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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Samedi (01/12/07)
Fausse nation, vrai symptôme. Je le jure !

« Comment l'Etat belge a-t-il pu perdurer 177 ans ? » se demandait, ahuri, un humble observateur du Web. Je ne suis pas grand connaisseur d’histoire belge, mais je suis Belge... Voici ma version des faits.

La Belgique fut longtemps pays de cocagne. Dans ces conditions – c’est-à-dire tant qu’elles perdurent – le gâteau est facile à partager. Les Flamands fin XIXe début XXe fournissaient de la main d’œuvre pas chère aux mines et de braves poitrines aux tranchées, parfois gaspillées à cause d’ordres mal compris, administrés en français à des Flamands par des officiers francophones. Hé oui !… Les premiers cris que poussa Belgique, en 1830, s’imposèrent d’emblée en la langue de la diplomatie internationale, cette langue si chère à Molière et Racine, et ce, tant chez la bourgeoisie francophone que chez sa consœur flamande. Bref, le français régnait, altier, impérieux, triomphant, en dépit des « dialectes » locaux. C’était l’époque de la grande révolution industrielle, elle battait son plein au sud du royaume (wallon) et les patrons en quête de bons bras battaient campagne au nord (flamand). C’était l’époque… Aujourd’hui l’opulence a changé de camp. Candide, on pourrait imaginer que les bons bras en fassent autant... Sorte de subtile chassé-croisé, échange de politesses, ballet de compétences, mais vous vous doutez qu’à l’heure de la mondialisation ce ne sont pas les bons bras qui manquent... Le marché de la main d’œuvre est fluide, avec ou sans la Belgique. Alors, les Flamands s’encombreraient-ils de cousins européens attardés assistés au seul motif de la solidarité ? Mais quelle solidarité ! Les Flamands ont peu à peu pris revanche sur leurs anciens « dominants ». D’ailleurs le légitime effort d’affirmation culturelle flamande fut salué par les intellectuels wallons bien-pensants (avec petit rictus). Bravo ! exprimez votre spécificité. Chapeau l’artiste ! dans un premier temps… Mais la félicité forcée fut de courte durée. Lamentations et crachats succédèrent aux louanges. Le Vlaams Belang n’est pas l’époux – même en mariage à chambre séparée – que le Coq espérait ! Le Wallon, de nos jours, yeux humides, tend les bras vers feu sa dulcinée... Pourquoi ! pourquoi ! Il ne comprend pas ! Pourquoi tant de haine ? Pourtant je suis ouvert, je les aime ! mes amis du nord... dans la construction imaginaire que je m’en fais de loin.
Ça ne vous rappelle rien ? Moi si, et j’ai tellement hâte que les premiers partis identitaires des zones sensibles émergent à leur tour, non pas à la flamande et pour bien d’autres raisons qui sortent du cadre de ce témoignage. La lâcheté, la rêverie, la fraude, une fois de plus, comme toujours en Histoire, seront alors justement rétribuées, et autrement mieux rétribuées ! par nos amis du Sud profond. Je sens qu’on va très prochainement rigoler à gorges déployées (et couteaux tirés), ô cruelle ironie.
Mais revenons-en à nos moutons du plat pays. Alors, Belgique, où en es-tu ? L’éclatement ne date pas d’hier… L’Etat éclata dès les années soixante, et ça couvait depuis belle lurette. L’instauration du fédéralisme, présenté comme une réponse, une parade au déchirement, un accommodement raisonnable avant l’heure, nous le savons à présent, fut un cache-sexe apposé à l’échec du projet « Belgique ». Le fédéral sursaut était un sursis terminal. En lâchant du leste aux révoltés pour éviter la rupture, il les enfermait définitivement dans leur autarcie. Chacun apprit à vivre sans l’autre. Les communautés, au départ peu communicantes, n’avaient désormais plus rien à se dire. En somme, la coquille avait été vidée (de quoi ???) mais pas brisée. Les apparences, l’armée, la monnaie et le roi étaient sauvegardés.
L’eau coula sous les ponts coupés... Et voici ! quelques années plus tard, nous sommes passés à l’Euro, notre armée s’est reconvertie dans l’humanitaire, et le roi, soi-disant ciment de la nation, demeure élevé en la langue de Molière ; ceci dit on l’immerge promptement dans le flamand, sa première langue étrangère. Quant aux apparences, le drapeau aux douze étoiles a pris le relais. Jamais vous ne trouverez plus convaincu européen que le Belge. Issu du lamentable échec linguistique, le joyeux lustucru se réfugie parmi les tendres sirènes de Bruxelles. Cocu ! Il s’imagine pallier à mal par pire ! (typique réflexe de cocu)
Côté Wallonie on se gargarise de la Diversité. Vive l’Europe des 27 ! Encore ! on redemande ! C’est bientôt Noël, donne Sarko ! donne-nous la Turquie que tu boudes faussement en vraie courtisane libérale que tu es, et attache à notre remorque l’Union méditerranéenne, passe aux aveux ! Eurabia, parée des ses atours, trépigne !
Côté Flandre, on songe que l’essor économique succéda à l’autonomie. Fort logiquement on se dit qu’indépendance rime avec opulence. L’incurie wallonne se fera sans Vlaanderen ! mais bien plutôt avec United colors of Eurabia. OMC en force ! ONU dans les parages… Flamand cocu aussi !
La dette ! souffle-t-on, la faute à la dette ! Ce n’est pas faux, la dette joue son rôle, et pas qu’un peu ; les Flamands en ont marre de casquer pour des Wallons gangrenés par trente ans de socialisme destructeur, producteur d’assistés, de malversations politiques, de copinage façon république bananière, et d’esprit intellectuel français gauchisant (les Wallons, en manque d’imagination, sucent souvent les mamelles idéologiques de Marianne la décadente).
Au sud règne une culture latine, si j’ose dire, à la française post 1789, post 68, post amour de soi. Les Wallons sont mous et inconscients d’eux-mêmes. On les dit chaleureux. En effet, ce sont de bonnes pâtes. On en fait à peu près ce qu’on veut, du moment qu’ils touchent leurs subsides.
Au nord on lorgne de l’autre côté de l’Atlantique, mélange de libéralisme dynamique et fierté identitaire assumée.
En vérité ce qui maintenait la cohésion d’intérêt, pour ne pas dire la collusion à peu de frais, c’était Bruxelles, capitale historique de la Flandre mais peuplée à majorité francophone. Les deux mères oseraient-elles trancher bébé en deux ? Tel fut le dilemme. Sinon dites-vous bien que l’affaire fût réglée depuis longtemps, à la tchécoslovaque ! Or, voici ! à présent, sept des dix premiers prénoms octroyés à la naissance puisent au réservoir dialectal arabo-musulman. M’est avis que les Flamands commencent à se dire que BX est cause perdue, enfant bâtard, relique empoisonnée. Evidemment le Lion cherche à préserver son domaine de compétence – et de future souveraineté – mais je suis persuadé que dans les esprits du nord l’attrait de Bruxellistan s’estompe d’heure en heure, au fur et à mesure que l’inéluctable, l’implacable rouleau compresseur africain opère ses méfaits démographiques en territoires occupés. Avez-vous jamais visité les quartiers ? Barbes et kebabs garantis !
Tôt ou tard, la Flandre ira aux Flamands et à eux seuls, la Wallonie aux Wallons et Bruxelles aux imams et aux commissaires. Même sans les touristes il y a autant de diversité à Bruxelles qu’à Alger lors d’une visite de l’UE. Nous en sommes là (et de plus en plus bas). C’est aussi simple que ça. C’est déjà le cas ! Il ne reste plus qu’à ouvrir les yeux, enfin ! et régler les modalités financières du divorce.
Sachez que la Belgique est un intéressant cas clinique. Elle ne saurait tenir lieu de synopsis au Système, le Machin de Bruxelles, car sa modestie l’en préserve, mais elle fournira aux amateurs de fiction spéculative un assez bon prélude. Jadis, la Belgique donna naissance à un avorton. Aujourd’hui l’actualité nous apporte sur un plateau doré la preuve qu’aucune bureaucratie au monde, aussi accommodante et aberrante fût-elle, ne saurait indéfiniment cacher la forêt du vide de son petit arbre mesquin, et ce, même à tendre bien fort ses branches hypertrophiées, ses tentaculaires mensonges.

