est relatif hein, mais ah, dès qu’un être humain est un peu intelligent, mais je dis bien, un peu, sur le champ il s’empresse de briller sur le commun des mortels. Voyez le tableau... autant dire qu’il me haïssait. Et je dois reconnaître qu’encore à ce jour il ne m’est que maigrement sympathique, du reste, c’est aussi un pauvre type, mais il n’est pas le seul, je le lui accorde ! Au moins ça pour lui. Et donc, deuxième texte, au panache, plus encore que l’avant-veille, de la frime, la classe balbutiante ! Oh, j’en rajoute, la nostalgie que voulez-vous, on se raccroche, pour dire de, et soit, pas mal et là, quoi, c’était, ah oui, c’était sept jours plus tard – je le sais, j’ai les dates... – ma première, ma mignonne poétique ! Comme ça, à l’inspiration, mais vraiment, et faut se remettre, bien comprendre, sans rien de préalable des mots, juste le parler de tous les jours, avec un peu d’acquis des cours, et rien de littéraire dans ces cours donc vraiment, à l’instinct ! Voici ce qu’il en fut :

Sentiments

Un poème,
Pas la vie de bohème,
Elle je l’aime,
Elle de même,
Pourquoi alors !
Car alors.
Peu importe,
Je sais comment ouvrir la porte.
Pourquoi Dieu l’écrire ?
C’est animal,
Et même si ça fait mal,
On peut en rire,
Car déjà à l’horizon,
Se profile la rédemption.
Oui je sais,
Parfois je frise la vanité,
Au moins,
Je suis mon propre témoin.
J’ai tort ?
Prouve-le !
Si tu ne trouves ce le,
Je suis ton mentor.
Pour les enfants les billes,
Pour nous un jeu de quilles,
Pourtant n’est jeu la vie,
Me reste la plume à vie.

Oh, c’est un peu à l’emphase, fort sincère, c’est joli même, il me semble, mais ce que j’ai prolongé bien des pensées depuis, je manipule autrement le prisme de la vie, plus le même animal... A l’époque je me souviens – trois ans et on voit ça comme il y a une autre vie de ça, mais au fond, oui c’était presque une autre personne, enfin, j’étais à la charnière, oui, sans le savoir c’était la frontière, sauf qu’une fois quitté, le pays d’origine appartient à jamais aux souvenirs, ce n’est pas le genre de voyage dont on revient, à l’époque disais-je, oui, je ne savais ce qui m’attendait mais le radical s’est produit comme un appel, un vide à combler, je me disais qu’il y avait affaire à faire, pas encore une mission (et toujours pas d’ailleurs !), rien d’un projet(ça par contre...), mais, comment dire, je sentais comme un petit quelque chose, une intrigue, puis aussi faut dire, c’était ça ou les formules bidons d’un cours sénile, mais surtout, oui je crois que, il s’agissait de quelque chose repoussé depuis longtemps, dont je ne soupçonnais et du reste, comment eussé-je pu!, dont je ne soupçonnais la portée, l’ampleur à venir, l’envergure définitive, et me voilà d’écrire, un poème, deux poèmes, trois poèmes, dix poèmes ! Puis passé une inspirée douzaine je reprends le train-train académique, un an comme ça, à perte de temps, ou presque... enfin, c’est de l’expérience tout ça... Et là j’ai repris, au plus mal dois-je reconnaître, alors que je sentais le sol chaque jour un peu plus se dérober sous mes pas vacillants mais vraiment, sans théâtre, je le dis, sans image, littéralement, il se dérobait le caillou ! Alors j’ai fait mon poète, c’était bien, oh c’était douloureux, moi l’écriture ne m’a jamais consolé, que du contraire, elle déterre tous les cadavres durement enfouis, et au grand jour ils puent encore plus... Mais c’est ainsi ! Et ça risque de le rester, quoique j’envisage l’avenir de façon tolérante, je suis ouvert à ses propositions ! Allez, approche mon petit, n’aie pas peur !
Dernièrement moins de poésie, presque plus en fait, beaucoup de textes, plus pratiques pour une dialectique de la pensée, bien précise, bien claire, j’expose. Après faut voir, ça plaît ou pas. Nous y revoilà... Pour l’heure, enjoy !
Mais, hé, ho ! Si ça plaît ça coûte rien de le dire, et même, si ça plaît pas faut encore plus le dire, je défendrai ma viande et vous exposerez ma carcasse, je prends le pari, faites vos jeux ! Soyez (bon) joueur bon sang, le joueb va se faner si ça continue.

Ecrit par Jokeromega, à 00:15 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".
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