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Les dix petits chocolats (ver.2)

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Afin de remonter le moral aux troupes, j’avais ramené des chocolats fait maison. Il n’y avait que trois artisans qui pratiquaient encore comme ça, à l’ancienne, en Belgique. J’en venais plein les bras – dix paquets à cinquante euros le paquet. Ah... le cacao coûtait la peau des fesses, m’avait justifié la jolie vendeuse, un tailleur bien moulant et la peau dorée du soleil, " la Chine s’y est mise, alors, vous pensez bien, la demande a explosé et les prix s’en donnent à cœur joie. " – " Quand on aime on ne compte pas ! ", tel fut mon plaidoyer, je me sentais digne et altier.
J’ai fourré la main de mon père. " Je passe en coup de vent mon colonel ! " Je devais courser un petit quelque chose en ville, menu rendez-vous littéraire pas de quoi remuer l’Académie française. Le vieux bougre gardait sa praline en main sans réagir, un vague sourire fendant son visage paisible. " En bouche mon colonel, en bouche, ouvrez et mettez-y, c’est l’objectif. " Toujours pas, aucune réaction à l’horizon, le terrain facial restait imperturbablement paisible. J’eus soudain une idée. " On attaque à treize heures ! Terroristes en vue, soldat Leskens, feu à volonté ! " – " Où ça ! ou ça ! Mon M16 où qu’il est ? Les bédouins où qu’ils sont ! " – " Soldat Leskens ! En bouche. C’est l’objectif ! " Le vieux bougre me contempla un instant, le visage mille fois fasciné. Il sourit et engloutit sa praline. Le message avait traversé les lignes ennemies. Je pouvais laisser le vétéran à son maigre butin, avec la morveuse qui n’avait rien raté de la scène, sur ses gardes renfrognée comme jamais. J’étais serein, je pouvais l’être, " le vieux et la morveuse font un joli petit couple... Elle est le feu de la géhenne et il flotte comme un bébé. Ce qu’ils sont craquants ! " L’un délirait, l’autre encore plus.
Le rencard lettré fut bref et efficace. Pour ne pas dire expéditif. Exaspéré, dès le départ, j’avais mis les voiles ! Les lettrés m’avaient toujours suscité la plus grande méfiance, surtout les lettrées. La Khâgne produisait beaucoup d’écervelées agressives, on leur apprenait à décortiquer vos dires comme du fruit de mer, elles se prenaient pour des pit-bulls intellos et leurs glapissements cassaient les oreilles. Je compatissais. Et la meilleure compassion à ma connaissance, " c’est la fuite ! " Ni vu pas connu. Arrivederci les enquiquineuses. Au bon plaisir de pas se revoir. La Khâgne ? Une affaire de famille. De famille atteinte du virus. Lequel virus ? Laissons-leur volontiers. Mais bébête y avait-il. Grosse la bébête. Oh là là. Fuyons ! Levons l’ancre, première occasion dernier départ ! Gouli gouli elle a fait la ferraille, vroum vroum les amarres, cap ailleurs, n’importe mais ailleurs. La France allait mal (le moins qu’on puisse dire), y sévissaient davantage de critiqueurs que de critiqués. Bien davantage, ô combien davantage : on avait inventé un métier. Bien sûr, au fond, après tout... que des milliers de gratte-papier trouvent leur compte à la mise en page, ma foi, réjouissons-nous. D’ailleurs, de toute la chaîne d’édition, du plus infime des imprimeurs au dernier chroniqueur en date, représentant de Fnac, libraire cœur de poète, et que ne sais-je du brûlissimant – nous dit-on – journaliste à la mode, seul l’artiste !... Oui seul l’artiste restait sur le carreau. Tristounet minois, les mains dans les poches, à se demander ce qui se passe. " Mon jour un jour viendra ! " Le malheureux se réchauffe tant bien que mal. Système D ! Réduit à mendier l’aumône... Dans les meilleurs cas ! C’est un style la France, faut pas croire. Pas moyen de l’ouvrir que tu te fais lyncher, tout le monde épie tout le monde, défense d’émerger. On se serre les coudes de la doxa, c’est notre bouillie. Personne s’aventure sans l’accord, sans le crédit, sans la tape sur l’épaule, fais-toi adouber dans les règles, sinon... Les dissidents au poteau. Personne sera inédit, vous avez notre parole de déshonneur – personne ! Allez, en ligne, tous aux plates bandes. Les salopards vertueux ont obtenu gain de cause, la France conserve impeccable, y a comme un goût de formol, accompagné de l’inimitable odeur de la merde.
