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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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On voulait tous s'envoyer

--> Début officiel du roman

Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me vois exactement. Il y avait une chambre. Il y avait un écran. Je tournais la clef, étirais les tentures, on aurait dit de vastes draperies du théâtre, bien longues et épaisses. La lumière avait son compte. Après, ça vient tout seul.
Je veux m’évader. Par conséquent je m’enferme. Une chambre close vous ouvre l’espace intime. Les idées viennent pleurer au pied du lit. " Venez, venez ! Venez mes petites. " J’étais leur exil. Attention ! Faut en pendre soin ; elles se perdent en cours de route... Parfois je sortais d’un rêve agité pour me jeter à quatre pattes et chercher " mes petites " en pleine nuit. Autant dire que si je me faisais gauler l’internement serait suggéré – et Dieu sait quoi au cas que " les petites " auraient eu la mauvaise idée de sortir des sentiers battus. Morale de l’histoire : quand on cherche ses idées, ne jamais être surpris en train de surprendre. Les gens ne veulent rien entendre sinon leur propre écho. Les gens sont naturellement autophones. Voilà. Si j’habite une chambre, le reste du monde – à ma connaissance – loge dans une caverne. La caverne aux milles échos égotiques. Plus on aboie dans une caverne et plus ça se réfléchit de paroi en paroi. La caverne aux milles abois. Ça prend une de ces ampleurs... Il faut vraiment être sourd pour s’y retrouver. N’ayez crainte ! On vous assourdira... En fait, je crois que c’est fait exprès, je crois même qu’il s’agit d’un coup monté. L’homme moderne aime s’entendre parler (je suis bien placé pour le savoir). Il est vrai que c’est toujours une révélation de s’entendre dire. Y a comme une résonance. Cependant je ne suis pas là pour raconter la sociologie des vanités. Je m’apprête plutôt à délivrer une histoire pas comme les autres. À tel point pas comme les autres que moi aussi je suis passé par là. La vie.
La vie. Je désespérais de me confondre aux autres. J’avais cinq ans. On grandit comme ça, en tâchant de rapetisser vers le plus petit commun dénominateur. Quand t’as cinq ans, un conseil mon petit : laisse rien dépasser. Bon d’accord, on aura plus facile de contenir un arbre qu’un humain. Dans les deux cas la seule garantie est d’ailleurs d’abattre. Bref, parfois on change et souvent on n’avait pas le choix. Moi ? J’avoue que ce n’est plus comme avant. Que s’est-il passé alors ? J’avais une idée, toute petite et doucement violente. Une idée qui promettait des lendemains qui déchantent. Des lendemains toujours remis à demain. Des lendemains hors calendrier. Ça m’était venu le jour où je me suis planté face au miroir. À ce miroir qui avait eut le mauvais goût de me renvoyer mon reflet je déclarai : " Qu’est-ce qui te prend ? T’aurais pu choisir un autre modèle ! " J’observais scrupuleusement l’ensemble. Eh bien no comment. Il fallait écrire. Dernière échéance.
J’ai tout plaqué, études, sport, gens, la vie. Divorce de masse. C’est l’époque. On est sept milliards de fissures.
Un jour, le miroir ne renvoya plus que l’image d’un cadavre. À qui appartenait-il ? Mystère. En tout cas il en aura mis du temps ce cadavre. Êtres humains laissez-moi vous le dire. Vous êtes coriaces. Chacun dans son coin... comme une momie au ragoût... aux aguets, prête à déverser son malheur sur le plus de monde possible ; car toute momie qui se respecte sait avec pertinence qu’il faut impérativement outrepasser son obscène afin de fertiliser la scène. En attendant que mon tour vienne, je continuais de mater la scène en question. Sur un écran 37 pouces haute définition.
