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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Demande polie de mise à mort

Alors aujourd’hui on va procéder autrement qu’à l’accoutumée, ce soir il n’y aura aucune gentillesse, aucun répit, plus de pardon, ce soir j’offre humblement qu’on me renverse et me soumette. Je quémande à toute personne lisant ce message de me réduire en miettes. S’il vous plaît de me déchiqueter, je veux mes quatre vérités, sans fioritures, sans préambules, qu’on m’explose comme il se doit. Si vous avez un peu de pitié, à mort ! J’ai passé ces deux mois de joueb en revue et j’ai honte, c’est mauvais, lourd, répétitif, bancal, les idées les unes sur les autres, sans élégance, pêle-mêle, sans respect pour la narration ni la grâce, et toujours les mêmes termes, façons, maniérismes, toujours les mêmes mots, les mêmes espaces, et à cela des espaces d’un volume ridicule, les mêmes thèmes la même fatigue les mêmes tenues, je me demande même comment on peut lire une seule de mes entrées de début en fin, ça doit relever de la compassion ou de la curiosité, c’est visqueux, marécageux, d’un ennui à mourir (de rire ou d’indifférence), ça se répète ça tourne en rond c’est sans issue, SANS ISSUE. J’ai honte alors nettoyez-moi tout ça, je sais que ça ne mérite pas le temps d’un commentaire car ça ne mérite pas même lecture mais donc, faisons ce jeu, prenez la liste à archives (en haut à droite, pouvez pas la rater), piochez au hasard ou à l’inspiration mais attention, rien d’inspiré chez moi, je n’ai produit que du vide, du sur place étalant 50 articles, et encore, je l’ai fait avec lourdeur, j’ai pris mon temps, je me suis acharné tout heureux, quel honte ; piochez au hasard et lisez tant que vous pourrez et quand vous n’en pouvez plus, et ça ne saurait tarder tellement je suis rasant, déversez tout, dites-moi combien c’est mauvais, je veux des baffes, je veux tout dans la tronche, là où ça fait mal (pas que la tronche donc), en mille morceaux, et réduisez à nouveau chacune de ces mies, et encore jusqu’à poussière de poussière, rendez-moi au vent car je n’ai fait que du vent, oh, mais venteux sans rien de souffle, non non non, à peine un crachotin d’asthmatique cancérigène, j’ai hurlé en sourdine, j’ai frémis en cachette, j’ai écrit malade sans la fièvre, c’est du travail échoué, lamentable. Du "ta gueule" subtile au deux pages de mise à mort, j’accepte toutes les injures, tous les quolibets, chaque humiliation est justifiée, implorée même, à genoux, je prie qu’on m’achève, me mettre à néant c’est me rendre service, rien de tout cela n’est valable, j’ai honte. Je suis une perte de temps pompeuse qui pourtant se permet de suggérer que vous lui rabattiez son caquet à gros sabots, alors n’y allez pas avec le dos de la cuillère, on ne sait jamais que la vermine parvienne à survivre, non ! Il ne doit rien subsister, c’est mauvais, mauvais, mauvais, tenez, même, si vous avez des amis doués pour le recyclage d’immondices, les ruines qu’on rase, amenez-les dont, rapportez-leur combien il y a matière à sévir ici-bas, c’est indigne, comment peut-on ainsi s’enferrer sans que la conscience du ridicule n’atteigne la cervelle, il faut positivement être une créature malade, boiteuse, sénile ; il faut l’abattre la bique, achever l’animal branlant, nettoyez par le vide, allez, oust.
Mais attention, je ne plaisante pas, faut pas débarquer pour me rassurer, non non non, je suis tout ce qu’il y a de plus sérieux, de plus lucide (enfin !), de plus déterminé à ce que ce qui doive sortir soit expulsé au plus vite, qu’on s’acharne sur mes ordures encore survivantes comme moi de même je m’acharnai inutilement, bêtement obstiné, sans même me rendre compte du répétitif de la chose, je ne demande pour seule pitié que de massacrer tout ceci, méthodiquement ou à l’aveuglette c’est selon, de toute façon rien de bon, VLAM BAM BING, explosez-moi ça, je veux le real deal, vous devez keep it real, sans concessions, sans frilosité ni hésitation, des coups de grâce à la chaîne, pleurez pas, je le mérite, c’est d’un navrant, à aller se jeter dans la Seine, manque de bol, j’habite à 300 km, alors hein, déjà si pathétique, je vais tout de même pas finir mes jours dans n’importe quelle flaque anodine, bon, alors au moins faites-moi la grâce de votre vice, allez-y franco, bourrez-moi ça, c’est mauvais, je vous le dis ! Et moi, pour sauver les meubles, tiens, je m’étais dit, oh dis donc, j’irais bien ramener des petits extraits romanesques, ça ressemblera à quelque chose au moins, ce sera du tangible, de l’histoire concrète, attendez mes loulous, je me suis relu... la honte que j’ai eu, tant d’emphase ragaillardie, d’élans motivés, de fabuleuses lancées et tout ça, tout ça... tout ça pour quoi ? Pour de l’ennui, c’est mièvre, c’est mou, c’est rachitique, malingre, c’est tristement plat, et encore, pas du linéaire à la Houellebecq, non non non monsieur, c’est du nécrologique, du cadavérique, et encore, pas du meilleur cru, non non non madame, du lénifiant de bas étage, un style obèse, des clones de mots, et des clones de clones de mots, toujours pareil, et les quelques malheureuses innovations sont d’une lourdeur abominable, c’est affreux, même pas, affreux encore, on sent qu’il subsiste un petit quelque chose de lyrique, de théâtral, non, c’est moche, c’est plat, c’est insipide. La honte.
