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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Le futur est déjà malheureux (mais s’il faut j’inventerai un huitième jour)

Ah oui, pensée de dernière minute.
J’avais envie de smser cette fille et lui affirmer solennellement :
Lorsque je serai (modérément)riche et célèbre (et très triste), tu regretteras amèrement ce qui aurait pu être.
Moi j’ai déjà à le regretter amèrement.
Voilà, c’est ça un écrivain, toujours une longueur d’avance sur les créatures même les plus perspicaces. Ou alors ça se fait des films. Hum, entre les deux mon cœur balance. Il a le mal amer mon cœur.

Côté musiques, je tiens à insister sur Mozart, c’était un peu mou l’autre jour, soyons clair, Mozart est ce qui d’humain s’approche le plus de l’absolu. Vous pardonnerez l’anachronisme, mais Amadeus est l’équivalent d’un Einstein musical. Chaque homme est un univers (je peux démontrer si quelqu’un le souhaite), mais il y a des univers qui ont le chic de l’infini, et celui-là est très recommandable. Tous à vos mp3 !
En timbre de voix Marvin Gaye ne cessera de m’émerveiller et Tupac a balancé plus d’intensité en une vie écourtée (ô que trop courte ! Malheur des hommes)à 25 ans que toute l’industrie pseudo rapeuse actuelle (et passée, lui-même excepté, cela va de soi). Oh ! Attendez, je file chercher quelques lyrics du maître :

Did you hear about the rose that grew from a crack in the concrete?
Provin nature's laws wrong it learned how to walk without havin feet
Funny it seems but, by keepin its dreams
it, learned to breathe FRESH air
Long live the rose that grew from concrete
when no one else even cared
No one else even cared..
The rose that grew from concrete

You see you wouldn't ask why the rose that grew from the concrete had damaged petals. On the contrary, we would all celebrate its tenacity. We would all love it's will to reach the sun. Well, we are the rose - this is the concrete - and these are my damaged petals. Don't ask me why, thank God nigga, ask me how! Hahahaha..

Oh... Ce serait long, il y a tant à dire sur l’artiste, le thème reviendra, je promets ! Si ça tente, il y a ce rap-poème qui m’a beaucoup touché, Brenda's Got a Baby, c’est l’histoire d’une enfant adolescente (12 ans), d’une famille miséreuse et d’un père qui met la mort dans ses veines, amoureuse de son cousin, elle tombe enceinte, il la bat, l’abandonne et la malheureuse accouche seule dans la salle de bain, à même le sol. Elle ne sait que garder ou quoi jeter. Alors elle décide d’emmailloter le bébé pour le mettre dans la benne à ordures. Elle pense s’en sortir ainsi ; mais les cris... Elle ne peut s’y résoudre, et les yeux du bébé pareils les siens. Tout ça fait qu’elle dérange à la maison, chassée, sans le sou ni babysitter, elle a l’idée de dealer du crack mais elle aboutit braquée. Démunie des démunies, elle ne voit plus qu’une chose à vendre, son corps, le sexe la sortira de l’enfer, pense-t-elle. Et puis, ça paye le loyer, elle ne saurait trop se plaindre. Prostituée, trouvée assassinée, on l’appelait Brenda, elle a un baby. (Ne sais-tu pas qu’elle a un baby ?)
Voilà, c’est à-peu-près cela Brenda's Got a Baby, évidemment rien ne vaut l’original, ni surtout l’interprétation émouvante de son auteur, toujours le juste timbre de voix, et cette intensité qui l’accompagnera de bout en bout de sa fulgurante carrière, à la fin abrupte et cruelle. Enfin, Mr. Shakur aura eu le temps de nous laisser quelques esquisses de son talent à venir, les chefs-d’œuvre qu’on ne saura jamais. Oh... Tant à dire, il faudra que je raconte un peu sa vie ses œuvres, c’est énorme, c’est légendaire. D’habitude je suis frileux à ce type de qualificatif (facile et abusé), mais s’il est justifié ce titre, c’est bien pour lui. Il est vraiment une icône, une voix éternelle pour les opprimés, les exclus, les hors-la-loi. Mais pas que pour eux ! Il est pour tout qui apprécie l’art à son paroxysme émotif. Oh, il eut ses torts, il partagea son honnête part de bêtises et de récidives entêtées ; le nœud du problème chez Mr. Shakur, c’est qu’il s’est senti investi d’une mission, et aussi il s’est trouvé comme pris dans l’engrenage, un événement en poussant à un autre et toujours à plus à l’excès, il était le porte-parole de toute une génération afro-américaine bafouée, paupérisée, malade, autodestructrice, orgueilleuse et bête, oui, Tupac fut fier et stupide, mais ne sont-ce point là les vertus de l’âge dans sa fleur ? Et bien sûr, il en profita aussi, il faut bien le reconnaître, il s’est laissé aller comme on dit, les filles la drogue la violence, faire son viril, son homme, faire valoir son bon droit. Il s’est fourré dans les gangs aussi, et il savait leur soif violente, meurtrière souvent et insensée tout le temps ; il en a été remercié comme il se doit, par mort d’homme. Ou suicide annoncé, provoqué, diront certains. En tout cas autant que sa carrière d’étoile filante, il aura réussi sa chute abrupte et injuste, touché par quatre fois, quatre balles, il agonisa six jours durant, survivant à une ablation du poumon, trois réanimations, et une hémorragie interne. Mais au septième jour ce fut la fin. Un mythe était né.

Pour achever sur une note plus heureuse, je ne sais pas vous, mais moi je suis conquis par la voix mélodieuse et affligée de James Blunt et je ne me lasse de son Goodbye My Lover. Il faudra que j’approfondisse la question de cet artiste. Et tant que j’y suis je rappelle mon coup de cœur pour Nolwenn Leroy. Quelle nana !

Ecrit par Jokeromega, le Vendredi 6 Janvier 2006, 17:58 dans la rubrique "2.Intellections".