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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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L'existence condamnée (ver.2)

--> extrait

(ici la version originelle ; à propos, c'est une des parties les moins retravaillées)

J’intégrai le bus de la ligne 13 qui dévalait sur le centre-ville, les bois défilaient avec, étagés au hasard, tout claqués... je m’en tapais de la verdure, je préférais le gris, on s’y dissimulait plus facile. Je déchiffrais les vandalismes sur les dos de banquettes, des banquettes déchiquetées en de nombreux endroits et ornées de toutes sortes d’inscriptions séniles : Je te love Carole... T 1 con !... Viv lé nichons... d’autres plus hostiles : à mort les juif... nike sa mèr à Jésus, Ben Laden trop respect... On hurla " Alla ou akbar ", la moitié du bus vida l’arrêt suivant, la veille une ville d’Europe de l’Ouest avait essuyé son troisième attentat consécutif hebdomadaire. Moi j’en cirais que dalle, repéré le merdique sauvageon, d’un bloc connu identifié... déméritait pas au foot, excellent crochet du droit et sens du petit pont... aucune présence physique, malheureusement pour sa carrière inexistante. Il fixa pour tester. J’étais pas d’humeur, bien vu, pas faire chier, pas moi qu’on ferait le numéro de caïd.
À présent les bétons prenaient le dessus vertical sur le paysage, pas plus de six sept étages ceci dit, on nourrissait une petite ville urbaine miteuse et malfamée, les tags tailladaient les façades comme des piranhas enragés, la rouille bouffait des voitures à l’abandon sur des parkings déserts le jour et infestés de rats et junkies la nuit, les bagarres éclataient et les couteaux sortaient vite, on reconnaissait un habitué à son épaisse veste en cuir et ses orbites noires enfoncées, éventuellement une menue balafre sur la joue, pour faire bonne mesure. Peut-être aussi un pantalon en velours ligné assorti d’une paire d’Air Max à 40 euros chez le revendeur local (et illégal). Des bagues dures aux doigts, une lame dans la poche ou bien la certitude d’être un sauvage à mains nues. Beaucoup d’imposteurs aussi, bien sûr... tout farauds, on les repérait vite fait : ils s’habillaient rapeur et leur look play-boy n’intimidait que les scarlettes frileuses. Certes ils baisaient beaucoup, souvent sur du Bob Marley ou du R. Kelly ; mais jamais la rue leur appartiendrait. Elle se jouait entre les bleutés et les autres, les endurcis. Et même si au final les babylones finiraient toujours par emporter le secteur, il demeurerait des poches de résistance : trafic d’armes, prostitution, drogues, jeux, racket, terrorisme. Toute une fierté, un modèle de respect, les jeunes ils avaient les yeux qui brillent. Un peu plus tard, ce serait le tour aux larmes de crocodile, les doléances, les appels à victime, blablabla... l’homme " profitait " un peu au début de son existence et passait le reste de ses jours à regretter.
Je flânai un peu çà et là de l’urbaine. Des couples métissés. S’étalait à présent autant de mâles blancs acoquinés d’une négresse que l’inverse, ce qui ne fut pas toujours le cas ; quinze ans plus tôt c’était surtout le mâle belligérant qui corrompait une énième blanche écervelée. Mon père l’avait à mal, " la race délite " qu’il disait, moi je m’en carrais, qu’ils crèvent tous ! jubilais-je intérieurement ; j’attendais avec impatience la première attaque terroriste nucléaire, ce serait fameux feu d’artifice, mémorable.
Mais un couple retint mon attention. Deux blancs amourachés. Je pouvais m’identifier. La tendresse suintait extrême, elle dégoulinait véritablement palpable de ces deux corps complices, son regard enveloppant à lui, et son dévot sourire pudique à elle. Mon cœur fendit, ces deux heureux me remémoraient durement ma toute abjection... ma crasse. J’allais seul, me dégoûtant. Je rebroussai chemin à pieds sous la drache ; marche interminable, elle était loin ma périphérie et il fallait se rendre à l’évidence, je n’étais pas un bus. Je m’obstinai pédestrement, par plaisir mauvais, vicelard, réduit.
Je réexaminai mon parcours sentimental tandis que l’averse s’acharnait sur mon torse peu protégé (maigre veste de training Reebok saison d’été). Examen, analyse... peu de signifiance ! Je grisais, assiégé, frénétique et rancunier, je haïssais ces souvenirs avilissants, de la pute édentée aux minettes imposées par la confrérie de mes poteaux ces grands seigneurs entremetteurs, et toujours mes refus durs et fuyants, sans compter les abordages hasardeux de mochetés... j’inspirais... elles s’identifiaient ! trentaine bien entamée, en rut d’une bite n’importe laquelle ; je pouvais éventuellement correspondre à la description, encore que. Mais tout cela digérait d’une certaine façon, c’était du malheur jetable, anecdotique, pas de quoi tuer la reine. Or, il y avait cette autre histoire, et la pluie poinçonnait ma face mouillée aux mâchoires crispées amères, mains dans les poches je serrais fort mon amertume pour pas chanceler dans le caniveau empli de seringues et merdes de chien, je voyais rouge dans un décor gris délavé, les dalles avançaient comme autant de clones, glissantes et inhospitalières, le muret de droite se dépliait indolemment verdâtre et mal cimenté, quelques voitures parfois vrombissaient de la mécanique débile et du