Mais bon, j’avais – ainsi que sept ou huit autres heureux élus auteurs – une chance de pendu et mon compte en banque n’avait plus à rougir pour un kopeck.
Retour au bercail. Pas contraire, je m’affale sur le divan. Je suis bien casé, enfoncé profondément dans la chair du moelleux cuir. À la cool mon pote, je me mate deux-trois clips. L’hologramme de la chanteuse a le cul en irruption à se taper illico un pilote automatique. Ses buttes débordent dans la pièce d’à côté. Mademoiselle Hippopotame ! Doux Seigneur Jésus. Où que Saint-Paul ? Oh ma pécheresse, je t’aurais fait voir un bout de paradis avant l’heure. " Au feu ! " Ma voix avait juré malgré moi, pris dans le feu de l’action et de l’imagination. Le vieux bougre s’anime... se rendort déjà... Bon, je délire gentiment. Mais, n’empêche, ça creuse ce genre de loufoqueries, alors, ben, moi, toujours pas contraire, je me dis, un petit chocolat, ô mon petit chocolat... ça fait du bien.
Je me lève, avance, passe le portique, tends la main, ô mon petit chocolat. Petit chocolat, allez, viens, allez petit, fais pas ton timide, allez, petit chocolat, allez, mon petit chocolat... Mes dix petits à cinquante keus la musette.
Mais plus trace de mes dix petits à cinquante. C’était le moment de faire le compte. Le compteur chiffrait à cinq cents. En d’autres termes, un demi mille. Perte sèche. Six mois de salaire en Inde. Le triple en Chine. Et toujours rien à l’horizon de ma fouille, pas âme qui vive. Soudain ! Mes oreilles reconnurent le caractéristique grondement de la chasse d’eau. " Oh non ! Pas ça ! Mon Dieu pardonnez-nous nos offenses je vais la tuer. "
Un manteau de silence s’abattit.
Soudain !
On entendit les borborygmes du siphon d’un lavabo. Mes dix petits chocolats... Le robinet se mit à siffler ! La monstre se gargarise. Glou glou glou... Elle se prend pour une gargouille ! Tu as vomi ! Je le sais. Deux doigts dans le larynx. Tu as a commis. Je le jure ! La monstre sort enfin, nature, paisiblement, comme si rien ! J’hésite... tergiverse... les fous savent nous prendre de court. Je m’imagine des choses, quelque fois que, va savoir, je suis pas très stable comme entendement, parfois je vois le mal là où l’amour règne... sobrement psychosé. Elle me sourit bien grand, pour une fois. Ô immense malheur. Ses dents ! cariées... non, pas carie ! Pourquoi, â pourquoi a-t-il fallu... mes dix petits... Preuve évidente, terriblement, triomphalement, sinistrement indubitable, coincée entre canines et prémolaires, le méfait collait à son émail, partout badigeonnée. Une chocolaterie avait établi résidence dans la gueule du monstre, ma tête se mit à tournoyer, j’avais l’impression d’un cimetière de cacao, de salive et de merde intestinale. " Attends sorcière, je t’attrape par le cou. " Oui, là, comme ça... encore un peu... oui... parfait. Il ne reste plus qu’à serrer. L’étau contracte, car il en a gros sur la patate. La monstre commence à larmoyer, je la secoue comme un prunier. " Où mon choco ! où mon choco ! " – " je sais pas, je sais pas ! " elle glapit entre deux étranglements " j’ai mal... uh... ah... krui... arrête... pardon... keuf keuf... " – " où mon butin, parle ! parle ! confesse-toi catin. Où t’as