Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 1.La farce des abîmés   2.Intellections   3.Microthéories   4.Si j'étais poète   Chantier fermé   Mes ancêtres l’univers 

Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

Version  XML 
C'est la maison qui offre.

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?



Lola perdait les pédales et j'avais marre d'être son vélo.

--> épisode 8

De déception en déception, ce qui devait arriver arriva. C’est toujours la même histoire qui se répète ; on attend l’exaspération la plus totale pour vider son sac. C’est une erreur. On devrait vider son sac dès que nécessaire ; pour empêcher qu’il se remplisse.
" Écoute ma grande, ce n’est plus possible, je ne suis pas ta girouette (je niais l’évidence). T’es qui toi ? Pour qui tu te prends ?
– Je sais, ma mère n’arrête pas de le proférer : Je suis un monstre. C’est démontré. Et les monstres méritent de mourir. "
J’ignorais le fond de sa pensée mais je lui partageai la mienne.
" Heureux de te l’entendre dire. C’est bien Lola. Tu avoues ta bassesse proverbiale. Tu ne peux qu’en sortir grandie. Il y a même peut-être encore moyen de (allez, rêvons un peu) tirer quelque chose de ton âme flétrie. Puisse ton passage sur terre ne pas équivaloir celui d’une plante. La plante à ma mère, ses hortensias, avec un gros pot pas beau. "
Que croyait-elle – j’allais mouiller peut-être ? Je sortis m’acheter des oranges sanguines au night-shop du coin. L’enseigne illuminait la devise : "Ici c’est pas cher". Le vendeur, un Pakistanais, n’avait rien d’un mauvais bougre, sa bouille était bonne et franche, pas du genre à te planter un couteau dans le dos sans raison valable.
" Wech ! Suce un coup ? À la santé... "
Un groupe de jeunes, cinq ou six, entamés, spliff au bec, venus se ravitailler, apparemment me proposaient – si j’avais correctement interprété leur charabia – de sucer un peu de leur vodka.
" Je vous remercie jeunes hommes, répondis-je avec tact (je m’étais promis de ne plus abaisser mon langage par commodité), mais je ne bois pas.
– Pas dis conneries ! Si viens sucer t’es un homme. Sinon toi-même tu sais. "
Les mineurs devenaient un problème majeur. Surtout ceux en provenance d’Asie Mineure ou pays limitrophes. Les barbes naissantes leur montaient à la tête. L’affront méritait d’être lavé mais je rechignais à me salir les mains ; surtout, soyons honnête, si c’est pour finir les deux bras cassés.
Je feignis la surdité tout en débarrassant le plancher.
" Il c’est timide ? T’as peur ou quoi ? On va pas toi manger. " Leurs rires grossiers éclatèrent. Ces bambins moustachus dépassaient toutes les bornes. C’est triste à dire, je n’avais pourtant d’autre réponse que de m’écraser. Aucun problème ! Dix ans de banlieue passés sous la mauvaise peau t’y préparent. Alors vingt... J’étais apprivoisé.
Les maxillaires s’enfoncent et on décampe.
" Laisse pisser... conseilla l’un en retenant son compère par l’épaule. Bizarre lui. On voit jamais.
– Laisse, relança un compère avec dédain. C’est un Belge... " Les rires roucoulaient. Leurs gueules bouffies d’arrogance devinrent obèses de mépris. Je me sentis couvert de la plus grande honte du monde.
Je n’aurais jamais dû laisser passer ça... Mais ma lâcheté misa sur l’amnésie du buveur (au réveil). Paki, à jeun, avait certes tous ses esprits, mais Paki s’en foutait comme de l’an quarante. Paki remplir tiroir-caisse c’est tout merci.
Une fois chaque élément mis en balance, mon cerveau évalua que ma réputation (si j’ose dire) ne risquait pas grand chose. Prendre congé était la moins pire solution à adopter.
La porte du night-shop se rabattait sur mes talons lorsqu’une voix stridente rattrapa mes oreilles.