décibel davantage débile, le dernier rap tendance gros culs gros fric grosses caisses, ces automobiles polluaient le macadam fissuré et sautaient exprès dans les flaques d’eau noire pour te foutre une vague puante sur ton complet nickel ; m’en foutais ! j’étais plus crasse que cette flaque, elle n’en pouvait que retirer un peu ! Ah! ah! ah ma vie ! saleté inconsommable, j’étais indigeste, morveux, humilié, j’étais une flétrissure battue par le vent et la flotte mauvaise, et j’avais montré l’audace infâme d’un jour plaire, oui plaire ! à un être, une beauté oh malheur ! La plus belle du tout quartier ! que je croisais chaque jour et qui faisait chaque fois l’effet tord-boyaux dans le gosier, tournevis dans le bide, tellement que j’ignorais chacun de ses si craquants sourires... répudiées chacune de ses déjà si hésitantes approches, je restais droit, distant, bien calé dans le malheur, le malheur... le malheur... yeux de taupe face de mort, dents du cirque corps malade, plus jamais apte au sourire, cette invitation. Une semaine ou deux les boutons reviendraient fanfare, je le savais, garanti ! la pustule laissait tranquille deux trois jours, afin mieux triompher dès retour, je connaissais le client ! pas mauvais bougre, vivre avec, c’était tout ! Horreur des horreurs ! et horrifié je trouais chaque zone épidermique suspecte, massacre au marteau piqueur ! saloperies immondes ! hein, et pourquoi ? pure prévention ! mise à jour, perçage !... hémoglobine !... fête des boutons, ou pas ? importa ! petits doigts gros ongles bons biceps ! chirurgie faciale fait maison ! satisfait ou massacré ! armada d’entailles ongulées, toute résistance anéantie, sans pitié, chaque pus tardif enrageait, il fallût ! il fallût, il incombât absolument que quelque chose sortît, frénésie plastique et lifting sanguinaire, d’un élan morbide je m’attaquais alors à l’entièreté du visage, pour égaliser l’œuvre... le goût de l’artiste ! à la rage ! punition et rémission, on se faisait son apocalypse ponctuelle, j’exultais enfin, exultation de désespoir certes, mais exultation à tout le moins. Affres vénérées de la spéciale manucure faciale, c’était bon au fond, c’était affreusement, abominablement bon, d’un délectable ! Une fois le travail accompli, j’affichais comme de la cornée en lieu et place de la face, piste de ski ensanglantée, œuvre d’art détestablement sublime. Merde, j’étais loin.
La marée diluvienne coulait sur mes joues, le temps souvenu aussi s’écoula, refoula, emporta... on était deux ans plus tôt, l’année précédente elle avait terminé troisième de promotion, dès l’année d’entame tout le monde avait craqué pour elle, profs comme étudiants, et recteur ! même les femmes laides l’appréciaient car jamais elle mettait en avant son sex-appeal, elle exhalait de bienveillance envers tous quoique réservée en tout point.
Elle avait alors rencontré un Valentin de la section médecine, beau gosse, beau bec, beaux sapes, bel air, belle attitude, belle petite caisse bourgeoise ; en somme elle sortait avec son futur époux. Je m’étais donné les moyens discrets de les observer ; le sérieux de la liaison crevait d’évidence, et crevait le moral. Ha ! Elle déposait tant de bisous sur ses lèvres... les tripes retournées, je pouvais plus soutenir tant d’atrocité, filé pleurnichant comme une gonzesse me tapir dans un coin enfoui de bétons, un trou à mortier où personne risquait de griller... Vroum ti pas que deux amourettes ! qui débarquent, les cochonneries tardent pas... trop outré j’ignore la présence... soudain !
" Oh, il doit être fort triste. "
Sorti de torpeur j’identifie l’injure... si féminine si délicate si retenue. Question de ma viande, mon sixième sens ! méfiant et paranoïde j’étais fauve aux aguets... Je fis voir si j’étais à plaindre ! rançon et baigne au menton, le ceum il déboîte dans le décor, regard noir pour sa chienne... litanies... morves... suppliques. J’encaisse le flouze, beau comme un percepteur de fonds.
Retour à case, on n’était plus tranquille nulle part, trop de sales têtes, trop de visages heureux et trop de mêle-tout. À la maison, la sociabilité était pas la vertu enseignée. L’alcoolisme qu’avait la cote ! Mais la bouteille de trop venait toujours délivrer. La flotte noyait les emmerdes, elle envoyait roupiller les plus récalcitrants, dans un fauteuil dégueulasse. Tandis que d’autres sondaient consciencieusement les voies impénétrables du Seigneur. L’équilibre des forces...
C’était alors le début des tentures. Proprement. Hermétique. J’accroupissais entre placard et banc, les pleurs rageaient d’abord, désespérés ensuite et tapi dans l’ombre et le gouffre jusqu’au bout de la longue nuit profonde... plus jamais le jour, c’était bacchanale !... l’obscurité laissée secrète envahir l’âme et corps, offert aux chacals du spleen et l’ennui, allant terne et intouchable, une entité cadavérique malicieuse.
À cent mètres la gosse ! je vacillais !... du moment que son idée fût accessible mon cœur se déchirait. L’imaginer et lanciner, déjà au supplice, j’osais plus aventurer le dehors de peur que sa rencontre donnât le coup de grâce.
La petite fée crut que j’étais un monstre de froideur. C’était presque ça en fait, j’étais juste un monstre tout court.
Ce fut par de telles asphyxies que la poésie s’imposa spontanément à moi. En voici un extrait :

