Hier soir, sur mon lit, sous la couette, dans l’espoir et l’attente de m’endormir, j’ai pensé que...
Quand j’étais petit, j’avais déjà mille idées, mais je manquais les termes pour les exprimer. Je veux dire, j’avais plein de coups de pinceaux dans la tête, mais pas de pinceau dans la main, à disposition, et je mélangeais encore les couleurs, même si j’avais déjà de l’instinct. Bon, et la toile je la cherchais encore, la toile, le terrain de jeu quoi ! C’est-à-dire en fait que les outils me faisaient défaut. Ensuite, j’ai grandi (on pouvait s’y attendre, je crois). J’ai trouvé des outils, et comme j’avais pas changé, toujours aussi difficile, j’ai mis au feu ces outils pas à mon goût, ils ont fondu. J’ai alors effectué un sacré travail de forgeron. Mes nouveaux outils c’était du sur mesure, travaillés au corps ! (et au cœur même)
Toujours est-il, hier soir, sur mon lit, sous la couette, dans l’espoir et l’attente de m’endormir, j’ai pensé quel virtuose ! Quelle orchestration ! Je faisais du Mozart avec les mots.
Dans une note moins égocentrique, je conseille très fortement la visite de cette page que j’ai découverte hier soir. Poésies et textes courts, c’est un véritable petit bijou. En ce qui me concerne j’ai imprimé le tout (106 pages)pour plus de confort à la lecture. Vous verrez, c’est à la fois drôle et énigmatique, fort dissimulé, des idées à l’esquisse, des contours à l’estompe, un noyau qui se dérobe tout en style. Et moderne ! Avec des incursions plus " classiques ", des vocables lettrés, tout ça, vous verrez... Allez-y, puisque je vous le dis ! Je ne sais vous, ce que vous en penserez, mais par moment j’ai senti des allures très kafkaïennes, vous me direz n’est-ce pas, vous me direz...
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