Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 1.La farce des abîmés   2.Intellections   3.Microthéories   4.Si j'étais poète   Chantier fermé   Mes ancêtres l’univers 

Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

Version  XML 
C'est la maison qui offre.

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?



The oral experiment

--> extrait

" Non, je suis sérieuse. "
" Ah, et... je le fais alors ? "
" Ce sera un bon point pour toi. "
" Dis, je peux te poser une question ? "
" Non, tu découvriras si je suis glabre par toi-même. "
" Ah, tu anticipes toi alors ! "
" Vous êtes prévisibles... "
" C’est un reproche ? "
" Non, je pourrais difficilement reprocher à un mâle d’être un mâle. "
Le clavardage se poursuivit tard dans la nuit étoilée. Le matin fut précoce et raide. Mais j’avais eu le temps de m’acquitter du devoir imposé. Ça grattait, mais bon... c’était le don de soi, le sacrifice...
Martine habitait Paname. Elle aussi. Taisons la ville, rentrons dans le vif du sujet. Martine... Rendez-vous 9 heures 44, gare de Paris Nord. J’en venais du monstre ! Sa gueule avait gardé le goût métallique. En avance de six minutes, j’épiais la foule; un à un, j'égrenais le genre humain, un visage familier devait s’en extraire, dont j’avais soigneusement mémorisé la reproduction numérique, la veille sur mon LCD. Toujours rien. Mesdames messieurs chers voyageurs, pour votre propre sécurité nous attirons votre attention sur la présence possible de pickpockets ; évitez les poches facilement accessibles et restez vigilants. Par ailleurs, ne laissez aucun bagage... J’étais bien dans une gare, en Occident, au XXIe siècle. Les filles faisaient poireauter ; tableau intégral.
" Euh, salut, enfin bonjour ! pardon, excusez-moi, mais, euh, est-ce que par hasard vous ne vous appelleriez pas Frank, en fait je cherche quelqu’un qui... "
" Vous cherchez bien ! Par contre à qui ai-je l’honneur ? "
Me manquait plus que le chapeau costume, ha ! je la jouais grand-duc ! La distance élégante vous conférait une classe à valeur ajoutée non négligeable par les temps qui courraient (incivisme, grossièreté, gras du bide) ; il était de bon aloi d’impressionner les copines de la copine, tout en restant cordial... et correct : éviter la main au cul ne pas refuser un sourire.
" Oui... je suis Valène, une amie de Martine, je... "
" Elle vous a envoyée en repérage, c’est très fin. "
" Euh. "
" Non, mais y a pas de quoi ! "
" Ah. Oui, elle avait raison. Tu es, enfin, vous êtes spécial. On devrait bien s’amuser. "
Elle avait insisté sur le spécial, mais moi c’était le on devrait bien s’amuser qui m’appuyait sur le bouton. D’abord cette sous-fifre à l’accueil, ensuite qu’elle me balançât le genre de phrase qui donnait de l’urticaire (je me méfiais des entertainment) : Mon radar susurrait le mauvais œil... et j’avais de l’instinct. Bordel ! j’étais marqué! embarqué ! Les gens devaient vraiment m’en vouloir ; ils parvenaient toujours à m’écoeurer.
" Elle habite loin ? (au fait, tu peux me tutoyer) "
" Oui, enfin non ! enfin si ! mais on va pas chez elle. "
" Ah. " … " Et on va où ? "
" C’est une surprise, je peux pas te dire. "
" Ah. "
" Bonjour, vous êtes libre ? "
" Oui pas problème hein Mademoiselle ", fit le taximan ; léger accent noir africain. " Où tu vas ? " poursuivit-il.
Valène s’approcha de l’oreille... s’approcha, s’approcha ! lentement... je crus bien qu’elle allait lécher le lobe et pénétrer le pavillon ! Elle le saisit d’une destination qui m’échappa totalement : je n’avais pas encore claqué la porte et une mère pestait sur son gosse, un petit morveux démon de cinq six ans qui crachait sur les pieds des passants. " Seulement les Nike maman "... candide la vermine ! … Schlah... schlah schlah ! " Je t’en ferai voir moi, des Nike ! " paraphrasa les trois claques. Elle avait la main. Il comprit. Candide la victime !
" C’est top secret ? " crus-je bon de plaisanter.