mis, où le larcin ? " – " je sais pas, je sais pas ! " la monstre rosifie et toujours n’avoue rien. C’est du délire !... Mais elle parlera ! Je le jure ! La monstre m’a dépouillé de tout. Ma vie. Ma femme. Ma dignité. Et maintenant ? Comble de la calamité, ignominie d’entre l’ignominie... " Mes cho-co-o-o-o-lats ! Tu parleras où ce sera tout pour toi. " La monstre s’obstine, je ne vais plus pouvoir longtemps me contenir, la complexion passe à l’écarlate, oui, joliment écarlate, fraisé, framboisé, groseillé... Une merveilleuse vermeille. " Quand t’auras une face de jus tomate, tu crois que tu te mettras à table ? " La monstre me zieute avec des yeux de chien battu. " Essaye pas ! Plus de ça avec moi. Ça ne prend pas. Tout ce que t’es : une salope de chienne. Tu vas voir ce qu’il en coûte de détrousser un gentilhomme. " Suffoque... braille... geint... " Ah. Hum, tu dis ? Attends. " Suffoque... braille... geint... " Attends je te dis ! Je dessers le garrot. Alors, voilà. À présent parle. "
Elle reprenait son souffle, le visage boursouflé et les yeux exorbités. Elle s’exprimait en bavant, coulant du nez et des yeux. Son charabia était indéchiffrable. " J’ai... parvint-elle à articuler, j’ai... uh... j’ai... vomi... uh uh... " – " Ha mais je sais que t’as gerbé, je sais ça, tu gerbes tous les matins, midis, et soirs ! La nuit encore si peut. Ce n’est pas neuf, je connais ta mélodie. Moi, tout ce que je veux, c’est mes chocolats, tu comprends ? Mes dix petits. Ce n’est pas difficile tu sais : je veux mes sucres. Donne le susucre, oui, voilà, tu vois ? Donne le susucre – et Billy rend liberté à toi. Capisce ? It’s so easy ! " La monstre indiciblement frisonne, c’est fort discret. Donc, ce qui veut dire, elle m’en cache. Triple garce vomisseuse ! La moutarde montait, la garce dégusterait de plus belle. " Je... je... je n’en ai pas mangé tant que ça. Tu sais... "
Voyez vous ça : " pas tant que ça ". Excellent. Ainsi donc... Je lui pète le nez ? Coup de boule ?... Triple coup de coude ?... Chalumeau ?... Défenestration ? Certes, mais ne perdons pas de vue que nous logeons au sixième. La monstre est jeune, poids plume et fort souple. La monstre pourrait survivre. Les méchants s’en sortent souvent. Plus qu’on ne le pense. Ils ont l’art de durer. Tu payerais une pension pour handicapée toute ta vie ! Fais pas ça Billy. Ton propre salut en dépend. Crime passionnel, c’est ça que tu dois obtenir. Mais mieux est possible : mort sans intention de la donner. C’est le savoir-faire : mort sans intention de donner... marche à tous les coups !  8 ans de gnouf sortie au tiers de peine. 2 ans 8 mois si c’est pas un plan ! Le plan de ta vie. Maintenant ou plus jamais. Oui, mais si ça loupe ? Si c’est avec intentions. Oh... réclusion à vie dans ce cas. À vie vraiment ? Exact, mais 30 ans dans les faits. C’est aussi un plan ! D’accord, mais, tout de même, trente ans, parmi les meurtriers et les violeurs, moi qui ferais pas de mal à une mouche... Ah. Alors, après tout, tout le monde a droit à une seconde chance, même la monstre. " Combien tu as mangé ? " – " Uh, uh... " La monstre pêche par frayeur, peu coopérative et plus trop apte. " Combien ? Trois, quatre ? "
Silence.
