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L’insatisfaction à l’unanimité

Jouons franc jeu, le talent des autres moi il y a un moment où ça m’horrifie, car je me dis, " à quoi bon…", oui, à quoi bon exister si mille autres sont déjà là, cela me paraît amplement suffisant, six milliards cinq cents millions de péquenauds, et les trois-quarts qui pensent qu’à ça, la chose qui prolifère hein, à quoi bon se démener, on est bien trop déjà, à quoi bon tout ceci, je suis partisan d’un monde sous-peuplé et accessible, où oui, chaque chose belle serait accessible sur une vie, parce que ça me fait peur aussi, de ne pas pouvoir toucher à tout ce qui mérite de l’être, on passe à côté pour ainsi dire de TOUT, à commencer par soi, voilà, un monde petit et gentil, qui tient dans le creux de la main, oui, que les voyantes te visitent entier sur les lignes de la main. Bien sûr, si je l’avais ce monde, je criserais de dépit, il en serait moche de lassitude ce monde, il n’y aurait plus le piquant de la vie, enfin, de la vie qu’on gaspille, voilà, on n’aurait plus loisir de la gaspiller cette vie, puisque tout tiendrait d’une seule vie, tout facilement y contenu, ce serait triste au fond, bien pâle. L’INSATISFACTION est humainement ETERNELLE. À ce niveau-là nous sommes des Dieux, comme ça qu’on y a accès, à notre infini. Blanc ou noir on veut gris et quand on l’a il n’est déjà plus si gris, plus autant couleur grisâtre qu’en sa cruelle absence, il n’y a que les carences qui vraiment procurent la vie, celle qui palpite, dans le désir qu’elles suscitent, et l’extrême jouissance qu’une fois atteint ce désir on ressent, et cela ne dure qu’un instant sublime, après c’est retour case départ. La vie d’un homme, on en prend plein la gueule, et on VEUT en prendre plein la gueule. Fais-moi mal chéri(e), je sais, redite, mais faut comprendre, on est majoritairement ça, des redites, on se succède dans le mimétisme, ah l’homme ! Canaille ! (j’en sais quelque chose...)
Sur ce, je prie le Seigneur des blogs de m’apporter beaucoup d’unités humaines dans mes stats. (et des com aussi, si c’est pas trop en demander…) Enjoy ! (motherfuckers)

Ecrit par Jokeromega, le Dimanche 18 Décembre 2005, 13:24 dans la rubrique "2.Intellections".


Commentaires :

  nolita
19-12-05
à 16:06

L’insatisfaction c’est l’homme parce que c’est le désir qui le caractérise, son désir insatiable. C’est blaise Pascal qui disait que l’homme cherche la chasse pas la prise (ouh les cours de philo qui remonte, normal c’était ma notion préférée)

« quand on l’a il n’est déjà plus si gris, plus autant couleur grisâtre qu’en sa cruelle absence, il n’y a que les carences qui vraiment procurent la vie, celle qui palpite, dans le désir qu’elles suscitent, et l’extrême jouissance qu’une fois atteint ce désir on ressent, et cela ne dure qu’un instant sublime, après c’est retour case départ. » la satiété ne sera jamais atteinte.

Et puis tu parles du talent des autres, La Bruyère a dit « et l’on vient trop tard et tout a été dit, depuis plus de trois milles ans qu’il y’a des hommes, et puis pensent ».

Je cite, et j’évite d’ajouter autres chose après les mots des autres, on n’a pas besoin de savoir comment je répèterai ce qu’ils ont déjà dit, ca serai moins bon donc inutile.


  Jokeromega
19-12-05
à 19:24

Re:

    Oui, enfin, à l’échelle de La Bruyère, Dostoïevski a quand même mis 2850 ans à arriver, c’est qu’il y avait encore de la marge de manœuvre...
    Puis nous on profite des avancées scientifiques, ça aide à prendre du recul, à condition d’en être capable, évidemment. Et aussi, chaque être est strictement unique, sa perspective le sera tout autant et donc toute idée philosophique le sera aussi, puisqu’elle-même issue d’une perspective unique. On peut se dire alors que chaque bon artiste procure immanquablement une sensation nouvelle, inédite. L’univers demeure mais ses éclairages sauront nous surprendre ! Voilà, l’inédit c’est le thème majeur de ma ‘quête’, la raison d’être, la justification à l’existence palpitante (si on omet les plaisirs spontanés de la chair, la passion, etc.).
   
Et… J’aime bien cette citation de Pascal !

    Merci !