Ô ma tendre mon pioupiou,
Je t’aime !
Je t’aime !
J’aimerais lécher ton minou.

Je subissais des fantasmes concupiscents des enfers, j’avais la dalle de Belzébuth, j’avais très, très envie de pénétrer le rectum de ma dulcinée, la prendre comme personne la posséderait, la salir pour qu’elle appartienne dorénavant à mon monde, la faire mienne à jamais, lui faire avaler mon sperme chaud, la baiser à l’infini pour qu’elle se soumette à l’éternité de mon être, qu’elle me suce soumise et effarée, comme une petite biche apeurée dans le bois clair-obscur d’un couple impossible. C’est dans cet esprit que, sur le dos confortable, je masturbai mon petit membre délictueux ; au moment de l’éjaculation imminente je ramenai mes membres inférieures vers mon tronc, de sorte que plié en deux le sexe fît face au visage ; le nectar flatta ma langue et mes amygdales, je voulais goûter au cadeau qu’elle subirait, et vers le troisième jet environ mère entra subrepticement. Dans mon élan érotomane j’avais omis de verrouiller la porte de ma chambre.
" Oh ciel Dieu ! "
Elle avait d’urgence remis mon lieu dans son état initial. " Seigneur pardonne-nous nos offenses " avait-elle probablement plaidé auprès des hautes instances tandis qu’elle fuyait estomaquée vers les livres saints. À tout le moins plus sains que moi.
J’avais été pris d’un fou rire malsain et pernicieux. Je tentai une nouvelle rime :

Dieu est un grand salaud,
Pire qu’un con de bedeau,
Il garde jalousement l’église,
Du trou et de la gourmandise,

La vie, ça te baise beaucoup.