Jokeromega, futur ex-Belge, Européen bientôt minoritaire, témoin oculaire.
Ecrit par Jokeromega, à 17:07 dans la rubrique "2.Intellections".
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Vendredi (27/07/07)
Une aiguille dans une botte de camés

--> en réaction au même fil de discussion!

Le Tour de France, à l’image du sport professionnel dans son ensemble, constitue la version terminale de la perversion vénale de notre époque. La pomme a de beaux restes, j’en conviens (quels mollets ! quel paysage ! et surtout quel sacrifice !), mais le ver mercantile a pris des proportions pantagruélique... on se croirait dans un remake de Dune ! Parbleu, je vous le dis, nous avons affaire à un ver dopé !
Quant à l’acharnement antidoping dont le Tour est victime, j’estime que, à l’instar de ce qui naguère frappa Virenque, cette soif de propreté ne fera sens QUE lorsque la chasse aux sorcières s’appliquera à l’ENSEMBLE de la classe sportive professionnelle globalisée. Jusque-là je ne vois que deux poids deux mesures et n’entends que cris d’orfraie avec bouc émissaire à la clé.
Mais de toute façon le sport professionnel n’est jamais que le reflet exacerbé de notre société malade, hypertrophiée, contaminée, corrompue, qui bombe le torse devant les caméras et vit l’enfer dès que celles-ci s’éloignent ; bien souvent les " stars " déchues ne survivent guère, ou de la plus misérable des manières, désormais à l’ombre des objectifs.
C’est notre société entière qui se pique. Des images, que des images, les millions de spectateurs n’ont que ça en tête. Au fond dopage ou pas peu importe, ce qui compte c’est l’exploit ; ce qui se trame en cuisine le fan ébahi non seulement s’en contrefout mais préfère se coudre les paupières et se boucher les oreilles et le nez. Pendant que la bête humaine s’injecte du sang neuf à l’EPO le monde du spectacle, journalistes, amateurs et autres politiques s’en lavent les mains. " Faites-le pour nous mais sans nous ! "
Les tests antidoping sont la caution bonne conscience de ce système hypocrite. Ils servent à légitimer, à resserrer les boulons en apparence, à motiver toujours un peu plus loin la recherche de substances illicites indétectables. C’est la vertu qui rend hommage au vice.
NON. Le sport pro n’est qu’un symptôme d’une vaste fumisterie généralisée, épidémique, proliférante et chaque jour appelée à empirer. La terre fume et l’homme est le roi des junkys.
Que je me tienne aux faits ? Mais le peuple n’a de seul mérite, vis-à-vis de la bourgeoisie " intellectualisée ", que son ignorance toute prête, à la première occasion, à s’intellectualiser à son tour. Je vous l’ai dit : Une vie d’amusement prépare à l’esclavage. Je n’ai jamais cru à cette légende de l’ouvrier aux instincts préservés. De tous les hommes l’ouvrier est le roi des esclaves. Aussi soumis qu’une femme ! L’esprit syndical je vais vous dire ce que c’est : c’est madame qui grogne sur monsieur. Ni plus ni moins. Sachons évaluer le mérite de sa grève et sa grogne à sa juste valeur, à son juste symbole. Aucun Soral ou autre cadre du FN " vive le vote ouvrier " ne me la fera. Car je connais que l’ouvrier est, a été, et malheureusement risque encore longtemps d’être le marchepied du bourgeois. L’un ne va pas sans l’autre !
D’ailleurs les sportifs de haut niveau sont à leur immense majorité des prolétaires starifiés. Tout comme les prolétaires realtivisés, staracadémisés, Jean-Lucdelaruisés.
Cette foire d’empoigne médiatique a un nom, ou plutôt un valet : l’écran. C’est l’écran qui colporte la mauvaise nouvelle, c’est lui qui encense les faux prophètes, c’est lui abreuve les âmes vacantes. Le sport professionnel est une filiale parmi d’autres, lui qui décolla grâce aux Canal + du monde. Retransmission en direct et coupure pub. La recette n’a plus de secret pour personne et pourtant il semblerait que bien peu l’ont en tête lorsqu’il s’agit de raisonner tel ou tel microphénomène. Ne vous laissez pas impressionner par l’événement. Il est un arbre tapageur qui cache la forêt du vice.