" Garçon ! "
Je le savais. Nom de Dieu je le savais ! fulminai-je en aparté, ne t’avise jamais, jamais, JAMAIS de tendre la perche à une petite frappe, car c’est avec cette même perche qu’il te battra. Je le savais putain de saloperie de métèques dégénérés. Faites du bien aux vilains ils vous caquent dans la main.
La petite frappe n’entend pas le silence, c’est au-dessus de ses capacités ; la retenue est systématiquement interprétée en tant que faiblesse. Confronté au savoir-vivre le pourceau se sent pousser des ailes de condor.
L’agresseur s’approcha en bombant le torse, les yeux vides de brutalité. Il me passa un bras à l’entour des épaules, comme un ami d’enfance le ferait. C’était bien entendu une tactique d’intimidation.
" On pas appris le respect ? Sulejman va montrer. " Les joies explosèrent, décuplées, condescendantes, insanes. À cet instant l’issue ne faisait plus aucun doute. Tout serait dit. Le trop-plein m’avait dégoupillé. Je fis une déclaration en m’esquivant souplement de l’étreinte de Sulejman :
" Excusez-moi messieurs. " Ajoutant sur un ton le plus affable : " Je suis absorbé en ce moment ; je trime en forçat. Vous imaginez donc bien ! Parfois je me surprends rêveur sur les bords. "
Comme attendu, leurs rires s’étouffèrent. Calmement, je poursuivis ma litanie.
" Vas-y, prononçai-je joyeusement, envoie Vladimir ! Mieux vaut tard que jamais. "
À ces bonnes paroles mes interlocuteurs estimèrent que tout compte fait j’étais cool – pour un pauvre type dans mon genre. Ils me jetèrent la bouteille en ricanant. Je continuai de leur passer de la pommade :
" Je vous dis pas les gars, je suis du flan quand on me connaît. Hé Sulejman, t’as vu la bombax ? "
Mon regard mit le cap direction Virginie, l’hypothétique salope de passage. Je savais combien les mâles sont prévisibles. On peut tout le faire avaler. Il suffit d’y mettre le cul qu’il faut ; c’est presque trop facile. Et en effet, ça ne manqua pas, ils m’offrirent leur dos avec insouciance. Des chiens en manque...
Stitch ! Platch !
Vodka de qualité ! Le crâne le plus proche, celui de Sulejman, attesta. Le premier impact l’avait assommé et le deuxième balafra le premier visage faisant demi-tour. Ah ! Je me souviens maintenant ; cinq, ils étaient cinq. Car trois seulement restaient debout bras ballants, yeux stupéfaits, teint pâle. Sulejman faisait dodo et l’autre, agenouillé, retenait entre ses mains un visage ensanglanté. J’avais frappé un grand coup, peut-être même exagéré, ayant surestimé leur niveau délinquant. Tant pis, les racailles savaient quoi à présent. J’étais méchant. Par conséquent ils seraient gentils. Doux comme la soie. Je décidai d’en rester là car un bon tyran sait ménager ses effets. Sinon il s’attire la vengeance sans fin. C’est pourquoi je laissai sur place ces pauvres pitres.
Lorsque je me postai face à l’écran je pus constater à mon grand étonnement que le visage de Lola n’avait pas quitté sa fenêtre vidéo. Un douloureux pressentiment m’envahit.
" Tu n’as pas commis de bêtises tout de même ?
– Je suis rien qu’une plante, ma vie ne vaut guère plus.
– Arrête ça. Tu sais pertinemment bien que la colère est mauvaise conseillère. Je n’ai pas pensé un traître mot de tout ce que j’ai pu alléguer.
– Moi je te dis que la colère fait remonter la vérité à la surface. Elle t’a aidé à me briser le cœur avec sincérité.
– Tiens dont ? Vas-y mollo quand même. Tu n’as pas toujours été indemne de reproche. Lorsque tu me clouais le bec crois-tu que j’étais bien après ?