" Et maintenant nous accueillons un artiste mondialement connu, annonçait l’animateur, traduit dans plus de 35 langues, best-seller au Japon, coqueluche des Allemands, hier encore au Brésil, invité des plus prestigieux salons new-yorkais, le monde nous l’envie, mesdames et messieurs je vous demande d’applaudir, l’écrivain le célèbre... " Roulement de tambours. " Pascal Prey ! " Un homme débarqua des coulisses. Plan large. Le public se tortille gentiment. L’applaudissement assez fourni. L’homme prend place. " Alors Pascal, votre nouveau roman ? J’annonce d’entrée de jeu que j’en sors bou-le-ver-sé ! Est-ce votre chef d’œuvre ? " Le Prey en question sourit doucement. " Je l’ignore.
– 300.000 exemplaires écoulés en moins de six semaines !
– J’ai été le premier surpris.
– Quel chef-d’œuvre !
– Je vous remercie pour votre sollicitation. Mais j’ai encore du mal à réaliser ce qui m’arrive. " Prey s’avançait timidement dans l’entretien. Je sus dès à l’instant et sans autre forme de procès à qui nous avions affaire. Le poète "sensible" de service. Tout téléspectateur normalement constitué était en droit d’éteindre au plus vite mais " ça vaut peut-être la peine de regarder jusqu’au bout ", me dis-je. J’expédiai une missive à mon cerveau : " prière de goûter jusqu’au bout ". En fait, j’espérais non seulement que mes craintes se confirment mais je jubilais à l’idée qu’elles puissent se révéler en deçà de la réalité. Quand on sait que tout va mal, que tout s’effondre, que tout décline... lorsque chaque jour la scène vous le confirme, le pire finit par consoler votre désespoir pour la bonne et simple raison qu’à tout prendre, autant recevoir la preuve qu’on ne rêvait pas – oui, tout va très mal, et le pire enfin l’a confirmé. En gros, l’idée sous-jacente est que nous sommes sauvés lorsqu’il est clair que le sauvetage n’est plus possible. Suis-je clair ? Minute ! Pardonnez-moi cette digression, inutile de placer la charrue avant les bœufs, vous comprendrez ce que je veux dire quand vous aurez lu ces 300 pages. Pour l’heure, revenons à nos moutons.
" Je ne sais pas très bien m’analyser ", concédait le poète un peu plus loin dans la conversation. Il se la joue modeste, me dis-je, coup classique. Et remit ça. " Le lecteur se forgera sa propre opinion.
– Votre talent n’est plus à démontrer ! "
Sourire penaud du poète, comme s’il attendait qu’on vienne le tondre.
" Racontez-nous le pitch !
– Eh bien, en fait, c’est assez compliqué. D’abord, il y a cette jeune fille, Clara, elle était à part dès petite et vite on l’avait mise à l’écart.
– Jusqu’à ce qu’elle rencontre Lucas !
– Oui, et alors tout bascule ; Clara se rend compte que quelqu’un est en mesure de la comprendre tandis que Lucas orphelin à l’âge de neuf mois voit en Clara la mère et l’amante.
– Deux en un !
– On peut dire ça. S’ensuit leur idylle seulement voilà, Clara n’a jamais connu l’amour ; du coup elle tergiverse.
– Et Lucas n’a jamais connu sa mère ! " L’animateur aimait achever les phrases en déboulant comme un taureau. Bien que pensif, l’artiste ne se laissa pas encorner.
" Tout se précipite lorsque Rachid de Villejuif surgit à l’occasion du buffet froid organisé par Océane en l’honneur des trente ans de son frère, Lucas.
– Mais pourquoi Rachid qui avait tant gavé Clara lorsqu’ils pratiquaient le théâtre de rue, tout à coup la remue à ce point ?
– Clara sait pas vraiment. Il y a la mort surprise de Théo le clown du RER, elle est en état de choc et le psychologue de lutte contre la fatalité arrive pas à la remettre sur les rails (il faut dire que Théo s’est jeté sur lesdits rails). Sans doute qu’elle craint de pas vivre sa vie, vous voyez ? "