Pour finir, si vous considérez que la France d’avant c’est prolo la picouse acclamé en montagne par prolos désert spirituel ; alors cette France-là n’a que ce qu’elle mérite : les barbares.
Un vide, quel qu’il soit, est TOUJOURS un appel d’air.

Ecrit par Jokeromega, à 08:43 dans la rubrique "2.Intellections".
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Jeudi (26/07/07)
TF1 n’est qu’une mise en bouche qui défonce le palais

--> écrit en réaction à un fil de discussion

Le péril de produits tels que TF1 ne réside point dans la façon qu’ils ont de remplir leurs consommateurs, mais dans le vide qu’ils y laissent, vide propice à la seconde phase : celle d’Arte et compagnie, lorsque le téléspectateur trop gavé, par un soir d’orage existentiel, soudain pris de nausée, fait sa crise de foi. Quelle frousse alors ! c’est la course folle aux raisons de vivre. Sa voix tremblote, frémit ! " Par pitié donnez-moi, mon Seigneur que j’ignore, ne fût-ce qu’une raison de survivre. Je suis fatigué du bonheur fourni en kit. Je suis fatigué des malheurs que PPDA me proposent. Je suis à bout de cet hyper monde moderne aux couleurs, aux sons, aux saveurs, aux formes et atomes aseptisés. Donnez-moi autre chose ! Je désespère, seul et sans recours, seul et sans soutien. "
Les " Entertainers " comme vous dites, type Madonna et consort, brûlent leur jeunesse et celle de leurs groupies par les deux bouts et, passé la quarantaine, se réfugient chez le premier gourou venu. Qu’il s’agisse de gourou " hindou ", gourou " muslim ", gourou " paix dans le monde ". Âmes désespérées, affamées mais au palais défoncé par l’american way of life – c’est-à-dire sa caricature Mac Donaldesque – les malheureux se jettent dans la gueule du premier loup venu. La première Réponse sera fatalement la bonne ! réponse toujours absolue, totale, omnisciente, soulageante, expresse. Il ne saurait en être autrement ! Ces êtres faibles, pressés de se sauver de leur propre néant, choisissent TOUJOURS la voie rapide, directe, intégrale, celle dont le brillant éblouit le plus, celle aussi, apparent paradoxe, qui paraît si inaccessible, si obscure, si ésotérique. Mais à la vérité l’abscons met le monde entier à égalité face à son mystère. C’est pratique de se sentir moins con après une vie de conneries ! L’adepte ne doit pas comprendre, il se laisse prendre. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui plus que jamais les faux prophètes et les théoriciens du complot affichent complet. Toute sa vie le spectacle a pris Homo Festivus par la main ; ça fait sa vie entière que les paillettes et les effets spéciaux l’ont mijoté ; pensez bien, il est fin prêt avant d’avoir commencé ! Ce grand myope qu’on a aveuglé de fausse lumière depuis la plus tendre enfance, enfance indéfiniment artificiellement prolongée, se laisse prendre comme il faut car c’est à travers l’invisible et lui seul qu’il voit clair. C’est soulagé du pénible et rébarbatif travail de réflexion que l’ex-fêtard élucide enfin l’univers et la joie de vivre. Monsieur ne creuse pas, monsieur trouve. Monsieur ne fouille pas, monsieur met à jour. " C’est fou ! s’écrie-t-il aux anges et aux nues, le flou a disparu ! " Et voici que notre fou furieux (pour certains) ou notre fou moelleux (pour d’autres, c’est selon affinités) plonge la tête baissée dans les bras de la fée Morphée, enchanteresse si apte à lui endormir la douleur de sa misérable condition humaine ; la sorcière bien-aimée lui tend un miroir opaque, dans lequel l’assoiffé découvre tous les mirages compensateurs de sa vacuité. Frappants et sibyllins ! se présentent les attributs de son oasis. Tout est dit. Après une vie de bamboche les amateurs de tous les TF1 du monde se retrouvent invertébrés, sans structure, infondés... NADA ! Leur âme siège sur du sable... elle ne peut que stagner dans la pensée mâchée ou s’effondrer dans les mouvances occultes.
Une vie d’amusement prépare à l’esclavage.

Je n’ai rien d’autre à dire que paix à leur inâme.
Paix aux mort-nés.
Puisse leur règne s’achever au plus tôt !