– Oui Billy ! Oui... Ne te gêne pas ! " Lola monta sur ses grands chevaux. Or ces chevaux filaient droit à l’abattoir. Leur cavalière ne pouvait pas l’ignorer, aussi, émit-elle un son situé entre le gémissement et le honnissement (difficile à établir) : " Rappelle-moi Billy... combien je suis mauvaise, fais-moi voir mon intérieur de pourriture. Je suis nuisible et la nuisance doit dégager le plancher.
– Dis pas ça ! À chacun son péché... Je chuchotai : Son mignon. Ça sert à rien de pousser comme ça le bouchon. Car nous sommes tous des bouteilles à la mer.
– Arrête ton char, ô mon preux poète. Moi, je coule. C’est tout ce que je sais. C’est tout ce que je mérite. Je suis une bouteille vide et trouée qui toute sa vie a sécrété du poison. Et toi pauvre idiot tu t’escrimes à sauver ton bourreau. Allez, va... Va-t’en fripouille !
– Merde Lola ! On n’a pas idée de proférer pareilles horreurs, même au bord du gouffre – surtout au bord du gouffre, merde ! Tu déconnes à vau-l’eau, tu vas tous nous foutre en l’air si ça continue. Ce coup-ci tu m’as foutu en rogne pour de bon. (En fait j’avais les chocottes comme jamais).
– Trop tard de toute façon.
– Lola ! Ne me dis pas que...
– Si. J’ai craqué.
– Arrête de mentir ! Je vais venir te casser la gueule. T’y repenseras à deux fois si jamais l’envie te reprend. "
Je perdais mes moyens de contrôle. Je lâchais mes dernières forces dans la bataille. Sans trop savoir où je tapais. Pourvu de jamais – jamais ralentir. Je chargeais droit devant comme un jeune taureau fou. Lola redressa son visage. Je vis ses larmes aux yeux. Un tel spectacle coupa net mon élan, et encore, si ça n’avait été que les salées... mais sa figure entière souffrait sans répit, une douleur de loin et profonde, par-delà tout ce que je pourrais dire, par-delà tout ce qu’elle pourrait dire, par-delà le dicible. Ça m’initia du bas-ventre, une pointe suivie d’une seconde et une troisième... Une salve. Un éventail de brûlures, de bouffées, par les parois abdominales d’abord, ensuite se projetant au corps entier par vagues successives. Le front picore, des bourdons se fracassent contre les tempes, le palet s’assèche d’un seul trait, la mâchoire se crispe et ne démord plus. Mes doigts moites tremblotaient au-dessus du clavier : Un Cherry.
" Lola, excuse-moi. Excuse-moi pour tout ! Oublions ! oublions ! oublions tout ! "
Je me savais engagé dans un combat perdu d’avance ; rien, évidemment, ne pouvait être oublié ; c’est pourquoi je mettrais toute mon énergie au service de cet oubli. Par amour de l’impossible.
" Je t’en prie petit canari, ne joue pas le cœur des autres ainsi, à force je tombe malade moi aussi... S’il te plaît Lola, dis-moi, on ne joue plus, dis-moi que c’est pas vrai, dis-moi que tout ceci n’est qu’une farce depuis le début. Tu m’as fait marcher, n’est-ce pas ? Ah, tu m’as bien eu, une fois de plus ! Je t’en conjure... Une farce, rien qu’une petite farce inoffensive.
– Je vais mourir. C’est trop tard.
– Mais comment ? Ne me dis pas que...
– Si, les médocs à grand-mère.
– Grand-mère, ta grand-mère ?
– Non, celle du pape.
– Tu as repris ta grand-mère chez toi ?
– Elle pleurnichait tellement lors des visites au home que maman a décidé de la reprendre à la maison.
– Ta mère ? mais je croyais que... Depuis quand tu crèches au nid familial ?
