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Une passerelle vers l’émotion

Cher lecteur,

Sachez que les hommes politiques sont des putes d’un genre spécial. Des putes qui baisent leur client.
Moi, artiste, impudique par excellence, je suis bien pire ; je ne me contenterai pas de votre voix – je veux votre âme.
Pour atteindre à l’œuvre je suis prêt à tout, même sucer vos sentiments. Il n’en reste plus rien ! Je les siphonne. Vous acceptez ? Car vous deviez passer par là.

On ne sait lire que ce qu’on aurait dû soi-même écrire.

Les salons du livre sont une aberration.
Les dédicaces se ressentent. Impossible de les fixer sur le papier.

Quand j’écris, je ne fixe pas une idée. Je fixe les étoiles.

L’Éternité appartient au Tout-Puissant. Il m’a laissé les miettes de la postérité.

Assez de religions ! Donnez-moi de la spiritualité.

La subtilité est offerte par Dieu. Afin que tu la lui communiques, l’homme te prête sa culture.

Je n’ai jamais été et jamais ne serai un intellectuel. J’ai toujours voulu et préféré vivre. Mais, en mal d’exister, je fus contraint à l’écriture. C’est pour bien le faire que je m’intellectualise.

Au diable la peinture ! la musique ! le cinéma ! Tous ces arts reviennent au spectateur.
Au Verbe le Je.

Au commencement était le Verbe. Le Verbe est Je. Au commencement était le Je.
C’est pourquoi Il a dit : Je suis Celui qui suis.

Écoutez-moi bien : il ne se trouvera en moi pas une once de catholicisme.
Je laisse le rite aux humbles et le Vatican aux touristes, et me charge du miracle de la grâce.

Quand j’aurai fini mon roman les poules auront des dents.
Le point final est une invention de l’homme.

Les aphorismes sont des émotions pures.
C’est pourquoi il n’en faut point abuser.
Ils finiraient par écœurer...

Et si vous me rétorquez en savoir lire comme ça pendant des heures, c’est que, je vous le dis, vous avez de l’estomac. Cependant, par méfiance des goinfres, je m’arrête là.

Votre obligé.

Ecrit par Jokeromega, le Mardi 24 Juillet 2007, 21:21 dans la rubrique "3.Microthéories".


Commentaires :

  Strangule
25-07-07
à 16:21

La parole est à la défense

oOh ! Au diable le cinéma ?! Comment endurer ça! Pense que l'art cinématographique passe, de mon point de vue en tout cas, obligatoirement par la forme écrite, par la forme où le Verbe (même si j'ai un peu de mal à cerner ton concept du "verbe majusculé")  créé l'image, la même qui se créé dans l'esprit du lecteur quand il lit, offrant son âme à l'écriture et surtout aux images, subjectives!, qui en émanent. Le lecteur est spectateur autant que le spectateur est lecteur. Et tout deux se gavent, ils se gavent d'émotions, de sentiments plutôt, ils se gavent de vie(s). Je crois que dès lors j'accepte d'ouvrir un livre j'accepte de laisser à vif mes sentiments pour qu'ils soient aspirer. C'est la manière du lecteur d'atteindre l'oeuvre.

Tu m'interpelles beaucoup aujourd'hui. Ateendre que les poules aient des dents! Enfin attendre, t'acharner... Tu angoisses ? Tu penses ne jamais aboutir, ne jamais tenir entre tes mains l'oeuvre finie ? Tu as tort. Même mes choses en constante évolution, en constante émotion, même elles, même ton roman, doivent être retenues un temps pour être partager.

Je t'embrasse. 


  Jokeromega
26-07-07
à 01:40

Re: La parole est à la défense

J’apprécie ta défense mais laisse-moi de prêter ma plume un instant :

J’estime que le cinéma s’impose à notre passivité émotive. Sa densité affective peut donner le tournis à son spectateur, certes, mais le (bon) lecteur silencieux du Verbe, quant à lui, s’approprie l’œuvre du maître, il la fait sienne ET en même temps elle le fait sien : c’est le mariage heureux, la rencontre des beaux esprits. En cela, me diras-tu, pas grand chose de transcendant par rapport à la pellicule. Je te répondrai que tu as peut-être raison, mais que le Verbe, contrairement à l’écriture cinématographique, se réalise en nous, lecteur, de façon affective ET raisonnée, donc de façon spirituel. Le cinéma se ressent et seulement se ressent. Ce qui ne veut pas dire que le réalisateur n’avait pas un bon scénariste sous la main, doué d’un projet intellectuel, mais rien à faire, je ne crois pas au cinéma d’auteur en tant que tel. Je crois au cinéma qui touche. Point barre. Pour moi le cinéma est une écriture qui s’écrit sur une jambe, sa jambe affective, tandis que l’écriture dispose de ses deux jambes : elle galope !
Dantec dit que l’écriture se répand de cerveau en cerveau comme un virus. Eh bien vois-tu, dès que j’ai connu cette perspective je l’ai trouvée prodigieuse, abyssale, porte ouverte à l’infini en temps et en espace. Dire que le Verbe se répand de cerveau en cerveau signifie que quel que soit le moment et le lieu de ma production mentale, elle sera actualisée en temps et en lieu dans les esprits qui un jour découvriront le code mental de ma prose. Tel est, en substance, le message dantequien. Fabuleux, non ? Ce pari scriptural sous-tend beaucoup d’audace mais j’y crois comme d’autres croient en Jéhovah. (Note que l’un n’empêche pas l’autre, mais réservons ce débat pour une autre fois ! (une autre foi ?) )

Je pense qu’il n’y a pas de point final à la condition humaine et que par conséquent nos romans, expressions de cette condition, ne peuvent trouver de répit. J’ai le sentiment d’être une créature inachevée.
Bon, il y aurait beaucoup à en dire !
C’est pourquoi j’écris...

Merci d’être passée, ça fait toujours plaisir. D’autant plus qu’à en croire mes statistiques et mon flair légendaire, j’ai l’impression que ce blog en a refroidi quelques-uns dernièrement (déjà qu’ils étaient peu nombreux !). Faut de l’estomac pour qui désire me suivre !

PS : je reconnais mon manque d’expertise en la matière filmée, par conséquent mon avis ne pèse pas lourd sur la balance des arts comparés.