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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Une espèce de signal

Parfois, il suffit d’une phrase de l’autre, une simple phrase, limpide donc, pour qu’on en vienne à regretter la plus petite de nos doléances (à son égard), de celles-là mêmes qui s’imposaient semblait-il comme si légitimes. On ne peut plus en vouloir. Non, on s’en veut. Je ne sais pas... L’âme humaine est si inextricable, si intime, préservée, elle ne se dévoile que par incertitudes et frayeurs, pour qui a le cœur de se remettre à l’autre, s’offrir à SA perspective, et non l’orgueil propre si pratique. Que faire ! Les hommes sont bien trop tordus que pour être sérieusement envisagés, ils nous trompent et on les méprend. Que de souffrances...
Mais on le sait ! Enfin je veux dire, en ce qui me concerne je le sais, je crois, au moins en partie. Seulement la raison peine tant à chasser les affres passionnées. On ressent. Que peut-on faire contre ce qui est ressenti, faut-il s’insensibiliser, s’arracher les nerfs à fleur de peau, fuir à tous les gouffres possibles, le vin et les femmes ?
Alors on souffre et contemple impuissants la chute humaine.
Mais je me dis qu’il faut se battre, et je m’y efforce. Oh ce n’est point aisé, tout vertige, tout... Je suis bien placé pour le savoir ! Se battre... Elle est bien bonne celle-là ! Il est ces jours impitoyables, sans répit ils harcèlent, ils mordent du levant au couchant et encore profondément dans la nuit noire, jusqu’à épuisement et effondrement. Tant de journées passées dans la langueur des amères perspectives, les impossibles triomphants qui s’imposent et rient à la face. On va de ratures en procès, le désespoir n’est jamais loin, il guette, la hyène !
Alors comme les motifs de cette entrée spontanée – lorsque témoin de l’insupportable, l’écriture est la seule qui me daigne un point de fuite sans abrutir. S’engouffrer et engouffrer dans l’espoir si souvent vain d’apaiser et consoler – n’étaient nullement aux ordres du chant malade qui détruit et achève, je citerai ceci de Jean Cocteau, déjà emprunté chez Jérôme (Attal) :

"On ne peut pas travailler pour les autres. On travaille pour des frères mystérieux qu'on possède à travers le monde. Il y a une île qui est brisée, dispersée à travers le monde. Et, en somme, l'art est une espèce de signal, comme un mot d'ordre pour retrouver des compatriotes"
(Jean Cocteau - Journal sonore du testament d'Orphée)

J’espère que les frères, et les sœurs, auront apprécié ce modeste effort, ce soir. Allez ! Il faut poursuivre…

Ecrit par Jokeromega, le Samedi 31 Décembre 2005, 03:07 dans la rubrique "2.Intellections".