Je pris l’habitude du réseau. Les sorties furent progressivement congédiées ; déjà taciturne avant l’E-avènement, je réduisis les contacts matériels. Je privilégiais la communication désincarnée. Poste à poste. Un bon petit soldat... On creusait nos tranchées… On rencontrait par le réseau. On abandonnait par le réseau. Beau paquet d’âmes paumées. Nous formions une sous-catégorie environ humaine, plus ou moins vague et diffuse, des liens s’initiaient, des vecteurs numériques de malades entités, entre-tissées à discrétion. Nous partagions nos échecs, nous étions des échecs, un mirifique magma d’errors data, une gaffe à l’infini. La grande communion, elle dégouttait de partout, décadente en cadence, implacable plurinévrose stérile. Entre maudits on savait se sourire... d’une certaine façon ; mais à la vérité ce monde dégraissé outrageait bien plus cruel qu’en société organique, il était comme promis : indifférent. Parfois il se réveillait, engloutissant l’agneau blafard pour n’en recracher que la sève sacrifiée, putride, assassine. Chaque membre vampé au réseau allait librement d’infamie en trahison : aucune sanction contraignante, sinon une amitié de perdue, la bonne blague ! Nous l’ignorions en ce temps-là, mais nous étions les précurseurs d’une génération nouvelle de mutants hostiles à la vie concrète de l’animal, nous annoncions une créature abstraite inédite et comme jamais nuisible. Ça y était vraiment ce coup-ci.
La météo ingrate devenait tempête furieuse, jouissance ! férocité des éléments ! ballotté d’un pavé l’autre, trempé oreilles, je sentais le liquide glisser froid le long des tempes, chevilles ! genoux ! dos ! la panse le nez les bras ! je ruisselais, et l’ivresse insoutenable de plus belle, comme un arc-en-ciel de gris qui débobine dans tes neurones, avec le paysage qui délavait à outrance dégoulinaient les mémoires assassines, mélangées, confondues, macédoine, elles accompagnaient la nature ambiante, tout confondait, fuyait sens dessus dessous, pute édentée, beau gosse et dulcinée, les moqueurs, les humiliations, les claques ! que médiocre ! que faible ! quelle honte ! ignominie ! bassesse... mon père saoul déchu, maman dévote, Dieu ricanant, la terre elle tournait nonchalante, zing ! zang ! d’autres mémoires ! sales marmots de maternelle, coups vaches de machos banlieusards, humiliations encore, bagarres perdues, les niques en public, et rien répondre, baisser le regard, oui, on finissait par baisser son froc, mais tous ! un jour courberaient l’échine, je jubilais à la perspective de nos cadavres équitables, tous ! voués d’un même et commun destin fraternel, la pourriture comme développement et la poussière en apothéose. On verrait bien ce qu’ils frimeraient encore les caïds à Mercedes coupé sport, on verrait bien qui de l’orgueil qui de la mort l’emporterait, on verrait ça, et ce serait le plus délectable spectacle jamais regardable, une pure merveille de justice et sérénité, tout retournerait enfin à place, pas une parole plus haute que l’autre, terminées les attitudes crâneuses, au cercueil les grands de ce monde, au linceul les opprimés de cette terre boueuse, tous ensemble unis dans le néant. Amen.
Je n’éprouvais plus ma chair, mon délire dominait, et c’est possédé qu’enfin j’arrivai à destination. Papa ronflait dans sa bière et maman préparait un quelconque plat délicieux. Sans doute des pâtes en boîte de chez Colruyt. On annonça un quatrième attentat, cette fois à la pudeur ; c’était admirable comme les volontés en ce monde savaient s’équilibrer, un coup de bite par-ci, un coup de hache par-là, l’homme faisait belle harmonie. Sur ces belles pensées je m’engloutis ensommeillé de fièvre.

L’amoureuse interdite avait migré faire ménage dans les beaux quartiers de Namur, une ville plus décente que la nôtre. J’ai beaucoup pleuré, je m’en souviens. Mon chagrin fut plus triste qu’au décès de grand-mère, seule aïeule de mon vivant, au caractère certes impossible, mais plus triste qu’au décès d’un ancien camarade de jeu, qu’était devenu une petite frappe du quartier, parfaitement sectionné alors qu’il jouait à sauter d’une rame de métro à l’autre, pour faire chier les contrôleurs et pour impressionner les canons super maquillées. Il avait beaucoup impressionné, en effet. À l’époque on était liés, mais je m’en rendais compte, sa mort n’était qu’un fait divers dans ma vie, cinq lignes descriptives sur le rouleau de mon existence, pas plus. Fallait que la vie prît le dessus sur la mort ; pour ça qu’on enterrait vite fait les macchabées ; mais dès que la fatalité touchait à votre bien-être égoïste, les pires cruautés vous déchiraient le bas-ventre. La souffrance était vraiment une fantaisie chez le singe avancé.
Stupeur !… j’étais en transe, tout suinté, le lit il faisait crac crac, mon cassis y cherchait sa cervelle... un peu de raison en ce bas monde... je rendormais déjà, la plongée toute, avec cet effroi de savoir, de savoir que même dans les songes ça poursuivait, même dans les songes... et ainsi de transes en stupeurs je prolongeai la longue et lasse fanfare, loin loin loin... tout le noir y passa, tout !... déjà le petit matin, je n’avais pas fermé l’esprit de la nuit.
Je ramenai alors mon lieu d’expression au seul réseau. Consciencieusement. Togo il appelait, appelait ! appelait !... non, non, Togo, non, demain, plus tard, je te dirai, oui, t’inquiète t’inquiète, on voit ça... mais oui, bien sûr… mais non, tout baigne, oui, oui... Je débranchais plus la machine... réveils impulsifs en nage, évoluant au sein d’un monde parallèle chaque jour je me déstructurais un peu plus, l’aptitude sociale s’éloignait de pixel en pixel, après un an non stop vous étiez un cas grave pratiquement irrécupérable de votre volonté propre. Une intervention était nécessaire. Maman priait beaucoup, mais ce ne fut point d’intervention divine qu’il fut question. Au contraire, le réseau sut répondre à mon vide. Il savait toujours répondre à vos vides, il comblait chacun de ses esclaves, sa miséricorde était sans partage.
Ah oui... le clavardage palliatif, oui, c’est comme ça que ça fut...

Ecrit par Jokeromega, le Vendredi 18 Août 2006, 03:14 dans la rubrique "Chantier fermé".