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L’instinct des lendemains et les réflexions du matin

Ma mère me rapportait ses appréhensions d’une conversation de la veille. L’une de ses sœurs était passée... Sous le feu de l’action on se confie, du moins c’est une tendance. J’ai dit précédemment pour ma grand-mère, vous savez n’est-ce pas ; de ‘l’action’ il y en a donc. Alors on parle, on s’exprime, on se tend à l’autre, on baisse sa garde, moins de vigilance pour de spontanées confidences, on oublie les vieilleries incorrectes, et on tombe dans le panneau. Mais passé l’euphorie des premiers instants la famille, c’est toutefois valable pour quiconque en général, est souvent un lieu navrant et traître. Rare l’oreille qui ne nourrira une bouche de prédateur. Les intentions humaines pourtant si prévisibles savent surprendre et dévorer. Qu’importe on remet ça sur commande ! Nous sommes des incorrigibles, c’est un fait. On aime l’espoir, l’espoir d’un changement, on voudrait que l’autre s’accorde à notre mélodie. Sottises. La naïveté est un mensonge élégant. Et l’espoir un mensonge nécessaire. Que ne sommes-nous pas nécessiteux ! Des besogneux du bonheur, misérables d’amour on vendrait son âme à la première dupe venue de beauté rassurante si on nous en donnait les moyens.
Il est très peu de personnes à qui adresser librement la parole, déverser le sentiment intime, sans ensuite, le lendemain matin en général, mais parfois dès leur départ, éprouver la plus grande gêne et le remords qui accable et tiraille honteusement. J’appellerai ce phénomène l’instinct des lendemains. Comme quoi, il ne faut pas désespérer, on finit par y arriver ! N’est-ce pas...

Ce matin encore ( !)je repensais aux motifs adéquats à délivrer par l’écriture, entendez, " que faut-il dont leur gaver qu’enfin ils réagissent !". À nouveau cette question obsédante de mes sujets abordés, comment je tends à la densité d’idées, au lettré avec insistance, à l’exagéré à ainsi toujours creuser, et encore et encore à en s’écœurer les méninges, et faire fuir le pauvre lecteur malencontreusement tombé sur l’une ou l’autre élucubration. Ne devrais-je pas mieux diluer et m’aider d’une narration plus conciliante, plus pratique, plus docile même, allez, disons-le clairement, plus vendable, du papier à accès cérébral aisé, de la junk food for thoughts, du easy going, du bancable, ne devrais-je pas faire moins mule, faire moins moi somme toute, donner ce qui plaît d’entendre, ce qui s’associe aisément à tel ou tel phénomène et qui promet gloires et merveilles. Non, je ne devrais pas. Mais il en sera tenu compte, soyez-en assuré (qui, je ne sais pas, mais soyez-en assuré de toute façon !). Certes un certain type de papier toujours fera recette et ma foi, tant mieux si ça répond à certains désirs faciles, il en faut pour tous et toutes, tout le monde ne peut pas foutre sa vie en l’air sous prétexte philosophique, je peux comprendre que l’on souhaite vivre sainement, je peux même comprendre et ce serait plus justement exprimé, que l’on souhaite vivre, tout court, oui, vivre ça peut s’avérer pas mal, à l’occasion. Pas pour moi, j’ai des projets indécents, permettez que je n’en fasse qu’à ma tête. Et puis je vois combien les médiums de notre ère permettent tant d’images, de mouvements, d’impressions technologiques, d’effets en tout genre, l’information qui fuse, les nouveautés par milliards d’une société en ébullition, je sais ce qu’apportent télés radios réseaux et autres joujoux, et je sais ce qu’ils n’apportent pas. Plus que jamais l’écriture est le mode d’expression privilégié de la pensée et en cela j’estime les autres façons, quel que soit leur degré artistique, comme moins efficientes, en tout cas en ce qui me concerne c’est le cas. On pense avec des mots, même à voix basse, toujours des mots, bon, c’est plus compliqué que cela mais les mots sont nos vecteurs, ils habillent chacune de nos pensées et l’écriture me semble alors la plus adéquate à la pensée. Je n’oublie pas le langage mathématique, que non ! Mais il est un cas spécialisé, il n’est qu’une branche de la pensée, un outil hautement qualifié mais il n’en demeure pas moins spécialisé. Donc si on veut faire son généraliste on sait ce qu’il reste à faire. Prendre ses mots et les chérir les vénérer, les craindre les maudire, bref, en faire toute une histoire. Alors je continuerai de vous conter mes histoires…

Ecrit par Jokeromega, le Vendredi 6 Janvier 2006, 13:27 dans la rubrique "2.Intellections".