Je hasarde un inimaginable " Cinq ? " (mon Dieu faites que non) " Uh, uh... " étouffe-t-elle... " Montre avec tes doigts. Combien ! Six ?... Sept ? Combien ! Tends les doigts triple buse ! " La triple buse déplie doucement, doucement, doucement un doigt. Je contemple son majeur. Puis plus rien. La garce me fait un doigt ! " Je vais te tordre le cou une bonne fois pour toute ! " – " N-non... keuf... keuf... n-non... erreur... n-non... " – " J’ai compris ! Je n’écrase pas assez. Attends ma belle, Billy sait comment. " L’index s’invite à son tour... trop tard !... resserre doublement... troisième doigt déjà... Et de quatre !... Puis... Toute la main !... Et encore ! Et de six !... Franchement, elle avait largement mérité le coup de grâce, lorsque subitement ses mains se rétractèrent. Les doigts se balançaient indolemment. Je relâchai. L’espace d’une interminable seconde son corps s’immobilisa prostré dans une pause recroquevillée bizarre, effondrée au sol. " Keuf keuf keuf... " Un soubresaut l’avait rattrapée au vol, elle toussotait, " keuf keuf... "... elle était devenue pâle comme un linge... s’empourpra derechef, se remit de ses émotions.
– Combien ?
– Pas beaucoup.
La monstre me jeta un subreptice coup d’œil effrayé. Je répétai sévèrement :
– Combien ?
– Un peu, j’avais faim. " – " Comment ça, faim ? Depuis quant t’as faim, toi ! " – " Je... je... " – " Dis rien ! Je sais depuis quand : depuis mes chocolats. T’as tout bouffé sorcière ! Pour le plaisir de me causer du chagrin. " – " N-non... Non ! Pas beaucoup. "
– Combien ?
– Je ne sais plus. Mais peu... Elle chuchote : Tout petit peu.
Elle se reniflait et ses yeux imploraient ma clémence.
– Démone à triple tête ! Fourbie génie femelle, t’as goinfré comme un régiment. T’as fait le plein comme un camion, et le vidange comme une péniche ! Mais j’y pense, c’est vrai, j’en avais – Dieu soit loué – placé trois en sécurité auprès du vétéran. On a sauvé les meubles !
J’amorce une approche en douceur, le petit père somnole gentiment, laissons-lui ses rêves perdus. J’inspecte... par ici... par là... dessus, dessous, un peu de côté, un peu de biais, un peu derrière, un peu devers, un peu partout ! Eh bien, force est de constater, c’est la misère. " Au revoir mademoiselle Bogaert et joyeux shopping ", entonne le cyberintendant (nouvelle interface interactive et customisée client). La monstre plie bagage. Elle a menti, elle m’a eu, elle savait. Elle trace à plus... Le grand large ! Entubé sur trois kilomètres, roulé dans dix tonnes de farine, je me suis fait faire, et refaire, et parfaire. Ses talons me piétinent tellement que je suis son trottoir pour toujours. T’es un guignolo Billy ! Un comme on n’en fait plus ! Emmanché comme trente-six ! Grande gueule petite cervelle ! Certes... Mais ça ne se passera pas comme ça.
Je fonce droit au but et, de ce pas, vais m’éclater le panard au pied de notre buffet Louis XIV récemment brocanté, " j’ai pas pu m’en empêcher chéri, s’était excusée Gaby, tu as vu ce cirage ? ", elle m’avait lancé un battement de cil, tout à fait irrésistible, si on faisait abstraction des trente kilos que la maladie avait entassé dans le bourrelet. " Ça fait mal ! " Surtout pied nu. Le gros orteil a tout mangé, l’ongle retourné, l’os envoie des douleurs aiguës, le sang abonde. Je me relève parce que je suis courageux moi. Je retombe ! Pas possible ! C’est mal ! Je pique une crise, le petit père s’ébroue, " quoi qui se passe ici ? " – " rien ! rien ! foutre ! t’occupe ! " – " mais quoi mais qui ? " il sursaute en aparté, il comprend rien plus, " uh, uh, uh... " Il se met à chialer comme une pleureuse palestinienne ! " T’as gueule salopiaud de vieux briscard ! Ferme ça tête de