Ecrit par Jokeromega, à 00:53 dans la rubrique "2.Intellections".
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Vendredi (06/07/07)
J’ai trouvé un oiseau rare

En attendant la prochaine mise à jour, je vous renvoie à un " bel esprit ", pour reprendre ses propres termes, qui sévit sur la toile sans pseudo ni pincettes. Au vu et su de tous, l’homme – il se dit chevalier, prince, et roi... – effectue un magistral pied de nez aux lieux communs et bonnes consciences.
Sulfureux, convaincu de son bon droit, hautain et altier, monsieur de Izarra fouille les entrailles de notre société moderne de son verbe aiguisé. Sans surprise, les réactions épidermiques se bousculent à son portillon ; quolibets, crachats, appels à potence... Notre fieffé aristocrate, du haut de sa tour d’ivoire pixelisée, écarte le vacarme de la " roture " d’un revers de la main bien placé. Le dandy se pavane... Méfiez-vous de son sourire, trop persifleur pour être honnête ; à ce niveau-là on lit entre les lignes ! sinon on se fait traiter d’abrutis simiesques, de gueusaille de bas-fond, voire de pantins publics crétinisés...
Outrancier et coquin, ses qualités semblent nourrir à merveille ses défauts. Mais suffit d’éloges, cet homme-là est un rat doré qui se passe de commentaires.
J’ajouterai donc, en guise de conclusion, que je l’accorde sur au moins un point, et non des moindres, – c’est un bel esprit ! (et un beau salopard)
Bon surf... et bonne nuit !

Ecrit par Jokeromega, à 04:34 dans la rubrique "2.Intellections".
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Lundi (18/06/07)
La vache ! Nous avons trouvé notre Raphaël.

--> Vu récemment sur Arte : Le génie des autistes.

Ou comment toucher le fond : ériger ses handicapés en génie.

Ce soir le programme tévé m’a mis la puce à l’oreille. Je pressens du lourd ; ça fait un temps déjà que j’ai appris à repérer les pépites. Ce soir le service publique va m’introduire au génie des handicapés.
J’enfonce le bouton et mes fesses dans le fauteuil ; l’écran sort de sa veille.
Plusieurs cas d’école défilent. C’est la foire aux gentils monstres. C’est édifiant, très édifiant, tout à fait édifiant, dès le coup d’envoi on entre dans le vif du sujet (tellement édifiant !), mais il faut attendre la demi-heure de jeu pour que le reportage touche enfin au sublime : une multinationale du hamburger fait appel aux dons d’empathie animale d’une autiste quinquagénaire. Le but ? Abattre avec plus de sérénité les animaux. Invité dans sa chambre, le téléspectateur que je suis peut contempler tout le génie de cette bonne femme en la machine inventée par ses soins. Le modus operandi est simple : passer votre cou sous le joug, à quatre pattes, tandis que deux plaques molletonnées viennent délicatement presser vos flancs. Ce dispositif est sensé reproduire les attouchements humains, mais de façon plus circonspecte, moins brutale (notre inventeur ne supporte pas les touches). Le rapport avec l’abattage dans tout ça ? C’est évident ! Nos amis les bêtes sont vite effrayées par l’imprévu. Si on veut éviter leur panique, il faut les aborder avec précaution. Apparemment, madame ressent comme une vache. Incapable d’interpréter les sentiments exprimés par les visages humains, elle possède en revanche un sens prodigieux du détail visuel. Elle raisonne en termes d’images et non d’émotions. La parfaite citoyenne moderne ! Au génie ! J’entends déjà crier... Le progrès est en marche. D’ailleurs il ressemble à un rouleau compatisseur.
Voilà, mes amis, où nous en sommes arrivés ; les handicapés nous aident à mieux comprendre les animaux que nous nous apprêtons à dévorer (il ne faudrait pas perdre de vue certaines réalités élémentaires, mon cher Watson), le tout mis en scène pas des journalistes culturels et financé par des marchands internationaux. Je crois que la boucle est, ou est sur le point d’être bouclée. Quelle réjouissante époque vivons-nous ! pleine de découvertes et rebondissements. C’est à n’en pas croire ses yeux ; pourtant, plus que jamais, il convient de les garder ouverts bien grands. Le spectacle contemporain nous réserve bien des surprises ; vous savez, il n’est plus à cela près d’un prodige.
Il y avait de quoi sortir abattu de ce " documentaire ". Mais le téléspectateur commence à avoir l’habitude. L’euthanasie, la mort heureuse, n’est-elle pas la prochaine étape sur la longue liste des droits de l’homme ? Les esprits éclairés de notre temps se jettent dans la bataille. Les mourants implorent : " Aidez-moi à mourir bon sang ! dans la joie et la bonne humeur. "
Eh bien, il n’y avait pas de raison que les animaux fussent discriminés.

Ecrit par Jokeromega, à 11:08 dans la rubrique "2.Intellections".
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Vendredi (04/05/07)
Alien ne passera pas

Voici ma réaction à un excellent article de Pierre Cormary. Les commentaires valent le détour. Avis aux amateurs.

Excellent article monsieur Cormary (une fois de plus), vous êtes fin.
Lorsque les armes cessèrent de ferrailler (c’est-à-dire lorsque Ségolène cessa de torturer), l’adjectif épithète qui me vint à l’esprit fut : implacable, Sainte Ségolène est implacable. Aucune pitié, elle marche dessus.
J’ai beaucoup à en dire mais vous avez tout dit !
Toutefois, à l’instar de vos amis droitistes, je ne partage pas votre inquiétude. La compétence de Sarko était acquise de longue date dans les esprits. Caracolant en tête depuis des mois, ce débat ne pouvait que le desservir. Or le champion donna à voir ce que voulaient voir les Français : La sérénité. « C’est cadeau mes très chers compatriotes ! – objectif principal atteint, mission accomplished. » En bonus le gestionnaire aguerri qu’il est insista suffisamment sur le manque de précision de sa « concurrente ». Je suis persuadé que le message est passé (là où il peut encore passer, je ne parle pas, on s’en sera douté, des cerveaux avisés de la LCR).
Moi, j’ai vu un président prenant garde de pas trop fanfaronner sa victoire annoncée face à une harpie qui, tel l’alien jeté au feu, s’enrage de colère vilaine. Les politiques de cette trempe-là se shootent au pouvoir ; lorsqu’ils sont à deux doigts du trip ultime, si un impudent, un autre junky par exemple, leur ravit à la barbe, ils sont prêts à tout, y compris s’entraîner toute la journée depuis 7h00 du matin devant la glace à répandre la morale à l’Élysée et rendre l’amour aux Français orphelins de François (Mitterrand ou Bayrou, au choix).

