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La vie de cadavre

Je me suis demandé quel était mon problème. Oh... c’est pas les candidats incongrus qui manquaient, ni les bons élèves massacreurs, un festival de curieux prétendants pour une situation obscène qui fait de ma vie un cancre obstiné. Et donc, tout ce que j’ai à raconter, le matériau dans lequel je vais creuser, consiste en une inénarrable succession de murs clos et fenêtres opaques, j’évolue au sein d’un ensemble fermé, qu’est-ce que j’espère en sortir ? Oh… là encore, la solitude autant qu’elle asphyxie le bonheur permet d’engouffrées réflexions, ça va loin à ce petit jeu-là. Mais le jeu tourne vite au vinaigre. Il n’en vaut pas la chandelle. Bien sûr, c’est pas non plus que j’aie choisi mon casse-gueule – j’avais dit ça, mais ce n’est non plus une raison pour y persévérer. Les excuses sont faites pour être soumises, sinon on finira par avoir une vie d’excuses. Inexcusable !
J’avais fini par soumettre ma petite romance à 140 pages Word bien tassées à mon père, parce qu’après tout ça m’était bien égal au fin du fin, qu’il lise m’étais-je entêté, qu’il lise dont ! Ce qu’il a fait, il l’a mis en chantier ma petite romance grinçante, et même s’il a le sens de la phrase prématurée, il reflète au moins une évidence : " les gens s’en moquent pas mal de tes déboires, ils veulent du rêve. " J’ai beau dire, et m’insurger contre ses avis à gros sabots, il possède un certain sens de la réalité. Il est un échantillon tout à fait non négligeable.
En fait, c’est plus compliqué que cela, Amélie Nothomb a un fond de commerce mastodonte basé sur les siens de déboires, mais ils correspondent à une époque, ils sont une voix (et une voie hideuse, je le sais)pour beaucoup d’âmes errantes et ignorées. Le sens de la narration aussi, c’est très ludique du Nothomb, c’est malin et marrant, en plus original, en tout cas si on en lit pour la première fois, après il y a la facilité d’Amélie, mais on ne saurait lui demander plus que ses frêles épaules n’en puissent supporter il me semble, ils sont si premier jet ses récits, qu’il m’est idée qu’elle s’engouffre mais jamais ne regarde en arrière, parce qu’on sait ce qui se passe quand on a ce malheur. Une fuite effrénée donc. J’aime bien Amélie, malgré les lacunes, et parce que le talent (indéniable, que n’en déplaisent les mauvaises langues et les a priori si pratiques).
Mais les miens de déboires... rien de glorieux. C’est plat de début en fin, ou presque, de la honte même pas regardable, comment on le met en scène un électrocardiogramme d’un cadavre, hein ? C’est d’une constance nécrologique. Et l’ennui sera mortel.
Peut-être pour cela aussi que A. m’a laissé pour compte, enfin c’est une hypothèse nouvelle, une comme une autre (la plus simple et la plus probable étant " parce que c’est comme ça, qu’elle procède et toujours procédera "), elle m’aura trouvé atterrant à force, avec mes journées déterrées d’on ne savait trop où, elle a dû flairer (elle s’y connaît)la vermine dans le coin, et comme elle s’affligeait déjà de son propre cadavre à sauver des chemins glissants, elle a opté pour quelque chose d’antinomique du glauque que j’ai pu, ainsi, de loin, donner pour impression. Ce qui est biaisé et très inexact. Mais fort possible, vu de loin... Si on est noiraude et qu’on a la phobie des grands foncés on va pas s’acoquiner avec un ébène pur jus mais plutôt aller lorgner du côté des nordiques, histoire de diluer un peu tout cela. Mais c’est très inexact pourtant ! Je ne suis pas tant sombre que cela, même assez coloré, quand on m’en permet les moyens, dans de bonnes conditions je vous retourne un arc-en-ciel dans tous les sens, quelque chose à faire jalouser les Dieux légendaires. Seulement voilà c’est ma tournée des cadavres, chaque jour est un zombie nouveau, imaginez Thriller de Michael (Jackson)sans la danse ni les rythmes. Hein, vous voyez bien que la petite bimbo elle a hurlé d’horreur à la fin. Sans la musique je vous dis ! Ah, ça le fait plus trop là ! Hé bien, ça l’a plus fait en effet. Mais on me la fera plus, je saurai gazouiller gentil à l’avenir... Penses-tu ! Du bluff, je le sais, dès l’occasion je replonge direct, pourra pas s’empêcher l’animal, je le connais, je connais son pedigree, ses intentions, je sais ce qu’il y a dans la bête. Bien trop d’ardoises accumulées, trop d’histoires qui gâchent les plus belles périodes de la vie, enfin, qui étaient sensées, les plus belles... Mais absentes de mon rendez-vous j’ai sauté à pieds joints dans la vie d’adulte, alors normal qu’une fois effectivement, physiquement s’entend, arrivé à l’âge adulte, j’ai entamé ma vie de cadavre, hé hé, j’avais épuisé mon espérance de vie ! Ha ! Hé hé hé… Pas bête la vie, ça rate pas ses étapes ! Enfin si, un pont de raté, ou plutôt, un pont qu’a enjambé la longue saison des amours des jeunes âmes enjouées ensoleillées, mais on l’a reprendra pas à deux fois la vie. Et en effet, elle a fait bottes de sept lieux avec mon innocence. Mais j’ai pas eu le temps de voir rouge, j’ai vu noir. Voilà, elle aura bien fait (A.), diront les spectateurs, hein, annonce-le mon coryphée qu’elle avait tout bonus à mettre les voiles, à une histoire qui sinon aurait tendu bien haut son drapeau noir.
Puis surtout, le nœud du périple, faut le dire, rien de docile moi, et aussi, ça aussi il faut reconnaître, rien de conciliant, enfin si, un peu, mais les compromis chez moi je les amène sur mes grands chevaux, je sais pas faire gentil, parce que c’est la méthode que j’ai toujours connue, et sans doute parce que je l’ai profond dans les gènes. Oui, je l’ai profond, c’est indéniable. J’ai le sang chaud et des airs de paon survitaminé, et à la surenchère si on me tient tête, je broie, brise et conquiers. Pour finir par compatir et tendre la main, oh ! Et comme dès le départ, avant même, quand je sens déjà la moutarde monter, comme j’en sais point par point les étapes, de la plus petite cause à la dernière conséquence, comment je regrette déjà, la machine s’emballe et rien ne saurait l’arrêter sinon le sac qui se vide et seulement alors correctement vidé que peut s’engager la détente, les rages redescendent. Mais tout a alors été dit, et très mal dit, juste par, hm, par vice, voilà, par vice ! Par plaisir de la tragédie, on voit tout arriver et quoi, on encourage même ! C’est très vicieux... Ô natures irascibles, natures fleurs de peau, oh natures impossibles ! Après vous il ne reste que les ruines, et on contemple l’œuvre de la bête, ses entrailles malades délaissent leurs décombres éloquentes de nos tristes rencontres réduites à cendres. Une trace, pas plus. Nous sommes des âmes catacombes. Comme une traînée de poudre, on sème le désarroi débile, et un rien nous allume, on a la mèche dans le sang, des visages éméchés d’avance, on effraie les biches blessées et on horrifie les miroirs de l’avenir. Mais il n’est nulle poésie d’en rapporter que celle du texte trompeur, en vrai c’est plat et sénile. Voilà, vie d’adulte, vie sénile, vie de cadavre ! À vos pinceaux les artistes ! Et les plumeaux, olé ! Regardez bien, je vous conterez comment faire parfaite baudruche, le paon était (mal)plumé en fait. Ha ha ha...