Clairement, il voyait. Le courant passait. Un être modeste à tous égards. Rien de plus séduisant qu’un écrivain qui n’a rien à dire, complice du public. Le triomphe s’assure ainsi. L’animateur ne tenait plus en place. " Quand je vous disais bouleversant ! À présent notre rendez-vous habituel : une courte page de publicité. Après la pause nous parlerons du premier roman de Manon. Une fille qui aimait les filles. Hyperbouleversant ! "
L’écran serait vraisemblablement la personne qu’on fréquenterait le plus souvent au cours de notre vie. L’écran renforçait ainsi à sa manière nos liens avec le monde. Comment s’en passer ? Et d’abord, pourquoi s’en passer ? Quoi qu’il en soit, je virai en mode traitement de texte. Le curseur scintillait à cadence régulière sur l’arrière-fond blanc neige, je songeais que ça s’annonçait difficile de rencontrer les exigences contemporaines. " Je suis tout de même un brin créatif ". Le handicap était de taille. Mais bon, c’était ça ou " fais quelque chose de tes dix doigts ", comme le soulignait à juste titre mon père, Francis Godefroy Leskens. Pendant ce temps le curseur faisait du sur place. Peu téméraire, je revins sur ce qu’on nommait le Service public.
" Sophie dissimule à Léa son homosexualité. Mais Léa dissimule à Sophie son transformisme. En fait, seul Martin le gigolo venu de Côte d’Ivoire est au courant. "
Outrepasser son obscène. Les hommes n’arrêtaient plus d’outrepasser. Comme des ouistitis, des bonds énormes, excités, imprévisibles, plus personne pour retenir. Qui savait où tout ça retomberait ? Non, ça ne retomberait pas, ils étaient lancés comme des cosmonautes dans le vide intersidéral. Un vrai vide sans obstacle plus jamais. Je voyais bien qu’ils ne voudraient jamais redescendre. À moins que la Chine leur envoie un missile. Voilà, la Chine c’était tout ce qui me reste. C’était l’espoir.
Ça m’a plombé cette idée de Chine. J’ai appuyé sur le bouton rouge de la commande à distance. Extinction d’écran, je m’apprêtais à effectuer une sortie en monde réel.
Dans le monde réel j’entends qu’on papote. Je tends l’oreille. Ma mère s’animait.
" Alors Charlotte chérie, il était comment ce "Concert pour en finir avec la solitude" ?
– Que du bonheur ma tante ! On a chanté Savoir aimer tous en chœur. On sentait l’amour transpirer. J’en avais partout ! En plus les protections avaient été distribuées gratuitement à l’entrée... Trop de la balle ma tante...
– Et ce garçon... comment se prénomme-t-il déjà ? Attends, ça me revient. Starr. Joey Starr.
– Comme un poisson dans l’eau, Joey nous a permis comme personne de combattre la solitude. On tapait tous dans nos mains et on sautait en faisant un tour sur nous-mêmes. À la fin les tam-tams sont mêmes passés entre les rangs et quand Joey m’a invitée sur scène j’ai bien cru que j’allais m’évanouir. Il m’a mis une main en enjoignant au public que "si t’es un homme fais comme moi." Le public masculin a tendu sa main sur les fesses du public féminin et Joey hurlait qu’on va lui péter la carotide à la solitude. Bref, je ne vous dis que ça, on a reçu plein d’émotion. "
Plus un doute, ma famille cherchait à me saboter. Et au plus vite :
" On représente ! Neuf cube ma tante. "
Je saisissais mal les us et coutumes des Franciliens. Apparemment la numérotation administrative représentait une " grave fierté ".