Au fait, j’estime pour ma part que Sarko a reçu le retour de bâton qu’il méritait. Ce n’était pas la première fois qu’il évoquait aussi généreusement les handicapés (quand ce ne sont pas les femmes battues ou autres victimes de la terre). Je me morfondais, me disant : « Ah Nicolas... Nicolas ! Laisse ça aux gauchistes. Je sais qu’en bon démocrate qui se respecte tu dois ratisser large – mais s’abaisser si bas ? Prends garde qu’on te retrouve pas dans les bras de Ségolèche-cul. »
Ce qui devait arriver arriva, la vierge effarouchée, Marie sainte Ségolène, s’empara du bâton et tordit bien fort, si vous voyez ce que je veux dire (ça fit mal à la virilité de notre Nicolas ; ce soir il souffle encore dessus !)
Comme lorsque Seigneur Sarkozy apaisait la foule : « La vie c’est pas facile. J’en sais. J’ai beaucoup de cicatrices. Mais je vous le promets : Je vous protégerai. » Encore un peu, il y était presque... la larme à l’œil ! Et voilà petit Nicolas, pendant que tu jouais à Batman des chaumières tu oublias de monter ta propre garde, alors que la french Catwooman t’attendait de pied ferme, faisant claquer avec amour le fouet préféré de François Mollande (et François s’y connaît, ce qu’il a encore pris dans les dents ! Lors de la conférence de presse d’après combat le premier secrétaire de la déesse ne put contenir toute son admiration. « Une tortionnaire comme ça ! » Tirant la langue à Nicolas : « Ah ! C’est autre chose que Cécilia. La mienne est certifiée pur produit du terroir. Pas une goutte qui n’en soit ! »

Au fond, notre président a eu sa Lewinsky. C’est comme ça qu’on fait en France ! On savait que le monde nous regardait...

Ecrit par Jokeromega, à 21:03 dans la rubrique "2.Intellections".
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Super Sarko

J’entends ici et qu’on parle du nain...
Mais chers amis, n’oubliez pas que monsieur Sarkozy se veut chef de troupeau. Ai-je la berlue ou sommes-nous bel et bien soumis au régime démocratique ? Voyons les choses en face, Nico tient son rôle... comme un chef. Le fait est que la dulcinée de toutes ses convoitises déprime. Douce France a besoin d’un catalyseur pour redémarrer – quel qu’il soit. Et d’abord qui tu traites de nain ? s’agace Nicolas, le nain te monte sur la tête. FUCK YOU. (Parfois Nico s’emporte légèrement.)
Mes amis, je sais que vous avez beaucoup souffert, les temps sont durs, peu en voient le bout, et par conséquent... ce n’est pas le moment de chicaner. Avant de jouer les poètes consolidons nos fondations. Or l’économie est le nerf de la guerre. C’est bien beau de faire le beau... Mais l’or a toujours précédé l’art. Le cuistre de salon qui place la charrue avant les bœufs est voué à la débâcle, quand ce n’est la fosse septique.
Minute papillon ! Mes chers amis sont des êtres alertes, ils me rappellent (du bout des lèvres) que la France commence à être habituée ; ce ne serait pas la première fois que dame la piété prétend faire l’impasse sur les canons (c’est-à-dire la souveraineté) au profit de l’école.
J’ai envie de répondre : Comme si l’un empêchait l’autre !
On veut bien ; mais chez nous, s’excusent mes amis, c’est atavique, pour ne pas dire endémique ; passée les joies éphémères de la forfanterie, il ne reste plus qu’à baisser notre caleçon au premier canon venu. Les grands nous y préparent dès notre plus tendre enfance. Au collège équitable et à la maternelle pour tous. D’ailleurs notre déclaration d’allégeance est déjà toute préparée :
Dites monsieur Adolf, monsieur Mohammed, monsieur Bejing, implorerons-nous la larme à l’œil en rongeant les bords de notre casquette, auriez-vous l’amabilité de me carrer un coup de baïonnette là où ça fait du bien ? J’ai le droit ! maugréerons-nous intérieurement, je l’ai mérité mon coup de godasse au derche, je voyais bien que j’allais dans le mur et pourtant je prétendis apercevoir un havre de paix et d’amour.
Mais mes enfants, répondrai-je avec aménité, hommes prévoyants, sachez qu’on a les oasis qu’on mérite...
C’est mon droit ! s’écrient mes amis (je les entends jusqu’ici), bourrez-moi mes fesses d’humanitaire, de poète, de donateur de sang et de sperme. Vive la république ; et vive la France !
Après quoi ces malheureux encaisseront pitance sans mot dire, sachant qu’ils ne sont pas fils de la patrie des droits de l’homme pour des cacahuètes.
L’or mes amis, l’or vous dis-je... Sans le précieux tout le monde te crache dessus. Pour imposer ses choix éthiques faut se faire respecter. Dès lors... posons-nous la bonne question. Qu’est-ce que l’homme de base vénère ? La réponse est dans la question. Sans les garanties numéraires aucun crédit. On ne prête qu’aux riches ! Tenez, l’autre jour je discourais éducation avec le célèbre M, internaute de son état. Attablés au coin d’un pixel, nous évoquions la sclérose en fac et, bref, toi par exemple, lui dis-je, faudra bien fourrer quelque chose dans ta gamelle ! (M suit des cours de droit et, à ce propos, je le félicitai chaleureusement.) Le droit, lui dis-je, est la voie à suivre, même ton chef, le nain, vient de la maison. M acquiesça et me demanda poliment de poursuivre ma digression avant qu’on n’y comprenne plus rien. Ce que je fis.
Sarko, dis-je, en homme subtile qu’il est, sait pertinemment bien que rien ne sert de bâtir sur le sable. À moins de vouloir rejoindre les chameliers sous leur tente. Le président sous peu table sur une injection d’euphorie laborieuse à l’américaine. " Travaille plus gagne plus ! " C’est pas compliqué, de l’or pour les braves. Le plus fantastique continent ne s’est-il guère ainsi forgé ?
Diantre ! Tu as raison, répliqua M plein de pertinence, mais oui très avisé Jokeromega, je n’y avais point songé : La conquête de l’Ouest !
Eh oui ami fidèle, dis-je, voilà où ça a mené les cow-boys pouilleux... Sur la Lune ! Pendant ce temps-là notre Concorde roulait des mécaniques à dix mille mètres d’altitude. Et j’ajoutai : Chacun son rêve...
Le pari de Nicolas est un pari raisonnable, à défaut d’un pari sensible. Mais quand on parie ne vaut-il pas mieux miser sur la raison ?
De toute façon si les Français voulaient un homme cultivé ça se jouait entre Dominique de Villepin docteur ès dithyrambe et le Pen tribun du missile des mollahs. Faut savoir ce qu’on veut !
On peut reprocher beaucoup à Sarko mais la question fondamentale demeure :
" Un avenir pour la France ? "
La situation en est là, si endéans dix piges personne ne redresse la barre ce sera trop tard, on sera submergé par la vague jaune et le virus vert.
Je crois que Sarko est un bon cheval. Un cheval qui place Céline au-dessus de tout, dis-moi, c’est pas un sacré canasson ? M acquiesça à nouveau et me fit remarquer qu’il n’était aucun avantage politique – que du contraire – à révéler au grand jour une passion célinienne. Exactement ! rétorquai-je du tac au tac, pourtant Sarko l’a fait. Ce que j’aime plus que tout chez cet homme, c’est que malgré son inextinguible soif de pouvoir il connaît ses moments de sincérité. C’est un humain alors ? interrogea M abasourdi. Je le crains mon ami ; certes, quand triomphant il déclame " C’est une victoire pour la démocratie ! " j’entends souvent " C’est une victoire pour la démagogie ! ". Importe... Que ferions-nous à sa place ? Qui mieux propose ? Qu’ils se présentent à la fin ! On attend toujours...
M concéda : Je dois reconnaître que ta sagacité fait autorité.
Eh bien, prononçai-je, allez mon bon, et vous, mes tristes Français... déçus de la politique, petits Blancs de la banlieue, handicapés, cancéreux, femmes battues, pédophiles, multirécidivistes, alzheimeriens, racailles et j’en passe, réjouissez-vous, super Sarko est arrivé !
Et M ajouta :
Advienne que pourra !