bouc ! Écrase et déverse en silence ! " Pendant ce temps la monstre débobine à vau-l’eau. " J’aurai ta peau ! tu m’as grugé ! minutieusement ! à l’odeur ! tu m’as eu à l’odeur ! flairant le blaireau, attends voir, je vais te faire blairer le fléau moi ! " Et je hurle et je crie et j’éructe et ça fait mal, mal ! mal ! je souffre ! oh je souffre ! atrocement ! Pleure pas Billy, t’es un dur, un fort ! une rage ! Oh là là. J’infurie aux milles démons ! je mords sur ma chique, et ma manche, et ma langue ! ah ! oh ! ouh ! non ! tous les malheurs ! dégouline bouche maintenant ! les globules font ma fête ! je suis le rendez-vous des maladresses, l’homme sandwich des douleurs ! oh ! ah ! hi ! foutre de merde ! saloperie d’anochieuse psychonévrotique... merde ! Plus elles sont jeunes plus c’est pire. Où va-t-on ? Quelle engeance ! Soit. Suffit suffit. Ressaisissions-nous ! Rien m’empêchera, j’ai une mission ! je m’ébranle, je tangue, roule, valdingue par dessus le canapé, les quatre fers à l’air, je délire, je vois les murs en fla-fla, des bruits partout, une mouche qui passe ! et une autre ! et une troisième ! que ce cirque ? ah ! importe ! importe ! je fonce, la porte, j’arrive, j’atteins ! enfin ! " Au revoir monsieur Leskens. " – " Salope ! " – " En espérant que nous fûmes un hôte à la hauteur. " La machine me prend pour un invité ! Chez moi ! At home ! Ma baraque ! mon fric ! mon loyer ! par ma grâce ! On me traite en dernier des derniers ! " Je t’aurai garce, attends. Toi. Ouuuui... Toi-oi-oi ! (mes amygdales cahotent, ça vient du fin fond) Toiiii... Ouiii ! Toi... Encore, toujours ! Tu me nargues, hein qu’elle nargue la poltronne ! mais je te file ! à la trace ! à l’odeur moi aussi ! je te flaire, et je peux plus te blairer ! et ça date ! oh que date ! remonte ! à loin, loin, loin ! " – " N’oubliez pas de mettre la ceinture et de respecter les limitations de vitesse conformément... " QUABOUM ! ! Une bonne roustie, le dispositif fume... fini le robot ! je décapite technologie ! ma technologie, chèrement payée... un bon début, tout fait départ un jour, un lieu, une fois ! Ce moment approche ! je vous aurai ! je vous aurai tous ! savants, poètes, salopes ! TOUS ! TOUTES ! " ASCENSEUR " que je hurle ! mais rien... " ASCENSEUR ", toujours rien... ma voix ne passe plus. C’est le monde entier qui m’en veut ! se ligue ! le pays ! le continent ! les éléments ! je dis bluff ! vous m’aurez pas... chiqué ! je prends pas ! j’arrache le levier de sécurité, hébété je contemple l’objet dans ma pince, j’arrache la porte de secours, TING ! ! Entre temps enfin ! ENFIN ! le lift enfin s’est lifté à hauteur, j’entre possédé, " ferme ! rez-de-chaussée ! " rien... je défonce la touche 0, l’engin se met à l’ouvrage, file, c’est du bon matos finalement, s’ouvre sur hall d’entrée, et la rue, et le portique ! oh le portique ! à peine ! à peine ! sur les talons de la mioche ! paniquée, au plus pressé elle aura emprunté les escaliers de secours, " je tente ? " avait-elle avisé, non, le temps que : c’était trop lent, trop effrayée de mon ombre ! ha ! ha ! ha ! la voilà mon ombre ! " Tu es faite comme une rate ! " je te tiens ! La monstre tressaille, ses yeux furtifs s’exorbitent dans ma direction, elle se glace, pétrifiée, paralyse ! J’éventre le hall à toute allure, beau, fier, sublime. Elle se reprend, repart ! Garce ! oh la garce ! davantage de ressources que de conscience ! elle a de l’estomac ! toute sa vie les intestins ! Elle trébuche sourdement sur le pavé, magnifique, c’est m-a-g-n-i-f-i-q-u-e ! J’attrape par le collier. Prêt pour l’étripage !
" Billy ! "
C’était Gaby.

Ecrit par Jokeromega, le Samedi 20 Janvier 2007, 22:43 dans la rubrique "Chantier fermé".