" Non, pas vraiment. Mais Martine voulait jouer un peu avec toi. "
" Ah. "
" On verra si t’es bon joueur. "
" On ? Quel on ? Je ne connais que des je et des tu. Tu fais partie d’une existence collective ? "
" Oui, c’est exactement ça. Du reste, j’aime beaucoup ton expression, faudra que je la raconte aux filles, elles vont bien kiffer. "
La bâtisse s’ouvrait sur un jardin nickel, étang, fontaine, poissons ; arbres verdure haies sentier, sentier dallé de pierres plates colorées, avec de jolis lampadaires pour accompagner. Le grand tralala... Foutre ! ce que ça pouvait me faire, pas tripette.
On entre, long corridor, personne.
" Allège-toi de ton pardessus. "
Le ton de Valène s’affermissait déjà ; on sentait qu’elle nageait en eaux connues, c’était son crew là-bas derrière la double porte en bois dorures.
" Oui. Merci. "
J’avais beau forcer, je trouvais rien d’autre à dire. Je devais probablement entamer un début de dégonflage. Je le sentais pas du tout ce complot.
Les portes s’ouvrent...
Ce salon pas si grand confirme mes premières impressions : bourgeois à la moelle. Mais de toute façon la déco m’est égale. En fait, tout m’est égal, tout m’a toujours été égal, moi c’était pour Martine que j’avais déplacé mon inertie, pour Martine.
Dizaine de quidams affalés ou debout sirotant une coupe de champ. On m’envisage, je salue furtivement... quoi ce bourbier ! Je détaille mieux, douze invités, moi Valène compris, deux garçons, moi avec. Au moins, le guêpier est blindé de guêpières ! Et l’autre garçon, un bridé, il la prend pleine bouche, là ! vlan ! pim ! poum ! merde ! poulpe jaunâtre ! Tout ce chemin !... le tintamarre pas possible, le mystère malin, tout ça pour constater ce théâtre honteux ! surprise cadeau ! Martine l’embouche à tour, indolemment, sans s’énerver, bien décontractée, plus de doute, je suis transparent. On m’a placé aux premières loges, ah ! il est là, alors, mon privilège ! je suis nanti cocu ! oh mon veinard étoilé ! Deux filles m’accostent : Petits fours ? Non merci. Petite coupe ? Non merci ! Oh... ton voyage fatiguant ? Non merci ! Oh... pourquoi il se met dans tous ses états le grand garçon ? Et les garces se font des clins d’œil sans ciller, pas besoin ! j’y vois clair ! salopes cancérigènes ! Bon, je fais quoi ici, moi ! que je vocifère... Silence de mort, chaque regard converge, je suis la cible. Apparemment j’ai de l’effet.
" Mais tu es notre invité, voyons, Frank. "
Martine a le timbre de voix grésillant, mais plutôt tranquille. Elle n’a pas l’air le moins du monde perturbée par la situation. Est-elle même consciente ? Pas certain. Je comprends plus rien moi. Coupe de champ. ? Non, non, merci... Elles insistent... non ! bordel foutre ! je bois pas ! Oh ? Pourquoi dont ? Parce que. Martine il est grognon ton protégé. Laissez-lui le temps de s’adapter. Et les sourires se délient à nouveau, en ballet d’incongrus, je pige rien, pas grave, j’assieds, faut bien, souffler, se reprendre... je bois pas mais la tête fait trente-six chandelles, l’instinct s’évapore... oh et puis ras-le-bol tant pis ! je baisse la garde, je tombe la pusillanimité, qu’elles me possèdent si ça chante ! Elles sont jeunettes ça se sent ; maquillées solides mais peau fraîche, de nouvelles jeunes filles, à peine sorties de fabrique, encore toutes chaudes, pimpantes toutes étranges... pas une ! de classique, des tordues c’est clair... identifié le réseau ! Réseau de gonzesses impossibles, et ça parle, ça piaille, ça conspue, ça se raconte les misères, école, prof, garçons... parents obtus, jobs de vacances, idiots de la classe. Ça boit, ça roule, ça fume, ça kiss, ça kiss beaucoup, tout le monde, orgie salivaire. On se prend en photo, ça arrête pas, toutes les poses, que de grimaces, on se flatte, quel cliché ! splendide ! j’adore comment t’attrapes l’ombre ajoute une autre... je jette un coup d’œil, ok... c’est un cliché : elles tiennent au moins raison sur ce point ; au reste c’est que troufignoleries tout leur cirque, et les portables dernier cri se font alors dégainer, merde ! qu’un prologue ! l’une fait poésie, l’autre load le dernier Jazz made in j’en ai rien a foutre ! ohlala, pourquoi moi ! et ça progresse comme