Ecrit par Jokeromega, à 00:37 dans la rubrique "2.Intellections".
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Mercredi (18/04/07)
Nouvelles du front

Je continue de travailler d’arrache-pied au roman mais avant de distiller en ce joueb de nouveaux épisodes je préfère prendre en peu d’avance en catimini avant de revenir plus tard là où je vous avais laissés. Voyez-vous, j’hésite sur la place à donner à l’épisode 4 vis-à-vis du roman pris dans son ensemble. Si l’histoire ne trouve pas sa cohérence à son avant-dernier jet, quand la trouvera-t-elle ? J’ai beaucoup à cœur, je sens que je tiens le bon bout de quelque chose de grand. C’est un gros poisson qu’a mordu ! Alors c’est le moment ou jamais de mettre les bouchées doubles sans compter sa douleur.
Non, vos yeux ne vous ont point trahi, j’ai bien écrit en toutes lettres " avant-dernier jet " ; ces trois premiers épisodes récemment mis en ligne n’incarnent probablement pas la version finale bien que – croisons les doigts ! – ils en soient fort proches.
En attendant, si vous avez un petit creux, je vous conseille ce forum que je fréquente assidûment depuis une semaine. Essayez de tomber sur les joutes (ce n’est pas difficile, c’est un vrai champ de bataille) entre Pierre Damiens et WTF. C’est fascinant, vertigineux et souvent fort drôle de mauvaise foi et " sincères inimitiés ". Les deux grosses têtes de la zone y font régner la loi du Logos et se plaisent à se tenir par la barbichette. En outre c’est gratuit et ça enterre haut la main la rentrée littéraire. " Misanthrope modéré " et d’autres ne sont pas en reste.
Attention, ce forum ne porte pas son nom pour rien. Subversiv, faites-moi confiance, il l’est ! Les gars se régalent... Personnellement je prends çà et là ce qui me convient et recrache le déchet. Comme des fruits de mer, si vous voyez ce que je veux dire.

Ecrit par Jokeromega, à 09:21 dans la rubrique "2.Intellections".
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Jeudi (08/03/07)
Infini et indivisible

Hier j’ai affirmé que " j’ai besoin d’écrire pour exister ".
C’est faux.
J’ai besoin de beauté pour exister.
L’écriture n’est qu’un prétexte.

À y regarder de plus près un autre mobile que la seule beauté m’a poussé dans les bras de l’écriture. L’amour. Et pas le premier venu. Le raffiné sinon rien. L’écrivain veut être aimé. À défaut haï. (La haine est la roue de secours de l’amour).
Nous voilà donc. La beauté et l’amour pour exister.
Je suis animé d’un souffle de beauté et d’un manque d’amour. À moins que ce ne soit l’inverse. Pas étonnant dès lors que je tienne La république en haute estime. Platon place la Beauté en tant que telle au-dessus de tout. J’ai l’amour de la Beauté !

