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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Les quelques miettes

Je me rappelle, petit je voulais grandir. Et marquer des buts. En gros être premier, toujours. Puis, toujours je voulais gagner, mais aussi rencontrer des corps, c’était la puberté. Après je voulais l’amour, celui qui accompagne, qui fait oublier, qui éponge etc.. Encore j’étais fier, mais gagner déjà j’y pensais moins, si ce n’est gagner la rive de cet amour. Maintenant je veux gagner sur le temps, et pas grand chose d’autre. Si c’est triste je ne sais pas. Triste, moi je le suis, quand même, un peu, il faut bien s’y résoudre. Mais les événements sont ce qu’ils sont et leur enchaînement est une force bien au-delà nous-mêmes. Ça arrive, comme on dit. Pendant ce temps je contemple les secondes qui s’émiettent et il y en a, il y en a tellement. Ce n’est pourtant presque rien, tout au plus un souffle, ou deux, peut-être trois avec de la chance. Après plus rien. En attendant j’observe et subis, aussi, beaucoup. On subit tant, à commencer par soi, et les autres, bien sûr. Oh mais trop en discourir mène à l’impasse, c’est si évident, mieux vaut faire semblant qu’on possède force et pouvoir. Les conditions peuvent changer, n’est-ce pas. Que non ! Mais la comédie doit perdurer sinon que reste-t-il ? Trop inhumain. La bête doit survivre, procréer, etc. Alors on se distrait. Et ça marche. Un temps... Vient alors le temps de la confrontation. Sinon de toute façon vient la fin des temps, enfin, du temps. Un individu meurt un univers s’éteint. Et ainsi de suite. Oh mais cela aussi est fort évident. Et d’évidence en évidence tout devient si absurde. Pathétique presque. Parfois burlesque, aussi, à bien y réfléchir, lorsque la comédie reprend ses droits j’imagine. Alors jouons ! Tant qu’il est encore temps, bien vite se referment les rideaux, ils rabattent la vie, l’acte est si court, à peine une esquisse, et encore, un soupçon d’ébauche, la foudre ! Pourtant les choses, les choses elles continuent, tout n’est qu’affaire d’agencements, les choses, restent. Et on leur emprunte une forme, on fait mumuse, quelques charmes, l’un ou l’autre tour de passe-passe, les petits mensonges les grands espoirs... Déjà l’heure de rembourser. Au dernier centime. Les choses nous ignorent, elles poursuivent, le passé engloutit, nous et bien d’autres, il disperse l’espace, allez, il faut recréer tout ça ! Rien ne doit subsister, que le mouvement soit ! L’homme est un laissé-pour-compte bien trop conscient. C’est cruel. Mais ainsi la nature. Ça n’a jamais fait dans le détail. Raffiné, mais insensible, la vie qu’on nous permet se fait passer au bulldozer. En avant les choses ! A Dieu les hommes... Et bien d’autres choses... Enfin, les choses comprenez, elles demeurent, elles se meuvent, seules les rencontres meurent. Alors de nouvelles rencontres, de nouvelles formes, de nouveaux univers ! Impitoyable.

Voilà, j’ai grandi. Et le temps me gagne chaque jour un peu plus, il est mon évidence quotidienne. J’observe donc, et commente, ma petite sauce, ma gentille maison, ma spéciale, comme d’autres avant, et après et toujours, ou pas, ça je ne sais pas. Mais encore un peu je crois… En avant !

Ecrit par Jokeromega, le Samedi 12 Novembre 2005, 19:06 dans la rubrique "2.Intellections".