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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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La pute de l’univers (et débauche d’artifices et d’artefacts)

Je vais vous dire pourquoi j’aime les mots :
Parce que je suis une prostituée à l’aise,
Je jouis quand les mots te baisent,
Je bande quand ça saigne et qu’y a pas de garrot,
Quand les émotions partent en orgie sans règles,
Je mets des tampons certifiés à mes nouvelles,
Pour leur en boucher un coin,
Et lorsque j’identifie une idée je la viole avec soin,
Mes paragraphes sont des maquerelles,

Car ils font les beaux,
Ouaf ouaf comme les cabots,
..et ne soignent pas les bobos,

Ce sont des pas rigolos,
Ils nous font croire qu’on est beaux,
Bande de salauds !

On échafaude des théories,
On chauffe sa poésie,
On lui met le doigt.. dessus,
On se voit déjà en mission,
Mais on fait que pénétrer du superflu,
On se masturbe les horizons,
C’est chouette on se fait des histoires,
Oui des histoires des mémoires et des gloires..
..et de lents désespoirs,

Mais tout cela,
Tout cela,
C’est des mots,
Des mots,
Et c’est du pipeau.

C’est comme une cigarette qu’on allume,
Ça en jette,
Et voilà que déjà elle se consume,
On la jette.

Les mots c’est pareil,
C’est notre vaisseau mental notre appareil,
Notre appareil dentaire,
Mais la vie trop dure à croquer,
On se casse le dentier,
On se prépare un costume pour le cimetière.

Ma poésie ses mots sont des entrechats,
Elle se faufile elle est un sursis,
(c’est trop triste, vous comprenez c’est trop triste)
Le temps défile comme un Judas,
Il me pend à l’arbre et j’aurai pas l’usufruit,
Malgré mes racines,
Qu’ont des milliards d’années,
(si vous saviez, ô si vous saviez)
J’aurai pas l’usufruit ni la quinine,
Je serai vite une entité surannée,
Une créature dépossédée,
Malmenée humiliée dépecée,
C’est cruel je sais,
Mais c’est comme ça,
On est la propriété d’un univers goujat,
Indifférent à notre néant qui sera pas différé,
La mort ça vient en direct,
C’est un retour au chaos,
De nos particules et leurs affects,
Un uppercut définitif et sans mots,

Pourtant c’était pas la faute aux mots,
Ni à la poésie,
Mais trop de théorie,
Nuit à la santé et aux abdos,
(Oh si !)

Oh si... si si,
Vous voyez c’est comme le canari,
Il peut pas trop jouer avec le chat,
Il est trop fragile pour ce genre de dégâts,
Seulement voilà :

On se prend vite pour un oiseau rare,
On se met des bastons dans les joues,
On veut décrocher la Lune comme Icare,
Oui je sais c’est insensé mais je vous,
Je vous le jure je vous le dis,
L’homme est l’extrémité de l’univers..
..l’extrémité la plus à l’envers de l’univers,
C’est pour ça qu’on a inventé l’ennui,
Les vers et la chanson du roi Dagobert,
Pour survivre à travers l’éphémère,
Le temps d’une eau plate ou d’un Coke (light),
En se prenant pour des Chevaliers Jedi,
Oh si, si si, c’est moche c’est pas du joli,
Mais c’est du garanti,
Sur facture,
Et mesure !
Sans gants,
Bien dans les dents.

En fait,
Le ring était trop grand pour nous,
Oh bien sûr parfois la peur,
Faisait de nous des sprinteurs,
Mais ce fut un marathon... et sans bout !
Qui nous fut promis,
C’était notre légion d’honneur,
Le trou noir et le malheur,
On en fit notre pain béni,

Voilà, Comme des maudits,
Des Baudelaire des ébaubis,
Face à ce monde qu’étourdit,
Adossés à des murs de silence,
Qui nous séparent des feues ascendances,
Et préparent l’allée funèbre de nos décadences,

Je suis nu et sans propriété,
J’ai la pomme d’Adam qu’étrangle,
L’univers est une sangle,
Une sangle à l’infini sans pitié,
Eve est une salope,
Y a plus de paradis,
Que des âmes qui galopent,
Vers le ravin (et le vagin)et la carte de crédit,

Je ne sais pas,
Je dis ça comme ça,
Je suis fatigué,
Allez vous faire foutre.

Ecrit par Jokeromega, le Vendredi 21 Avril 2006, 18:08 dans la rubrique "4.Si j'étais poète".


Commentaires :

  stupidchick
21-04-06
à 18:58

C'est l'expression que je cherchais.
Branlette intellectuelle.

Sinon, jolie conclusion,

"Je ne sais pas,
Je dis ça comme ça,
Je suis fatigué,
Allez vous faire foutre."

Moi bien aimer.


  Jokeromega
21-04-06
à 21:08

Re:

Vous en reprendrez bien un peu, dans ce cas.
Si si, je vous en prie, c'est la maison qui offre.