foire... Tu connais Jérôme Attal ? Non ? Oh ! faut que tu t’y mettes dans l’urgence ! ouais il est trop urgent ! ouais trop classe, et ses yeux, verts ! oh ! ouh ! ah ! hi ! et Léo Ferré ? et Barbara ? et Yann Tiersen ? Non ! je connais personne ! mais on m’en a déjà parlé !... corne ! on peut plus rester ignorant en paix dans ce bordel culturel ! je vous en donnerai, moi ! des références ! Mes poèmes ! mes aphorismes ! mes virgules ! voilà du concept ! du cultuel, CULTUEL ! ha oui ! vous verrez... puis l’autre, une petite rousse mitraillée de tâches rouges se met à dégouliner comme madeleine... vrai déluge... plus contenable ! Oh, ma chérie, qu’est-ce qu’y a ? C’est Martine ? encore elle ! Des murmures tombent alors en domino, jeu de confidences crescendo, la rumeur serpente de convive en convive et bon, on est pas foule non plus ! Qui dupe ? Personne ! Qui largué ? C’est moi ! Martine, en effet, s’est montrée une fois de plus cruelle ; une intermédiaire de médiation s’en va plaider la cause de la pauvre rousse tachetée, l’intermédiaire se fait remballer violent par le bourreau que le bridé continue de badigeonner de patins pas frais, l’intermédiaire dit : je peux rien de plus. Une autre dit qu’elle (Martine) exagère, une dernière dit " arrêtez de la sucer ". Je suis bien d’accord ; il me restera quoi, sinon, moi ! Et le bridé brade ses bécots comme du miel en promotion chez Colruyt, il devrait concevoir une profonde honte de sa langue, et public ! merde ! et tous ! tous se gerbent l’un dessus l’autre, ils s’interconnectent à discrétion ! c’est pas digne moi je dis ! et ça excite c’est sûr... j’ai la bande à bandit, mais v’la que la rousse tachetée m’accoste et caresse l’intérieur de la cuisse, ouh ! douche écossaise, je retombe à zéro, gelé sur place ! C’est pas ça, elle est jeune... mais... elle est moche, ce qui cause tout de même un certain handicap du point de vue de l’érotisme. Je veux me détourner, mais elle agresse la bouche, et sa langue me viole les amygdales... oh... pas si désagréable l’agression, au fond, ça se laisse bouffer. On a toutes les raisons de faire bon ménage, qu’elle me chuchote... la folle ! on a un ennemi commun, ajoute-t-elle. Son projet tient la route, je dirai pas le contraire. Je pourrais pas ! J’ai la bouche pleine.
Ailleurs, on papote, on se tapote, on se grelotte les peaux... des sentiments se hérissent. T’as checké mon nouveau DA ? Ah, oui, trop top ! J’ai bien kiffé ton autoportrait sur fond fuchsia, t’es vraiment artiste. Oui, et j’avais retouché la texture capillaire, t’as vu. C’est quoi un DA ? que je demande à ma rousse imposée. Quoi ? Tu sais pas ! sérieux ? Ben, oui... Oh mais c’est trop tendance pourtant ! c’est un deviantART, t’as jamais entendu parler ? Euh, peut-être... Tu sais ce que c’est, au moins, un photoblog ? Oui. Ben DA c’est une communauté et... et elle me chante tout un chapelet d’informations, avec des trois fois W, des liens, des tendances, des top grave, des histoires... j’aurais jamais dû communiquer avec ces créatures... La journée passe, je gobe mes premiers baisers, ha ça oui ! pas déçu ! elle me visite de fond en comble le becquetard, la stéréo se met à hurler... du Gainsbourg : à l’évidence, ce pût être pire (quoique)... on s’accommode, les temps sont durs... d’autres approchent... oh, on... quoi qu’y se passe ? caresses, froufrous, cheveux fins, si fins... Oh ! ma Melody, ma Melody Nelson, aimable petite conne... ça va ! il a pas dit que des conneries Gainsbarre, des cheveux si fins, dans mes yeux, plusieurs parfums se mélangent à proximité, plusieurs nymphes satellisent, elles balancent mon cœur en orbite ! c’est trop, trop d’un coup, trop indécent, trop chaotique, trop maladif... je rejette, bondis ! fuis ! m’enferme ; la salle d’eau, je souffle.
" Oh, sois pas si farouche... " qu’elle supplique ma rousse.
" Non, non, un... un... un mal de ventre ! subi ! pas prévisible, du tout ! mais j’arrive, vite vite t’inquiète ! retourne t’amuser, je reviens de suite ma belle ! " (satanasse ! ce qui m’a pris ! tête de maso ! ma belle ? mais je vais la relancer plus féroce !)
Voilà donc qu’elle s’obstine derrière la chiotte... elle me veille l’indigestion !