Soudain me prit l’envie de tenter ma chance. " Ouèche ! Panam au carré ! Represent yo, big up big up ! " Je voulais faire plaisir... La cousine s’immobilisa un instant, ses yeux suspicieux avaient déniché l’espace d’expression adéquat, intercalés dans l’entrebâillement de ma porte. Visiblement je m’étais loupé. Maman se tenait sagement en retrait. Charlotte engagea plus avant la conversation.
" Toi connard, t’es qu’un vicelard.
– Que te permet d’ainsi me blâmer ? " objectai-je.
La porte s’ouvrit un peu, découvrant en entier la tête de Charlotte. La tête exécuta un double hochement de tête avant arrière à la façon des rappeurs, sans y rien ajouter. " Elle assure ma cousine, me dis-je, mais, repris-je à voix haute, vicelard dis-tu ? Ça prouve que je suis humain, moi.
– C’est quoi ces conneries ? "
Maman se sauva dans ses linges pendus. Maman était un peu voyante. Elle pressentait quand ça va arriver.
" Simplement cousine. Tu m’apostrophes sur ma prétendue viciation... Bien. Je rétorque que seul un être humain détient la capacité de vice. Pourquoi ? Car le vice ne peut émerger qu’au sein d’un système de valeurs, un système entrepris par les hommes. C’est une question de référentiel. Tu vois ? Le vice reste inaccessible aux vaches.
– Toi tu baiseras jamais. "
Elle était conne ma cousine Charlotte. Mais elle s’y connaissait en cons. Elle savait ce qui attire. Je tapotai une note d’avertissement :
Le vice minéral est indifférent, comme par exemple un volcan. En fait, c’est un vice qui n’en est pas un. Ça gronde, fume, crache, tue et fige, mais ça n’est pas habité. Ça ne vit pas. Tout le monde sait que la vie s’éprouve à son vice et réciproquement. L’existence qui en résulte compose autant de souffrances légitimes. Mais il y a pire. Ma cousine Charlotte.
" Billy chéri, fit maman, viens, j’ai à te parler.
– M’man je suis en plein taf là. Trop à la bourre.
– J’ai des choses à te dire. "
Ça sentait le roussi.
" Je travaille m’man !...
– Ben voyons ! s’éleva mon père. Elle est où ta fiche de paye ? "
J’écrivais. Cause indéfendable.
" Tu ne devineras jamais ! relança la mère pleine de flamme.
– Je ne devinerai jamais, ânonnais-je avec lassitude.
– Charlotte part pour Gaza. Tu te rends compte ? C’est merveilleux. "
Rien pouvait ébranler ma mère, pas même le sarcasme. En outre, je savais que ma cousine recherchait l’exotisme, mais à ce point-là... Sa témérité dépassait mes pires craintes.
Maman se déclara enfin. " Prends-en de la graine ! Ta cousine fait quelque chose de sa vie, elle. " Charlotte ne se sentait plus. Elle tenait sa revanche. La peste... À sa décharge, il faut dire que je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Je suis du genre récalcitrant... C’est pas faute d’avoir essayé, mais non, je parviendrais pas à partager sa haine des Juifs. " Les banquiers du monde, crapules ! " Les " Feujs ", affirmait-elle, avaient repris le flambeau du nazisme. J’ignore encore à ce jour comment ma tendre cousine en vint à cette conclusion. Elle avait les yeux hiératiques. Je lui suggérai qu’elle ferait mieux de jeter un coup d’œil au monde dans son ensemble. Elle reconnut sans ambages et de bon cœur que les enfants de David n’étaient pas seuls en cause, loin de là. " Qu’est-ce que tu t’imagines ? Je sais que les Français sont pas des anges. Chaque jour les rafles de sans-papiers s’intensifient. J’ai honte, on mériterait de se faire atomiser par l’Iran. " Sur ce dernier point la cousine plaisantait. " Puisse Dieu réserver ses ogives à l’intention des banquiers comploteurs. " Y avait les banquiers d’un côté et les raflés de l’autre. Toute personne ignorant de quel côté siégeait l’innocence ne pouvait être " qu’un sale banquier ".
