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Les dix petits chocolats

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Un jour, j’avais ramené des chocolats fait maison de Belgique, dix paquets, à trente euros le paquet, ah... pas donné le cacao de nos jours ! J’ai donné une tute pralinée au paternel, je devais courser un petit quelque chose en ville, petit rendez-vous littéraire comme ça, pas de quoi remuer l’Académie française ! J’étais serein, le vieux et la morveuse accordaient bien, l’un délirait, l’autre aussi !
L’appointement fut bref et efficace. Exaspéré je mis les voiles ! Les lettrés m’avaient toujours suscité la plus grande méfiance, surtout les lettrées, la Khâgne produisait beaucoup d’écervelées agressives, on leur apprenait à décortiquer vos dires comme du fruit de mer, elles se prenaient pour des pit-bulls intellos mais tout au plus se faisaient-elles battre par leur mari et foutre par leur amant. Après, elles cherchaient misère. Je compatissais. Et la meilleure compassion à ma connaissance, c’était la fuite ! ni vu pas connu ! arrivederci les enquiquineuses ! au bon plaisir de pas se revoir, adjugé, je vous salue Marie-Madeleine, et toutes les vierges que tu veux ! mais sans moi ! oh non ! sans moi ! La Khâgne, une affaire de famille... de famille qu’avait le virus, lequel virus ? Pas savoir moi ! Et pas vouloir ! Mais bébête y avait-il ! Et grosse la bébête... ohlala ! Satanée garce ! J’ai fui, oh que fui ! pouvez pas imaginer ! et vite, ouh mes amis ! et en loucedé ! oh capitaine ! j’ai levé l’ancre à première occasion, gouli gouli qu’elle a fait la ferraille, et vroum vroum les amarres, cap ailleurs, n’importe mais ailleurs ! La France allait mal (c’était le moins qu’on pût dire), y avait plus de critiques que de projets à critiquer ! Plus de mécontents que de textes ! Plus moyen de l’ouvrir que tu te faisais lyncher, tout le monde épiait tout le monde, dès que tu te détachais du lot ils te sautaient à mille dessus pour ramener au centre de leur tambouille infecte, la machine ralentissait à vue, mais ils s’en foutaient tous ces hyènes, tout ce qu’ils voulaient, c’est que personne émergeât, que personne aventurât à proposer, que personne fût inédit, dès que tu jactais en-dehors de leur structure t’étais bonard aux calvaires, et ils obtinrent gain de cause, la France conservât impeccable, comme dans le formol, mieux ! avec l’odeur de la merde en plus !
Voilà que je rentre au bercail, pas contraire, je m’assois pépère dans le divan, bien casé, bien enfoncé, à la cool mon pote, je mate deux trois clips, l’hologramme de la chanteuse est à branler illico presto, pilote automatique ! Son cul protubère tellement qu’il déborde dans la pièce d’à côté ! une hippopotame ! Seigneur doux Jésus ! où que Saint-Paul ? vite, une pécheresse ! faut me la convertir, je ferai voir un bout de paradis avant l’heure, aux enfers nous deux ! Bon, je délire gentiment. Mais, n’empêche, ça creuse ce genre de loufoqueries, alors, ben, moi, pas contraire toujours, je me dis, un petit chocolat, ô mon petit chocolat ça fait du bien ! Oh... je lève, j’avance, je passe le portique, je tends la main, oh mon petit chocolat, ouh mon gredin ! viens voir le père Lachaise, je vais te niquer la vie ! Mon petit chocolat, viens, allez petit, fais pas le timide, allez, petit chocolat, allez... Bon, hé oh ! Tu magnes oui ou m**** ! Quoi ! Mon petit chocolat, mes dix petits chocolats à trente euros le satchot ! Oh ! Parbleu ! Disparus ! Nom d’un Mars ! encore, ce serait