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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Les fontaines de sang on sait que ça n’existe pas, en principe…

J’ai reçu un courrier animé (prenez exemple ! Enfin, euh, gentil-gentil...). Il suggère pas mal alors j’aimerais répondre en nouvelle entrée, d’autres qui sont passés par chez moi pourraient ainsi, éventuellement, y trouver leur compte. N’hésitez pas, je suis prêt à débattre, et à me débattre !

Oh... je suis plus vaste et plus complexe que cela, tout comme l’est celle que j’ai traitée de chienne, évidemment, voyons ! Mais l’écriture parfois y va au culot, au panache, au bluff presque, on en rajoute, on exagère, ou pas, c’est à définir... qui peut le définir ! Je souffre de bien des travers, je commets des actes peu élégants, que voulez-vous que je vous dise, sinon que je suis un homme, et à cela pas le plus gentil de tous, loin de là. D’abord parce que la conscience accrue, pour reprendre notre ami Dostoïevski, pousse à bien des méandres, on a du vécu tortueux, on creuse et on se lacère, on voit le mur arriver et on accélère, que voulez-vous, en plus je suis changeant, oui je théâtralise, et comment ! Sans cela que me reste-t-il ? Sincèrement je ne recommande mon "système" à personne. Certes l’âpreté ressentie, et j’insiste, ressentie, c’est là tout l’essentiel, ce qu’on ressent, non pas ce qui est ; à tort ou à raison ce sont toujours les sens qui importent, et l’emportent, toujours, la chair passe avant l’esprit, l’esprit ne fait que l’irriter, rien de plus – certes disais-je, l’âpreté ressentie ne justifie pas la méchanceté exhalée. Elle l’explique par contre. Oui il m’arrive de sombrer dans l’amertume, en effet, pour me répéter, je ne suis pas ‘gentil’, comment voulez-vous que je le sois, gentil ? Il faut être dans l’ignorance pour aimer avec béatitude. Toutefois je m’efforce d’être éveillé aux autres, de ressentir ce qu’ils puissent ressentir, en leur for intérieur, pour ne pas condamner, oui je juge, mais j’espère ne pas condamner, le définitif a un goût bien trop effrayant, c’est une horreur, je crois...
Mais tout cela est un problème fondamental, le fameux ‘chienne’, savez, ce genre littéraire où on dénonce sans trop se soucier du qu’en-dira-t-on, parce que ça en jette et parce que si on veut tout nuancer on finit par se taire. Voilà, il est bien là le dilemme : le silence ou la bêtise ; oui, dès que l’homme ouvre la bouche il se trompe. Mais il y a des bêtises plus ingénieuses que d’autres...
Pour ce qui est de la vanité, je revendique, mais... oh... encore une fois c’est du théâtre, je le répète je ne recommande pas, disons-le franchement, ma vie, je n’en recommande pour ainsi dire rien parce qu’elle n’est pas quelque chose d’heureux, elle est intellectuellement productive mais, et alors ! Hein, est-ce une vie ça ? Je ne sais pas, c’est la mienne en tout cas. Ceci dit je suis changeant – j’ai dit ça ? – et demain il se peut que j’estime ma vie comme un pur joyau. Rigolez pas, ça m’est déjà arrivé. Ah, vous rigolez encore plus ? À la bonne heure, le rire est à-peu-près la seule chose de suffisamment spontanée que pour se dire que vraiment, ça en valait la peine, encore que, il y a des rires plus... ou moins gentils(comme quoi...), j’avoue.
Parfois je blesse, souvent je le regrette, parfois je répare. Est-ce assez, j’en doute, mais c’est ainsi, et c’est déjà pas mal, j’ai vu pire, et de près. Je suis content que vous m’ayez écrit, même sur ce ton aigre-doux, style pince-sans-rire, assez burlesque au fond, presque farfelu même, je suis content parce qu’il n’y a que l’indifférence qui me tue, et je suppose que vous avez eu le nez assez fin (enfin, nous sommes prévisibles n’est-ce pas)que pour le savoir et m’annoncer par avance votre participation ‘unique’. Hé bien, merci quand même, c’est une indifférence à demi, ça me plaît, c’est honnête, j’ai fait pire (si, j’avoue... mais bon... j’ai la fâcheuse tendance à vite lasser, c’est ainsi, je n’y peux rien, et eux non plus, les harmonies de la nature ne s’exigent pas, elle s’apprécient lorsqu’elles sont, et c’est tout), quoique, mettons, quelqu’un m’interpelle, genre mail etc., je réponds d’office, je me lasse mais je n’ignore pas, voilà, ma petite vertu ! Je crois aussi qu’il m’arrive de souhaiter la sérénité à mes vis-à-vis, et si je peux faire un petit quelque chose, bon mais ah ! C’est vaniteux tout ça, moi moi moi ! Que voulez-vous, l’écriture