Bon, je l’aimais ma cousine. Je fis un dernier effort. " Je te ferai remarquer cousine, qu’après les Juifs viendra le tour aux Croisés. " Elle s’insurgea. " À leur place tu ferais pareil ! " Elle enrageait, les yeux plein de tolérance. " Non, finit-elle par lâcher, je te connais : tu ferais pire. T’as pas vu comment les Sionistes les maravent ? " Ce à quoi je répondis calmement. " Tout le monde a des excuses. Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. " Pensif un peu, je fignolai le trait. " Si on tolère les ceintures de C4 faudra pas s’étonner que notre civilisation en garde une odeur de souffre.
– T’es qu’un sale raciste de merde. "
Comme beaucoup d’autres (ils étaient majoritaires), ma cousine Charlotte ne tolérait pas l’intolérance au fanatisme. Alors lui faire piger la différence entre civilisation, religion et race... peine perdue – et inutile. Elle allait goûter par elle-même très bientôt. D’autant qu’elle matérialisait ce poncif de base. Une blonde chez les bruns.
" L’humanitaire c’est bon pour les chèvres ! ".
Qu’est-ce qui lui prenait encore à celui-là ? Espèce de vieux fou ! Un mot d’explication. Francis Leskens avait fait l’Afghanistan. Époque soviétique, engagé mercenaire, agent de sécurité pour une société canadienne. Ça friquait cash. " Des couilles en or mon petit. La guerre, c’est l’avenir. " Il médita un instant. " Ça a toujours été l’avenir. " C’était juste une erreur, un soir de grande biture, au retour en Belgique, port d’Anvers, de tout miser son magot sur le rouge. Maman n’avait jamais pardonné. Elle en gardait le feu dans l’œil. La famille s’en était jamais remise (surtout après la faillite trois ans plus tard, précisons-le). La disette, ça tient à peu de choses. Un coup de dés en ce qui me concerne. Un mauvais coup de dés.
Ce mauvais coup de dés. C’était mon père.
L’accusé se défendit. " Que veux-tu, l’époque a changé. " L’excuse à lui ! Et d’ajouter. " Dorénavant faut miser sur le black ! " – " Francis ! " s’offusqua maman. Bien obligé de s’expliquer. Il se justifia. " À coup de trique ! C’est le respect qui compte. Le reste c’est de la gonzesse. Ah... ah, c’est bon. " Il venait de se descendre une bonne Jupiler d’un trait.
" Bon, je vais vous laisser ma tante. Surveillez-les bien " Charlotte fit la bise à sa tante et chuchota à son oreille. " C’est vraiment deux vauriens – je sais ma petite, hélas je ne le sais que trop bien. "
La cousine avait filé à l’anglaise avec une drôle de moue. J’y pensais à ma cousine. C’est un peu triste. Parce que, elle y croit vraiment. Aux autres. Elle désespère d’aider. Donner un sens à sa vie. Enfin, le genre de connerie. Dans ce cas précis par exemple, aider un Palestinien consistait à casser du Juif. Évidemment, armer le fusil contredisait un peu son amour du prochain. Elle s’en tiendrait par conséquent à défendre les droits de l’homme du Hamas.
Quoi qu’il en soit, la politique c’était la relation à l’autre. À tous les autres. J’étais par conséquent un bien piètre politicien, demeuré bloqué sur mon cas personnel. Mon autre à l’intérieur. Je retournai de ce pas à mon occupation favorite. L’écran.

Ecrit par Jokeromega, le Vendredi 9 Mars 2007, 19:52 dans la rubrique "1.La farce des abîmés".


Commentaires :

  M
20-03-07
à 04:05

Par moment je me régale... et il m'en faut beaucoup.


  Jokeromega
20-03-07
à 21:06

Re:

J’essaye de rendre mon récit ainsi que le style dynamiques. C’est une de mes obsessions depuis le début. Pour qu’on se régale, comme vous dites. Je pense notamment à Céline, Dostoïevski, Philip K. Dick, trois maîtres qui nous emportent. Ils sont la lumière. Je l’ai vue. Maintenant j’aimerais la produire à mon tour (autant dire que je ne suis pas sorti de l’auberge, vous en conviendrez !).