Kinders... ma foi, allez, même, ce serait Chocapic ! Twix ! Bounty ! oh Bounty... Mais non ! MES chocolats, faits maison, faits bonbon ! trois cents patates l’aventure ! six mois de salaire en Inde ! dix ans en Chine ! Disparus, volatilisés ! désintégrés ! pas possible ! cabale ! trucage ! meurtre ! au meurtre ! au meurtre ! J’entends la chasse... la chasse... oh non ! pas ça ! pas elle ! encore ! la folle ! mon Dieu ! pardonnez-nous nos offenses ! mais je vais tuer ! non ! non ! et renon ! je refuse ! je réfute ! j’insupporte ! plus tenable ! plus pardonnable ! plus permis ! illégal ! hérétique ! sorcellerie ! aux armes ! je l’égorge ! parbleu... je l’égorge ! L’eau coule, le robinet ! j’entends, elle gargarise, comme gargouille ! Elle a vomi la chienne ! Deux doigts dans le larynx ; elle l’a fait ! Je jure ! elle sort, mais nature, paisible ! comme si de rien ! là, j’hésite ! quelque fois que j’imagine des choses, va savoir, je suis pas très stable comme entendement. Elle me sourit bien grand, pour une fois... ah ! non ! malheur ! ses dents ! les caries, non, pas carie ! preuve, oh que preuve ! évidente ! triomphante ! indubitable ! la culpabilité qu’a resté coincée dans la gencive, et dessus la molaire, elle chapeaute le méfait, prise la main dans le sac, dents à bouche, pralines à dents, partout badigeonnée ! J’attrape par le cou, elle commence à larmoyer, je secoue comme le dernier des pruniers malades, " où mon choco ! où mon choco ! ", " je sais pas, je sais pas ! " qu’elle brandit entre deux étranglements, " où mon butin, où t’as mis catin, où le larcin ! ", " je sais pas, je sais pas ! ", elle vire amarante, elle avoue rien ! je délire ! elle m’a dépouillé de tout ! ma vie, ma femme, ma bite, et maintenant ! comble de la calamité, ignominie des ignominies, mes chocolats ! à mort ! " tu parleras où ce sera tout pour aujourd’hui ! et ton compte y sera ! foi de Nutella ! ", elle obstine, la haine s’empêtre, je vais plus pouvoir retenir longtemps le meurtre, elle passe brique, carmin, cerise ! écarlate, fraise, framboise ! groseille rubis vermeille ! " je vais t’en faire du jus tomate moi ! ah ma salope ! tu vas voir ce qu’il en coûte de détrousser les honnêtes citoyens ! ", elle suffoque, elle braille, elle geint, ah... hm, tu dis ? ah, attends, je dessers, " alors, parle ! ", " j’ai vomi, j’ai vomi... uh, uh... ", " ha mais je sais que t’as gerbé, je sais ça, tu gerbes tous les matins, et midis, et soirs ! et nuits ! et plus si peut ! pas nouveau, je connais ta mélodie ! Moi, tout ce que je veux, c’est mes chocolats, pas difficile, je veux mes sucres ! Tu donnes le susucre, et je rends liberté, voilà ! it’s so easy ! " Elle tremblote, léger, discrète, elle dissimule, je vois bien ! la garce ! la moutarde monte, elle va déguster ! " Je, je, j’en ai pas mangé tant que ça ! tu sais... " Un moment, je pense à la défenestration, mais on est au sixième, hm, trop risqué, fort jeune fort plume fort souple, elle survivrait ! et je devrais payer pension d’handicapée À VIE ! Alors je me dis, après tout... " Combien tu as mangé ? " " Uh, uh... " Hm, pas très coopérative, plus trop apte, " combien ? Trois, quatre ? " Silence... " Cinq ! " " Uh, uh... " " Combien croupe de vache ! " " Pas beaucoup... un peu, j’avais faim... " " Comment ça, faim ! Depuis quant t’as faim, toi ! " " Je, je... " " Ah ne dis rien ! Depuis que j’ai mes chocolats, garce ! cramoisi de serpent ! foutre de limace ! T’as tout bouffé sorcière ! " " Non, non ! Pas beaucoup, je sais plus, cinq, uh, peut-être