parle de son auteur, toujours, même qu’il en sait rien... Ou alors, enfin soit. Je sais vos intentions un peu moqueuses, même narguantes, elles toisent on dirait, ou pas qu’importe, au point où j’en suis je préfère le mépris ou l’humiliation, tiens, même ! Oui je préfère toutes sortes de calembours au silence, ça m’anime voyez-vous, vous me rendez service, sans ça je serais assis à ressasser. Je me sens arrivé suffisamment bas que pour apprécier ce genre d’intervention. Voyez donc, c’est sublime ce qui se passe là, aussi vaniteux et pourtant aussi humilié (d’ailleurs plus on est orgueilleux et plus on est sensible et enclin à l’humiliation, hé hé !), moi je trouve que ça donne plein d’espoir, au fond, en ce sens que l’homme est si extrême : si sacré et si infime, ridicule même, et magnifique. J’aime les gens, autant qu’ils me désolent, me navrent, me fatiguent m’usent, oui je les aime et comme tout amour j’en suis trop souvent intolérant, à l’expectative de plus qu’ils ne sauraient donner, des exigences indécentes, et pourtant... je persiste, mais on ne pourrait pas même dire que j’ai tort, c’est en moi, c’est comme ça, et c’est valable pour moi comme pour tout un chacun, on fait en fonction de ce qu’on est, et on ne choisit pas ce qu’on est, oh, enfin, ça nous renvoie à la question de la volonté, son existence est à démontrer ou infirmer, qu’en sais-je ! J’y pense, j’y pense, mais on se doute que c’est tout ce que je peux faire, y penser.
Tiens, prenez celle que j’ai traitée de chienne, bon, en même temps je la trouve bouleversante, elle brille, moi je l’ai vu son brillant, seulement... on est vite possessif, on voudrait ça et ça de quelqu’un, une tyrannie, je vous le dis ! J’ai tort oui j’ai tort, insister c’est s’enfoncer, mais je fais des efforts, rien à faire, j’arrive pas, c’est comme ça – une fois de plus, oui c’est comme ça, et j’enrage, pensez bien, j’enrage de ça, et quoi ! J’insiste plus encore ! Ha ! Mon remède, mais bon, on croit toujours qu’à force de foncer dans le mur on va qui sait finir par l’abattre. Évidemment il n’est que nous qui finissons abattus, limpide. Et vous tiens, vous aussi, au fond, merci encore, c’était bien votre mot, ça m’a plu (qui l’eut cru ! Imaginez le spécimen...), bon, ça se trouve vous me répondez que je serai anéanti, parce que vous aurez tapé là où ça fait mal au moment propice, il suffi d’une désolation soudaine, imprévue, et je sombre... Puis refais surface, et ainsi de suite… Mais donc, ça me rend sympathique finalement, je crois, oh, nulle vanité ici (enfin ! il était temps), c’est la nature, la nature... Hein, j’y suis pour quoi, moi ? Mais alors, à ce petit jeu-là, personne n’y est pour rien, toujours la nature et de fait, oui, toujours elle. C’est infernal. Mais c’est comme ça. Mais nous : des hommes, de la chair des os du sang, faut bien qu’on tranche à la fin, n’est-ce pas, pour survivre notre carcasse, et je me dis qu’à reprendre le schéma ‘historique’, l’évolution depuis la nuit des temps, effectivement, seuls les plus adaptés font triompher leurs manières, celles que la nature leur a octroyées certes, mais leurs manières. Je m’éloigne... Mais l’univers aussi, peut-être, s’éloigne-t-il (l’expansion tout ça...). Ça va, je suis dans le prolongement. Que dire, je souhaite en dire la pleine soirée, vous m’avez allumé, ça tombe bien, c’est la période.
Méfiez-vous de la vérité, elle est vraie pour tout le monde. Mais oui, bien sûr, oh je le sais, je le sais... C’est exactement le genre de débats qui m’obsèdent, croyez-le bien, au moins sur ça on ne pourra rien me retrancher, à ce niveau-là je fais même de l’excès de zèle. La pensée sous toutes ses formes est mon péché, et parfois je l’aimerais absolu ce péché. Autant dire que j’échoue lamentablement.
Sur ce, Passante à Usage Unique, revenez quand vous voudrez, erm erm.
Une dernière chose, ne confondez pas ce que j’écris et ce qui est. Ça vous donnerait une très menteuse image de mes passages chez le buraliste. (Dans un monde où l’écriture est objective on pourrait s’imaginer Charles Baudelaire dans une fontaine de sang en train de respirer le démon et l’amante cruelle... bon d’accord, il en était capable, mais tout de même ! Ha ! Ces poètes...)

PS : je n’ai pas lu Monte Cristo ni Cyrano mais je veux bien essayer Télé7jours… un de ces jours, les salles d’attente savez...

Ecrit par Jokeromega, le Mercredi 28 Décembre 2005, 23:01 dans la rubrique "2.Intellections".