J’ai réussi à raconter en 50 patates d’affaires... le vide, voilà, le vide ; faut le faire dans un certain sens, c’est pas donné à tout le monde une telle mortification, faut se lever tôt pour tuer l’intérêt à ce point. Massacrez-moi ! Au pilori, au chevalet, les fils barbelés, les électriques, les pinces et les scalpels, en charpie, en lambeaux, évidez-moi, dépiautez cette carcasse malade, rendez service à la nature, sinon les charognes s’en chargeront, de toute façon, c’est dit c’est emballé, plus rien à faire, à l’abattoir !
Quoi, allez, je suis sûr que, tenez, doit y en avoir que ça démange, profitez-en, je suis au fond, au bout du bout du tunnel, plus bas tu creuses ! Plus désolé tu sautes. Je suis ravagé par le tourment et j’ai considéré avec grande lucidité le marasme de mes sottes entreprises, vite, accourez voir l’exécution, on sait jamais, je pourrais reprendre du poil de la bête, et de plus belle mes nulleries ! Hein, rendez compte, pas permis ! Nettoyez-moi ça ! Vraiment, c’est modestement que j’implore la mise à zéro, la ‘zéroification’, voilà, tout ce tuintuin sénile aura bien valu un néologisme, j’inaugure la mise sous vide, qu’on me ligote et qu’on me jette aux lions, aux hyènes et aux rapaces, la honte ! Je suis un œdème cérébral, une enflure littéraire, un gonflement misérable. Dégonflez la baudruche ! Déballonnez le mariole, au feu, mettez-moi ça au feu, au bûcher, au poteau et à l’échafaud, tout, allez-y tout, faut pas lésiner sur les moyens, on sait jamais, je le répète, faut assurer la mise hors d’état de nuire, je suis nuisible à votre santé mentale, clouez-moi, épincez-moi, lézardez-moi, en morceaux et plus vite que ça ! Quoi, vous en avez pas marre de tout ce boucan, ces ridicules chimères que j’aligne jour après jour, inanité après inanité, hein, y en a pas ras-le-bol à la fin ! Et quoi, c’est bien trop théâtral tout ça, trop enjoué trop sénile oui ! Toujours les mêmes rambardes, les mêmes fatigues, mais rien, rien de rien, ça n’avance à rien, ça ne rime à rien, ça ne ressemble à rien, c’est plat, même pas, c’est bossu, tordu, malade, crevard, c’est des mots clochards, ils ont pas de maison, pas de consistance, ils se perdent dans mon labyrinthe fiévreux, isolé, nauséeux, boutonneux, grincheux et casse-couille. J’ennuie, je suis sablonneux, je tue le temps et je tue l’amour. Allez-y amouracher de pareils sornettes ! Que dalle ! Du vent, du pipi de chat, de l’eau tiède, du décaféiné, c’est nase, c’est morveux, ça tangue et ça embête, oh, à peine, en fait ça gratte, ça mène à rien, c’est dénué d’histoire, c’est branlant, c’est infirme, je fais l’impression d’un vieillard, et un vieillard de la pire espèce, un patriarche criard, un loup galeux, une brebis carnivore, je suis bon pour la psychiatrie et mauvais pour le psyché. Je fais même pas plouf, je fais ploc, ploc ploc ploc, comme un sac de merde qu’on irait jeter dans un tas de puanteurs visqueuses, ça ferait ploc. La honte ! Je suis à cran et au bout du rouleau alors bon sang, ça vient ces meurtres ! Où qui sont mes assassinats ! Je veux la chaise électrique et la corde au cou, avec des injections pour être sûr, allez, faites pas les timides, j’ai dit au hasard, vous piochez vous lisez, tant que ça peut tant que ça supporte, et vous mitraillez dès que ça peut plus, vous me débordez ça avec conscience professionnelle, une mise en déroute intraitable, impitoyable... pas de pitié j’ai dit ! Faites-moi banqueroute, je suis preneur ! Les quatre chevaux, qu’ils m’étirent correctement, bonne et due forme, les trente-six chandelles, au marteau et à l’enclume, la fourche dans le baba, le tournevis dans les côtes, allez, du nerf bon sang, étripez-moi ça ! C’est moche, vous avez peur de quoi, d’abîmer ? Mais c’est que vous êtes aveugles ! C’est plus hideux que ça se peut, vous voulez quoi de plus ? Hein ? Voulez pas que je continue des fois ?… Larguez-moi ça, pas de quartier, aucun prisonnier, tout doit périr, par le feu et la géhenne, le courroux et l’opprobre, faut mettre à sac ! Vous lisez, vous commentez, vous mettez à mort... Y a pas plus simple. Propre, expéditif, définitif. La classe.
Je compte sur vous.
Et ne comptez surtout pas sur moi.