" Ça va ? "
" T’inquiète ! "
" L’inceste ? "
" Non, j’ai dit : T’i-n-q-u-i-è-t-e ! "
Une copine s’ajoute.
" Qu’est-ce qu’il a ? "
" Je suis pas sûre, avec tout ce boucan... il a parlé d’inceste, j’ai pas tout capté, je crois qu’il a mal au ventre à cause d’un inceste... "
" Ah, lui aussi alors ", répond la copine ajoutée.
" On peut en parler, tu sais, si tu veux, c’est mieux de se vider ", complète l’autre.
" Tu veux pas non plus que je te chie sur la face ! " que j’hurle à bout de nerf.
" Oh c’est horrible ! s’injurie la copine ajoutée, tu te rends compte, on lui chiait sur la face ! "
Copine trois et copine quatre s’ajoutent ; la musique redouble ses décibels, c’est une boîte party ! on s’entend plus rien ; néanmoins je comprends qu’elles palabrent hardies, et je suis le sujet du colloque, moi qu’avais rien demandé. Pourtant, j’avais jamais fait de mal à personne. Pourquoi les gens ils s’excitaient ainsi ?
" Frank... bla-bla-bla, bla-bla-bla... "
Je réponds :
" J’entends rien ! "
" Non Frank, tu ne vaux pas rien, on... laissera pas, on sait... que c’est... c’est même... point commun... bla-bla-bla... bla-bla-bla... "
Je hurle :
" Non, je dis que j’entends rien ! "
Elle hurle :
" Non, tu ne vaux pas rien ! Moi aussi avant je croyais que je valais rien mais... "
" Ta gueule salope ! "
" Non Frank, tu n’es pas seule ! "
" Mais t’es quand même une salope, ha ha ha ! "
" Qu’est-ce qu’il a dit ? "
" Je crois qu’il dit qu’il a pas de job. "
" Mais c’est pas grave, il a qu’à demander un RMI, attends, ça fait pas cinquante ans que ma famille vote socialiste pour rien ! "
Voilà dont où trente années de social-ISME menait : ... dans un château bourgeois défoncé abruti heureux dépressif. Ok, on avait quand même évité le communisme... malheureusement ! On aurait mieux fait de farcir notre maladie jusqu’au bout, à viscère ! Du coup, on continuait de clopiner comme des caves fumés cramés. La bête avait toujours pas son compte.
Plus possible ça, je me décide, je sors et rectifie le tir :
" Non, je disais : T’inquiète ! "
Ma petite rousse tachetée m’agrippe à toute volée à six bras (les siens + des autres), d’autres encore veulent toucher, réconforter, apaiser... farfouiner, tâter, évaluer... J’abandonne, je (dé)lègue mon corps, le cas se désespère.
On me trimballe à l’étage dans une chambre sur un lit, je dis : ce sera pas nécessaire ; on me dit : oui mais c’est mieux avec, et on me fourre deux langues dans le gosier. Je dis : non merci, puis je dis plus rien, j’en ai vraiment trop plein le bec, je déborde ! On poursuit mes cordes vocales, je le sens, ça finira dans le larynx tout ça ! et que le début ! ... Elle dit : je savais que t’avais un lourd secret, Martine nous avait bien signifié que t’étais spécial, comme nous, qu’elles ajoutent en chœur.
Je parviens à échapper deux secondes.
" Non mais c’est pas ce que vous croyez ! "
" T’en fais surtout pas ! t’as pas besoin de te justifier. "
On me rembourre les gencives. Ça sert à rien de se justifier. Après les gens inventent tout une histoire pour justifier votre justification. Les paroles, c’est toujours des paroles de trop.
Elles touchent, je tente de contenir... ça les agace ! elles s’enragent ! ma chemise qu’en fait les frais, déchirée conforme !... ça aurait pu être mon corps, je m’estime heureux. Vous pensez pas que... Arrête de penser ! qu’on m’assène. D’accord, je suis pas méchant vous savez, tenez, par exemple, mon pantalon, là, ben, en fait, il est beau n’est-ce pas ? mon pantalon... hein ? ah oui, en effet, c’est mieux sans, bon, mais n’empêche, ah non ! mais ça, là, ça devient de la violation de domicile, je réfute... non !... j’ai dit non ! voilà... mais non ! Oh ce qu’il est nunuche ce grand garçon ! t’arrête de faire ta précieuse ! qu’une autre embraye dans le sillon de la première... Nunuche... précieuse... Hé ! je suis pas une brouette à injures ! Ah oui, tiens, une idée ça ! et si on faisait la brouette !... J’ai pas de chance, c’est des vampires ; résister c’est les enivrer.