Ah oui, et je vais haïr toute personne qui aura lu et passé son chemin, voilà, j’ai la bouche mauvaise. (ce sera plus pratique ainsi, je serai un cadavre détestable, parfait, ça s’emboîte paisible)
Et si ça ne vous plaît pas(je vois ça d’ici), je dis que j’ai tous les droits, je mets tout dans ces lignes, c’est pas du texte en rentrant de chez moi, un peu de blog avant de retourner au bureau ou sur les bancs, puis hop dodo, non, c’est moi qui rentre dans le texte, et ça fait longtemps que je ne m’en échapperai plus, tout, oui tout ! Alors j’ai tous les droits... Allez, à vos devoirs.

Ecrit par Jokeromega, le Mardi 3 Janvier 2006, 07:18 dans la rubrique "2.Intellections".


Commentaires :

  chrysalide06
03-01-06
à 10:20

Eh bien, vu ton humeur massacrante (lol), il aurait été malvenu de lire et d'ensuite passer mon chemin sans te laisser un petit mot.

Je n'aurais pas aimé être la victime de ta haine. lol

Bisous

Chrysalide


  Jokeromega
03-01-06
à 23:54

Re:

Salut Chrysalide !

Oui non arf...

J’ai ‘un peu’ exagéré le propos... C’est vrai que parfois ça énerve, on voudrait tout plein d’attention et beaucoup d’interaction mais dans l’ensemble l’indifférence ou la négligence voire l’inexistence sont des mécanismes naturels, on évolue au sein d’un système éclaté (le net donc, les blogs, etc.), on se dilue tous un peu partout.

Kisses too