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Cette négation qui transcende

Bon, je vais écrire quelque chose d’aimable et agréable, ce sera poétique malin, et je l’aimerais, aussi, moins égocentré. C’est le problème, et je le remarque de blog en blog, la tentation de raconter sa petite souffrance, il est vrai, ô combien inspirante, et si présente, si... envahissante, est forte, même acharnée, une fois qu’elle a mordu elle exprime la tolérance d’un pitt-bull enragé, autant dire qu’elle lâchera pas de si tôt le morceau. Il est vrai pourtant aussi, enfin ce me semble, que l’état à vif est une grande part de l’équation humaine, mais je crains, à force, de finir par m’échouer en moi-même. L’insipide n’est jamais loin quand on s’obstine dans une voie quelconque, l’impasse même ! Encore que l’opiniâtreté parfois soit la modalité nécessaire à l’extraction de toute la sève contenue en les émotions, aller au bout des choses, Voyage(r) au bout de la nuit... Oui mais arrivé au terminus on fait quoi ? Ha !

J’ai dit aimable.

Donc, cette après-midi j’ai une fois de plus cogité les lignes directrices – mais pas dictatrices – possibles de l’écriture. De l’art et l’homme, et l’univers même, donc en général la pensée et ses costumes divers. Je ne peux en effet me soustraire d’une perspective affamée de recul, car dès qu’on pense à son écriture il y a, en tout cas en ce qui me concerne, la question de l’Ecriture, sa raison d’être, sa légitimité, le sens qu’elle peut ou pas donner, ce que réussie elle peut (doit ?)apporter, mais qu’aussi loin son talent elle ne saura jamais accorder, ses limites alors, et les nôtres finalement, jusqu’où on peut prétendre à s’ériger, et là où nos compétences toujours s’échoueront, je veux dire, là où l’espèce humaine n’a pas accès. Non, pas pour toi, tu n’es qu’un humain. Voilà, l’homme est son propre épouvantail. Je le sens bien (un peu plus chaque jour), on a beau faire, on aura beau rouler des mécaniques, les beaux penseurs les grandes théories, quoi que nous bâtissions, œuvres de matières ou œuvre de la pensée, il subsistera je crois – mais qu’en sais-je vraiment ! – une limite inhérente à notre état d’hominidé. Oui, je dois bien le reconnaître, nous ne sommes pas des Dieux. Même si je m’offrirais volontiers une petite ange, ou diablesse tant qu’à faire, mais ceci est un autre débat. Toujours est-il qu’il m’arrive d’éprouver ce sentiment atroce d’absolue futilité humaine. Comme si les hommes s’étaient manipulés eux-mêmes tout ce temps et en fait, oui, ils se manipulent, et pas qu’un peu, c’est juste que cela est si inné chez nous, qu’on en finit pas croire nos propres mensonges. On a inventé tous ces engrenages : le rituel mortuaire pour faire passer la pilule de ce qui nous attendait, inéluctablement, et aussi, éponger le chagrin des êtres aimés disparus, et le mystique peu à peu s’instaura, les sectes déjà religions, et les médailles du courage, les titres de gloire, la patrie la nation, et bien d’autres belles inventions mais tout cela encore, paraît assez évident, sans doute l’esprit astucieux suffisamment armé d’informations en prend vite la mesure et la nuance. Mais qu’en est-il des notions plus diffuses, plus vicieuses au fond, de morale, d’éthique, le bien le mal le vrai la réalité l’absolu qui rampe déjà ? Non ! Ça ne va pas, c’est mal introduit. Je m’y prends mal. Déjà vu déjà connu. Alors si c’est pour ressasser les mêmes sauces tel quel ce n’est vraiment pas la peine.

Les faux pas sont partout semés des routes et déroutes. J’esquive. J’espère...

Quelle valeur pour ma pensée ? Jusqu’où ma personne ! Jusqu’où... Et finalement, au fond, à la fin, est-ce qu’on pourra se retourner contempler et se dire que voici cela était très bon, ne vaut-il pas mieux se défouler tant qu’il est encore temps, plutôt que disséquer nos sales cadavres déterrés ?

J’ai dit aimable. Gentil gentil...

Grr

L’art est une négation du quotidien. Il transcende. Rien de moins. Rien de plus.

Ecrit par Jokeromega, le Dimanche 27 Novembre 2005, 20:20 dans la rubrique "2.Intellections".


Commentaires :

  parasitemort
27-11-05
à 21:12

j'aime beaucoup ce joueb, je lis tes aricles, rien à ajouter à part que je suis d'accord, mais raconter sa vie pour exorciser ses peurs c'est mal ? Les gens qui parlent de leur vie sur leur joueb ils ont le droit... Si ça les aide à vivre, c'est égoïste et nombriliste mais ça peut aider à aller mieux.

  Jokeromega
28-11-05
à 00:07

Re:

Salut Mariko ! (pardon mais j’ai du mal à héler quelqu’un de ‘Parasitemort’, et comme (en fouillant en peu ton blog) tu dévoilais ton joli prénom...)

Oui bien sûr c’est un droit et parfois même un très beau droit, on trouve aussi de belles ‘mises en scène’, mais justement, il y a ce côté ambigu de l’intime (trop) exposé. Puis la question de l’impudeur, ce qu’on en fait, comment on la gère. En fait tu sais, quand je semble critiquer certaines pratiques, je suis avant tout ma première cible car j’ai cette crainte de reproduire les mêmes schémas observés qui parfois m’insurgent. Ou tout simplement me désolent, me navrent. J’ai peur de me décevoir, d’être moins (encore) que ce que ma prétention les jours de grande vanité me fait miroiter. Quoi qu’il en soit, chaque individu s’exprime selon ses moyens et on devrait l’accepter avec tolérance. Ce n’est pas toujours chose aisée... On a du pain sur la planche !

Voilà, merci de ton commentaire, et de ton estime pour mon joueb. J’espère que tu aimeras mes prochaines inspirations.


  parasitemort
28-11-05
à 11:46

Re: Re:

^^ mariko est un autre pseudo... c'est toujours pas mon prénom, j'aime beaucoup ta façon de penser même si je ne suis pas toujours d'accord, je te rassure, tu n'a pas l'air d'être insignifiant...