Allez ! laisse-toi faire ! mais non ! laisse-le se débattre... hi, il finira épuisé... dans les choux ! dans mes choux ! les miens ! non les siens ! Et toute la chambrée s’esclaffe comme des girafes affamées, j’ai croisé un troupeau sacrificiel... et moi le sacrifié ! Pourtant, c’est pas faute de chercher parade, je le guette mon refuge, ma bulle d’oxygène, la faille, la brèche, une seule ! la fuite alors ! mais le tourbillon femelle déchiquette, c’est contrat à durée indéterminée, CDI le pinacle qu’ils disaient... tu parles ! bougres d’imbéciles ! gardez vos billes la jeunesse ! mieux vaut les intérims, c’est plus rock-and-roll ! elles insistent, elles la veulent ma culotte ! ah non ! ça se passera pas comme ça ! mais elles insistaient mieux que moi... vram... à oilpé... enfin, j’avais conservé mes socquettes ! Et là, quoi, bon, j’avais l’air de quoi, à oilpé sans poils ! (comment expliquer que ça venait d’arriver ce malheur ? que je faisais que plier aux exigences d’une sadique ? que j’étais ridicule et que j’en avais toute conscience ? comment ? Non, fallait pas, y avait encore moyen d’aggraver la situation : rien de tel que des explications) Donc... bien dégagé... je pris froid ! j’étais au plus court... déjà que... alors figurez la carence... Hé mais chéri, faut prendre des vitamines tu sais ! ah ! Oh oui, et pas que vitamines ! hi ! Mais non, dit l’autre, c’est une greffe qu’il lui faut ! ha ! Oh ! s’insurge ma rouquinasse, tu peux bien parler ! t’en as pas plus que lui ! C’est vrai... qu’elles soupirent ensemble... concert de poufiasses ! ha ! je suis bien humilié ! Et elles, elles le sentent le scandale, alors elles s’enragent définitivement, l’affront distribue les licences ! des rires, des rires... que de rires c’est délire ô martyr ! surenchère ! on se met à fouiller ! et profond ! Vermicelle ! Plus possible... trop c’est trop ! un terme ! ça mérite son terme ! et sa potence... marre de marre, de chez marre, je repousse... je repousse tout ! mais tout ! comme du bestiau, j’éjecte la mauvaise herbe, hors de moi démons poufiasses ! Du coup silence, gros silence... et que j’entends ? l’autre vache roucoulant ! mais où ? où dont la crème de catin ! où te caches-tu ma belle ? ma belle tarée... où dont ma belle, ma belle enflure, où dont ! et je psalmodie à tue-tête d’une chambre l’autre, puis, ha ! je réalise ! elle était là ! sous le nez ! à ma barbe ! (sans les poils), je retourne au lieu du crime et j’arrache les portes du grand, de l’immense placard mural blanc cassé, et oh ma chienne vicieuse ! Martine nous fait du billard avec les boules du Viêt-cong ! bel effort de diction ! belle envergure buccale ! t’as du talent ma cocotte ! et le colonel Ming y me regarde ahuri choqué... et Martine elle démord rien du tout ! son bifteck ! l’os a du goût ! au contraire, elle attaque le menu principal, ha ! elle veut l’épice ! mais c’est pas le bon serveur... je leur explique : " Retire ça de son trou ! ", du coup, le gars, il se pétrifie complet... alors, moi, bien gentil, je me dis " porte secours ! ", vous comprenez, bam bim boum, trois baffes suffiront, ça le décoincera, mais l’idiot ! il s’effraye ! sursaute cabre et enfonce ! au goulot ! on voit plus rien ! qu’un petit paquet... et Martine, pauvre fille, elle étrangle bien sûr, s’asphyxie, la face s’empourpre, les orbites pleurent, le nez morve, et la bave qu’échappe, des longs filets comme ça, c’est le gruyère de leur soupe ! keuf keuf elle toussote... difficile, oui difficile... " Imbécile ! " paf ! paf ! je le ranime, et voilà qu’il roidit davantage ! " Cornichon ! " que je tempête, mais déjà la face de Martine convulse, la cavité buccale se tord, s’écarquille un peu plus... des relents, elle égosille ! Hakuku... hakra ! elle nous fait un rejet, et le con ! il se braque de plus bel ! kra... kra... kragleuh ! elle verdit ! plus possible... elle craque, il hurle à la mort. Elle avait mordu…

Ecrit par Jokeromega, le Jeudi 15 Juin 2006, 11:21 dans la rubrique "Chantier fermé".