Les chrétiens affirment et défendent (ce qui revient à affirmer) la beauté de l’Amour.

Dans mon plan d’attaque du savoir je me vois commencer par la philosophie (politique, économique, psychologique, peu importe). Ensuite je gravis un peu de théologie. Je ferai alors le point. Je n’oublie pas en chemin les sciences " dures ". J’ai des projets ! Et devinez quoi. Les trois se tiennent la main. C’est en lisant Grande Jonction et American Black Box (Dantec) que la puce m’a été mise à l’oreille pour ne pas dire remise à l’oreille. Quelle puce ? demandera-t-on. La puce que les trois se tiennent la main ? Pas seulement. La puce de la théorie des infinis, abordée par le philosophe mathématicien Leibniz. Il y a quelques années j’avais reçu des enseignements d’analyse mathématique (niveau supérieur) abordant la question des limites, notamment dans le cadre du calcul d’intégrales. La notion de l’infini et de l’indéfini était apparue. À l’époque malheureusement je me trouvais dans des dispositions psychologiques ne me permettant pas d’approfondir ce genre de question. En toute honnêteté j’étais à peine capable de tenir debout dans ma tête ! Et pourtant j’avais été frappé, je sentais des mondes s’ouvrir sous mes pieds, j’avais envie de hurler au professeur d’arrêter ses calculs pour discuter en profondeur la portée philosophique desdites théories. J’avais envie... avant de tout abandonner. Or voici, l’incandescence du Verbe dantecquien m’a ramené face à mes responsabilités.

Écriture. Amour. Beauté. Infini.

J’ai envie d’ajouter que " L’amour est infini ". Mais je n’en suis pas – encore ? – capable. Il y a tellement à explorer, parfois je me sens écrasé. J’ai l’impression que l’univers entier m’oppresse. Qui peut résister ? L’homme, cet être si éphémère ? Non ! L’homme n’est pas si éphémère. L’homme est infini. Telle semble être la conviction de Maurice G Dantec après connaissance de la pensée du théologien scolastique John Duns Scott qui explora l’infini 4 siècles avant l’illustre Leibniz ( Leibniz cofondateur avec Newton du calcul intégral). Dantec conclut :

L’homme est infini et indivisible.

Rien que ça... Bref, j’ai du pain sur la planche. En fait ça me pendait au nez depuis des lustres – j’étais tôt parvenu à la sensation de l’infini de la pensée. Rien ne pouvait confiner une pensée qui a faim et soif. Par la pensée – donc par le Verbe – l’infini semblait accessible. Du pain sur la planche, je vous le dis ! Bon, j’y retourne. Je vous en dirai des nouvelles.

Ecrit par Jokeromega, à 17:35 dans la rubrique "2.Intellections".
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Mercredi (07/03/07)
Le point absolu

Je suis un peu débordé en ce moment. Lectures, actualité (de plus en plus " explosive ", c’est le moins qu’on puisse dire), débats télévisés, présidentielles... et bien sûr, last but not least, le roman. En attendant de plus amples informations, je vous sélectionne 6 liens qui m’accompagnent depuis quelques temps déjà.

Dantec
RING
Le Nouveau Réactionnaire
Répliques
Crachats d'étoiles
La page de Pierre Cormary

J’espère qu’ils vous goûteront.
Qu’on ne s’y trompe pas, je brûle de partager mon histoire dans son ensemble chronologique de la première à la dernière ligne mais je dois au préalable m’assurer que cette fois c’est bien la version définitive que je mets en ligne. Je retravaille l’ouvrage de A à Z et publierai son début dès qu’il m’est acquis que ce début est le bon. J’y vais à pas de velours car les débuts et les fins sont des êtres délicats.
Par ailleurs, j’ai toutes ces idées qui m’assaillent pendant la journée et qui volontiers alimenteraient une petite note d’intention vite fait. Or je suis débordé – puisque je vous le dis ! Le roman me bouffe la vie – au sens littéral du terme. Tenez, tant que j’y suis, je vous rapporte ces fragments d’une cyberconversion cette après-midi. Ça m’épargnera d’en ajouter sur mon état d’esprit.