six. Ou sept ! Mais peu ! oh, peu, tout peu, tout petit peu, uh, uh... " " Sept ! Sept ! Sept ! Démone à triple tête ! génie femelle fourbie, t’as goin-fré pour sept ! oh ma cuvette ! t’as fait le plein comme un truck, et le vidange comme une péniche ! Ah mais j’y pense, c’est vrai ! Dieu ! J’en avais déposé trois près du petit père ! bénédiction ! sauvé ! alléluia mes frères, Dieu existe, ô que oui, il m’a vu, entendu, et il envoya sa miséricorde, plein de commisération envers son fils bien aimé, son préféré, son seul, son unique, son joyau ! ô mes frères venez, accourez, venez louer le Seigneur, il est grand, il est généreux, il ne nous oublie jamais, jamais jamais ! " J’approche le petit père, il roupille comme un sous-marin, heureux dans sa sénilité, je regarde, droite, gauche, dessus, dessous, un peu de côté, un peu de biais, un peu de traviole, un peu derrière, un peu en avant, un peu partout ! partout partout partout ! rien ! oh ! rien ! nada ! niks ! nothing nichts ! " Au revoir, et bonne soirée " dit l’assistant maison (nouvelle interface interactive et customisée au client). Elle fuit ! ma parole elle fuit ! elle a menti, elle savait ! elle s’esbigne ! entubé, enroulé, enquillé ! je me suis fait faire ! et refaire ! et parfaire ! elle m’a repassé dessus une bonne demie douzaine de fois ! je suis le guignol de service, la grande gueule grande couille ! ça passera pas comme ça ! garce ! graine de pissenlit ! vomisseuse ! je fonce droit et je me prends le bord de table, oh ! ah ! ouille ! mal ! ça fait mal ! pied nu et sandale que j’étais ! j’ai tout pris, en plus ! l’orteil éclatée, le sang déverse, l’ongle allumé ! je relève, je retombe ! pas possible ! trop mal ! je pique ma crise, le petit père décomate, il comprend plus rien, quoi qui se passe ici ! rien ! rien ! foutre ! t’occupe ! " mais quoi mais quoi ? qu’il sursaute dans son ébaubine, uh, uh, uh... " ça y est qu’il se met à chialer ! vraie pleureuse ! plus contenable ! " T’as gueule salopiaud ! tu vas la fermer tête de bouc ! écrase et tchioule en silence ! merde quoi, t’as pas appris ton catéchisme ou quoi ! retourne dans l’estourbine ! " oh mais elle débobine pendant que temps ! pendant que foutre ! pendant que aïe ! ouille ! oh, hi, hein, ah ! ah, ah, ah ! garce ! garce ! " j’aurai ta peau ! tu m’as flousé ! à l’estompe ! minutieuse ! à l’odeur ! tu m’as eu à l’odeur ! t’as flairé le blaireau, attends voir, je vais te faire blairer le fléau moi ! " et j’hurle et j’hurle et ça fait mal, mal ! mal ! je souffre ! oh je souffre ! atroce ! mais un dur, un fort ! une rage ! ohlala ! j’infurie aux milles démons ! je mords sur ma chique, et ma manche, et ma langue ! ah ! oh ! ouh ! non ! la vie m’injurie ! tous les malheurs ! ça dégouline en bouche maintenant ! les globules font ma fête ! je suis l’estampe de l’hémoglobine, l’homme sandwich des douleurs ! oh ! ah ! hi ! foutre de merde ! chiure ! saloperie de métèque ! merde ! je relève ! rien à kicker, rien m’empêchera, j’ai une mission ! je m’ébranle, je tangue, je valdingue par dessus le sofa, les quatre fers à l’air, je délire, je vois les murs en fla-fla, des bruits partout, une mouche qui passe ! et une autre ! et une troisième ! que ce cirque ? ah ! importe ! importe ! je fonce, la porte, j’arrive, j’atteins ! enfin ! " Au revoir et bonne soirée. " " T’as gueule salope ! " " Nous vous souhaitons un agréable retour. " la machine me prend pour invité ! chez moi ! ma baraque ! mon fric ! mon loyer ! grâce à moi ! et on me traite