– Qu’est-ce que ça peut te foutre ! Tu crois pas que le moment est mal venu ? Bordel, je me jette par la fenêtre si tu continues à me harasser avec tes interrogatoires de la CIA.
– Je sais pas ! Je sais pas ! Je ne sais plus ce que je dis ! Je dis n’importe quoi, pardon, pardon mille fois !... Je suis stressé.
– Pendant que je crève tu chipotes. "
Bientôt ce serait moi le responsable. Je la sentais venir.
" C’est quoi comme droguerie ?
– Tu veux peut-être que je t’envoie la notice par la poste ?
– Non, la lecture à voix haute me suffira. (Quel caractère de cochon !)
– Depuis quand t’es toubib ? Tu me fais bien rire. Au moins grâce à toi mon agonie sera divertissante. "
Lola ne perdait pas le sens de la pique. Ni celui du désespoir : " J’ai peur, j’ai froid, je vais mourir, je suis nulle. " La pernicieuse série se succédait ; impossible à rompre. Son amour-propre sabordait le navire. Je lui intimai à maintes reprises, en vain, de rester calme.
" Toi tu t’en fous, protesta-t-elle, tu t’en es toujours foutu... Tout le monde s’en fout de tout le monde. C’est comme ça, vous n’êtes que des salauds sans cœur. Je peux bien clamser.
– Mais non ! Vilaine tête de mule, sois pas ainsi défaitiste ; ça va aller ! Je me renseigne... Je te promets que ça va aller. "
Les centres d’appel des services d’urgence français se découpaient en département et, j’ai honte de le dire, je m’emmêlais les pinceaux. Rien que formuler l’indicatif correct me prit pas loin d’une éternité. En tout cas c’est ce qui me sembla sur le coup. En attendant je devais absolument la faire parler afin de prévenir la perte de connaissance.
" Ta mère est là ?
– Non. Chez mon frère avec mon père.
– Ah... Ces bonnes vieilles réunions de famille... (Je faisais diversion pour détourner ses mauvaises pensées.)
– Ma poitrine s’ouvre, prétendit-elle, et c’est tout ce que tu trouves à dire ? "
Si seulement son cœur s’était ouvert... Mais maintenant que j’y pense... Idiot ! Idiot de Billy, mais c’était la première mesure à prendre.
" Lola. Écoute-moi attentivement, voilà ce que tu vas faire : Vomis ! Fais-toi rendre tout de suite et très fort. Les ambulanciers te gratifieront sûrement d’un lavage d’estomac... Il n’empêche, tu détiens là une occasion en or de prendre de l’avance. Allez ma chérie, exécute-toi ! Le temps presse.
– J’ai des palpitations.
– Tu vas la fermer et les ouvrir bien grandes. J’ORDONNE toi de rendre. Capisce ? La vie si fragile réside au bout des deux doigts que tu vas t’enfoncer dans le gosier. "
Un bon moment se passa sans aucune nouvelle. Pas de nouvelle bonne nouvelle. De toute façon les secours surgiraient d’une seconde à l’autre (j’étais parvenu entre-temps à joindre les pompiers de sa région).
" Les pompiers ? reprit Lola, mais j’ai pas le feu ! "
Les filles sont jamais contentes. L’erreur c’est d’y mettre le pied. Après on passe son temps à se justifier, surtout quand on a rien à se reprocher. Notre sincérité les rend méfiantes...
" Les soldats du feu ont l’habitude, expliquai-je, ce sont des touche-à-tout. Comment te dire... Ils sont des généralistes de la catastrophe... Ils vont là où personne va. Tu vois ? Tout ira très bien. Ne t’en fais plus, ton calvaire touche à sa fin.
– Tu parles... C’est la grosse merde oui ! Ma mère va me haïr pendant les siècles des siècles. "
Apparemment Lola craignait davantage sa mère que la mort.
" Au contraire, maman sera soulagée de savoir sa fille – son enfant ! son bébé ! – sauvée. Chez les Perviers demain soir je te garantis qu’on célébrera la vie. Ta vie ! sa fille !