- A toi maintenant... parle-moi de toi.
- Ça suit son cours.
- Ton roman ?
- Oui, j'ai fixé la fin et le début ainsi que les divers protagonistes. Le squelette est en place. Reste à travailler les organes et la texture. Je m'améliore. Tu verras. Mon style a encore pris des galons ! J'en ai encore pour quelques mois ceci dit. Je ne presse pas. Je veux un produit fini impeccable.
- Bien.. et à côté de ça.. tu me parles toujours du roman mais jamais vraiment de toi. Ton œuvre t'aurait-elle englouti ?
- Passionne-toi pour l'œuvre ! Un peu d'ardeur ! Quand tu as la fibre, c'est tout qui y est relié. C'est comme un goulot d'étranglement, l'univers entier passe par ce goulot et se fait recracher à la sauce, ta sauce. Je pourrais t’énumérer ce que je lis, étudie, espère, crains... L’essentiel est que tout passe par là. En tout cas pour le moment. Pas de grandes œuvres sans grands sacrifices. L'art n'est pas indulgent lui. Merde, je suis vraiment le monstre de service !
- Les deux derniers points m’intéressent.
- Lesquels au juste ?
- Espérance et crainte. Tu caches tellement bien ton humanité.
- Humain, trop humain.
Disons qu'à moyen/court terme j'ai tout misé sur le roman. Tant que je ne suis pas publié écrire est mon obsession. Après je pourrai souffler un peu. Non pas me reposer sur mes lauriers, non, souffler un peu. Tu comprends, je l'ai en moi. J'ai besoin d'écrire pour exister.
- Oui un peu de repos, c'est-à-dire une quinzaine de jours pour toi.
- Holà! Holà! Faut pas abuser non plus, quinzaine de jours... c'est l'éternité que tu me demandes !
- Certains ont besoin des autres ; toi tu te suffis à toi-même, toi et ton travail.
- Par l'écriture je pourrai me répandre et par la lecture (dans une moindre mesure) je reçois les messages des mondes entiers (les mondes de chaque époque, chaque cerveau, chaque âme).
- Tu vas t'épuiser. Un jour va arriver où plus rien ne jaillira de ta plume. Ce jour-là tu feras quoi ?
- D'abord je perce. Ensuite on discute.
- Mais percer.. tu veux dire être publié ? Ou tu souhaites une reconnaissance ?
- Les deux iront de paire (ils ont intérêt...). Mais rassure-toi, il faudra bien que je me case. Ne t'en fais pas, je ne perds pas de vue cette nécessité. Je la laisse en jachère, simplement.
- Sauf que la terre va s'assécher.. se flétrir.
- Je vois ce que tu veux dire mais je suis sur la bonne voie. Je sais que mon écriture va percer. (Tôt ou tard... N’est-ce pas ?) Lis-moi, sens-le !
- Alors tu dois avoir raison !
- Tu verras..
- Je verrais...
- Mais je sais ce que tu dis. Je le sais. Je le vis. Je le surmonte. C'est un combat de chaque instant.
- Je m'en doute bien.
- Il faut s'armer de courage, de patience, et de foi. Je vais finir par jaillir. Y aura pas assez de mains pour me récolter !
- Tu me préviendras et je prendrai un parapluie.
- Tu n'as qu'à comparer mes écrits d’un mois à l’autre. Vois les progrès ! Je suis en marche. Qui pourra m'arrêter ? Qui ? Je te le demande ! Réponse: une meuf.
- Je lis, je lis et je compare, spontanément.
- Alors ?
- Alors je ne me sens pas à la hauteur pour juger. Il y a sûrement du progrès, ce que je vois c'est que tes premiers écrits me semblaient plus vifs, moins réfléchis et peut-être aussi parfois moins lourds. Mais tu captives toujours autant.
- Les premiers sur ce blog ?
- Oui.
- Tu soulèves un point qui m'intéresse, cette question de "lourdeur". Je m’efforce inlassablement de n’y point sombrer. Mais il est difficile de juger de sa propre lourdeur (sauf à se relire avec un an ou deux de recul). Ton avis m'est précieux.
- Et d'un côté, quand on dit lourd on entend aussi riche. Les passages qui sembleront lourds pour le lecteur moyen en impressionneront d'autres.
- Oui, c'est bien là toute la difficulté. Faire le tri entre la mauvaise formule et le mauvais lecteur.
- Moi par exemple, je soupire devant les longs paragraphes mais je lis jusqu’à la dernière goutte. Parce que c'est lourd, mais c'est du lourd.. si tu vois ce que je veux dire.
- Je ne peux mieux voir.
- Voilà. Et généralement tu es plus lourd riche que lourd gras.
- Certes... Restons vigilant ! On s'enferme sans s'en rendre compte. On végète dans sa bulle créatrice.
- C'est certain. Mais lire justement doit t’aider à te rendre compte.
- Me relire ou les lire (les auteurs) ?
- Lire.
- Je lis beaucoup à présent, j'ai une bonne cadence. Comme tu dis, ça m'aide. Les lectures me fournissent des armes, des outils, des repères, du savoir-faire. Et l'actualité aussi... Putain de bédouins à la con !
- Quelle vulgarité !
- Ce qui se trame au Moyen-Orient est gravissime. En Europe les politiques ignorent ou feignent de ne pas savoir. Mais nous nous préparons un avenir terrible.
- Oula.. tu présentes les choses bien négativement..
- Si un jour tu as le temps, je te conseille le "Le système totalitaire" par Hannah Arendt. Eh bien, l'islamisme s’avère un hybride du stalinisme et du nazisme. Chaque symptôme s'y retrouve. Ça s’accumule et se recoupe comme si l’ouvrage sortait brûlant de l’imprimerie, comme si la bête était une actualisation des ses infâmes prédécesseurs.
- Ah... C'est vrai que ça fait peur dit comme ça.
- Lors d'un sondage en Arabie Saoudite, 95 % de la population s'est prononcée favorable à la politique menée par ce cher Ben Laden. Ici les médias minimisent, car ils ont peur d'allumer la mèche en banlieue. Sais-tu que dans la PLUPART des pays musulmans on présente les Juifs comme des vampires buveurs de sang et mangeurs d'enfants ?
- Euh... non je savais pas
- Et pourquoi tu ne sais pas à ton avis ?
- Parce qu'on en parle pas..
- Parce que les Européens sont mal informés. Rappelle-toi les massacres en Algérie. Pourquoi dont ? Car lorsque pour la première fois des élections démocratiques furent menées, le pouvoir en place s'aperçut à son grand dam que le FIS (Front islamique du salut) partout obtenait ou approchait la majorité. Sur quoi le pouvoir "annula" les élections et les massacres s'ensuivirent. Regarde en Iran. Leur président a lancé un concours de caricatures sur la Shoah (dont il nie l'existence soit dit en passant). Je te rappelle qu'il veut la bombe. En Palestine les Arabes ont voté Hamas. Groupe islamiste. Regarde le Pakistan... Regarde la guérilla islamiste en Thaïlande. Regarde le Darfour.
- Hm.. je ferai des recherches pour m'actualiser un peu.
- Dépêche-toi, avant que ce ne soit la bête qui t’actualise !
- Moi qui voulais aller dormir, tu m'as refroidie.
- Justement, il est temps qu’on se réveille.

Ecrit par Jokeromega, à 22:29 dans la rubrique "2.Intellections".
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