comme le dernier des oubliés ! Qui qu’a programmé cette insulte ! je t’aurai garce, attends, je sais, toi, toi ! encore, toujours ! tu me nargues, hein tu me nargues poltronne ! mais je te file ! à la trace ! à l’odeur moi aussi ! je te flaire, et je peux plus te blairer ! et ça date ! oh que date ! remonte ! à loin, loin, loin ! " N’oubliez pas de mettre la ceinture et de respecter les limitations de vitesse conformément... " QUABOUM ! ! Une bonne roustie dans le dispositif, il fume... m’ennuiera plus c’te robot ! je décapite la technologie ! ma technologie, chèrement payée... un bon début, tout fait départ un jour, un lieu, une fois ! et ce moment approche ! je vous aurai ! je vous aurai tous ! savants, poètes, salopes ! TOUS ! TOUTES ! ASCENSEUR que j’hurle ! mais rien... ASCENSEUR, toujours rien... reconnaît plus ma voix ! c’est tout le bâtiment qui m’en veut ! la ville se ligue ! le pays ! le continent ! les éléments ! bluff ! je dis bluff ! vous m’aurez pas à l’esbroufe ! chiqué ! je prends pas ! j’ai enfoncé le bouton manuel mais rien toujours chien ! j’arrache la porte de secours, TING ! ! le lift enfin ! ENFIN ! le lift enfin s’est lifté à hauteur, j’entre possédé, " ferme ! rez-de-chaussée ! " rien... je défonce la touche ZERO, il se met à l’ouvrage, il file, c’est du bon matos finalement, il s’ouvre sur le hall d’entrée, et la rue, et le portique ! oh le portique ! il referme, à peine ! à peine ! sur les talons de la mioche ! elle a dévalé par les secours, pas osé attendre le lift, trop lent, trop effrayée de mon ombre ! ha ! ha ! ha ! elle est faite ! je la tiens ! " HA ! t’es mienne ! ", elle tressaille, ses yeux furtifs tournent vers moi, elle se glace, pétrifiée, elle paralyse ! j’éventre la pièce à toute à allure, beau, fier, sublime. Elle se reprend, et repart ! Garce ! oh la garce ! plus de ressources que de conscience ! elle a de l’estomac ! pas étonnant, toute sa vie les intestins ! Elle trébuche sur le pavé glacé, magnifique, c’est m-a-g-n-i-f-i-q-u-e ! J’attrape par le collier, prêt à l’étripage !
" Frank ! "
C’est Amandine ! revenue, pile poile au sauvetage, visage labouré comme la Mer du Nord, mille polonais auraient pas mieux bêché sa face, c’est moche...
" Frank ! mais que fais-tu ? "
" Euh, uh, rien, je, je, hm... je joue à cache à cache ! ha ! Je t’ai bien eue morveuse ! euh... je veux dire, je t’ai bien eue malheureuse ! euh, enfin... je t’ai bien eue... voilà ! je t’ai bien eue ! Bon, allez, assez joué, on remonte, tu as des devoirs à faire, au boulot maintenant ! "
" Frank ! "
" Oui ? " que je lâche tout penaud.
" Dépose cette enfant, tu ne vois pas que tu l’effrayes ? "
" Ah ? Tu crois ? Euh, oui, tiens, voilà, on s’est bien amusés n’est-ce pas ? "
Et je fais les yeux des ténèbres pour faire comprendre que faut coopérer.
" Viens ma chérie, Amandine l’arrache de mes griffes, ça va, tout va bien je suis là... quant à toi Frank... "

Ecrit par Jokeromega, le Samedi 18 Mars 2006, 16:26 dans la rubrique "Chantier fermé".


Commentaires :

  Strangule
18-03-06
à 19:09

Oh non! Non quoi!...Où est l'étripage ? la strangulation quoi ! "brique, carmin, cerise, fraise, framboise, groseille, rubis...etc va bien ! Faut du pourpre, du bleu ! Par moments je me suis vraiment demandé si c'était un chien ou un enfant...la tromperie est parfaite! Et quelle belle comparaison! Ca passe par les mêmes stades, bave, quatre pattes, galeux, réverbères...

  Jokeromega
18-03-06
à 19:41

Re:

Chérie, écrivez votre roman ! Je viendrai prendre des cours...