– Ça se voit que tu ne la connais pas. Elle soupçonnera d’entrée de jeu la comédie et quel que soit le résultat elle me reprochera d’avoir sciemment attenté à mes jours dans le but exprès de lui nuire, la persécuter, la faire se sentir coupable – culpabilité qui soit dit en passant ne l’effleurera JAMAIS. À présent la meilleure issue qui me soit proposée est la mort. C’est la seule chance qui me reste de m’en sortir. Au cas contraire c’est l’enfer qui m’attend. Elle me fera payer au centuple de centuple.
– Mais Lola voyons, ta vie est en jeu. Dans ces cas-là les plus endurcis des endurcis fondent en larmes. Profites-en, t’as une chance de pucelle ! Et puis, crus-je bon d’ajouter, c’est pas un monstre, non plus, ta mère.
– Ça tu n’en sais rien. "
La souffrance se passe de commentaire. " OUIN !... OUIN !... OUIN ! " Voilà ce que veulent ouïr les souffrants : les pleureuses. Consoler est un art subtile. Une activité à très haut risque (et à rendement faible voire négatif). Le consolateur marche sur des œufs prêts à lui exploser à la face. On ne s’attaque pas impunément au trésor de guerre – au sacro-saint statut de victime. Crétin de Billy ! Au lieu de te lamenter sur son horrible sort tu prétends joyeusement à Lola que tu vas lui soigner sa fièvre. Immense faute stratégique mon ami. Quelle idée saugrenue qu’aller dégrader la dégradation du malade. Espèce de boulet ! Fallait la lui chérir, la lui enchérir !... La fignoler !... La misère est précieuse de nos jours, les gens y tiennent comme à leurs enfants, ils savent qu’ils pourront en tirer d’inlassables doléances, excuses, compensations, courbettes et autres larmes à l’œil. Non, je mens ; les malades tiennent à leur mal bien plus qu’à leurs propres enfants, entends-tu Billy Leskens ? Plus qu’à tout. Parce que d’abord les chiards sont de grosses pompes à fric toujours insatisfaites et ingrates par-dessus le marché. Ce sont des machines à reproches sans pitié, surtout pour nos vieux jours ; ces vampires n’attendent que ça.
Le martyre ! – voilà : ça c’est un investissement ! Le martyre nous aime pour ce que nous sommes. Sans demander plus. Il nous embrasse tel quel ! Alors, le vrai amour à donner, à présent tu connais son adresse : Rue des Éclopés.
Après déconnexion un grand vide s’installa en moi. Un vide de soulagement. Quelle horrible journée avais-je traversé, quelle chance ! Je tenais une opportunité à nulle autre pareille : L’accès au drame. Moi aussi, en un sens, j’étais une victime.
Je fomentai divers scénarios, déclamant dans ce genre-là : " Elle était mon tout. Et voici, j’ai tout perdu. "
Dans mon film, j’ôtais mes lunettes de soleil, laissant percevoir des cernes de vingt-cinq kilomètres de long tandis que la mère éplorée de Lola se jetait à corps perdu sur le cercueil de la chair de sa chair. La foule se pressait pour relever la malheureuse. Sitôt relevée, l’endeuillée replongeait. Je serrais fort les dents, des larmes glissaient doucement le long des joues, la pluie se lançait dans le bal et un orage comme un troupeau d’ours éclatait. Je me mettais dans tous mes états. Devant la glace afin de vérifier ma tristesse. J’aurais partagé mon chagrin au monde entier.
C’est alors qu’un visiteur fit retentir la sonnette. Qui dont à telle heure ? À prime abord, aucune idée. Puis, je me souvins... Oui, fatalement, ça ne peut qu’être... (Je fouillais mon imagination.) C’est acquis !
Je commençai à m’émouvoir.

Ecrit par Jokeromega, le Samedi 9 Juin 2007, 21:50 dans la rubrique "1.La farce des abîmés".