Ecrit par Jokeromega, le Dimanche 8 Janvier 2006, 02:22 dans la rubrique "2.Intellections".


Commentaires :

  Vendredi
08-01-06
à 04:51

Pauv' pépère !

C'est parce qu'on n'a pas de commentaires qu'on n'est pas lu.
En tout cas, il ne faut pas compter sur moi pour être désagréable (quoique : t'as gagné un commentaire !)

  Jokeromega
08-01-06
à 11:44

Re: Pauv' pépère !

Merci mais je t'assure, le couteau est tourné vers moi-même...  Sincèrement.  Belle tentative mais je crois que la marche des cadavres est lancée.  Et puis, c'est nécessaire, que je sache mes fautes, mes failles, et surtout, parce que tout ça (mes fautes mes failles etc.) j'en ai déjà idée, surtout, l'effet que ça fait vu de l'extérieur, ça, c'est fondamental, vital même.  Voilà, les cadavres ont besoin de vitalité.

  Vendredi
08-01-06
à 13:32

C'est ça...

et la marmotte...

(arrête ton char !)


  WeepingWillow
08-01-06
à 09:35

Pour que les gens aient envie de commenter, il faudrait leur laisser une chance de vous lire jusqu'au bout. Personnellement, je n'y arrive pas, et pourtant, je suis habituée au pavés... De ce que j'ai pu lire, j'ai retenu beaucoup de moi-moi-moi (mais c'est un peu ce que nous faisons tous) et moult développements tortueux sur Votre point de vue sur Votre point de vue sur Votre pont de vue sur... En fait, je n'ai toujours pas compris de quoi vous vouliez parler, ce qui est assez gênant...

  Jokeromega
08-01-06
à 17:13

Re:

Voilà, j’ai profité de votre com, merci de votre passage et des opinions bousculantes, c'est toujours un plaisir quand la marmite déborde.

(vous auriez tout de même pu être plus sévère, c’était encore gentil, ah, personne sait serrer la vis de nos jours !)


  Stéphane
25-02-06
à 10:18

Re:

Je vous rejoins sur un point : il n'est pas évident de savoir où l'auteur veut en venir. Mais face à ce faux problème, je vous invite à vous en cogner le coquillard. Et là, peut-être, vous commencerez à prendre sa prose pour ce qu'elle est : un moment de plaisir, d'un lyrisme souvent épicé et tonitruant. Bref, mon avis est que l'auteur se fait plaisir et que ça se sent. Et que le reste importe peu.

  Jokeromega
25-02-06
à 12:30

Re: Re:

Merci!

  Strangule
07-03-06
à 20:41

Re: Re: Re:

Je crois que c'est le meilleur que j'ai lu de toi! Je sens que ça va pas spécialement aider comme tous mes divers commentaires d'un peu partout mais j'ose à peine imaginer l'état dans lequel tu étais quand tu as écris ça! Ce devais être beau à voir, sans aucune ironie dans le propos. Je ne te connais pas, ni toi ni réellement ton écriture, mais je sais ce que je ressents et là c'est en l'ocurrence de la compassion, une compassion tardive certes car cet état de nerf sulgurant est peut-être passé (?) quoi que j'en doute. Un état qui pour le mieux te donne une force de transmission incroyable, j'ai comme ressenti le noeud de ton estomac dans le mien, et une envie de relire ce que j'écris pour me fracasser la tête! donc meilleur solution : ne pas relire! oui, c'est bien l'inconscience! Quoi de mieux que la fuite et l'indifférence ?! Parler de soi, écrire pour soi et pour parler de soi. Parle de toi! A travers tout, romans, réflexions, tout parle de toi! Certains te dirons biensur vanité, égocentrisme, hybris (quoi que depuis longtemps dépacé!)... soit mais se serait gachis de ne pas le faire.


  Jokeromega
07-03-06
à 20:50

Re: Re: Re: Re:

Je vous signale mademoiselle que je vous ai répondu mon adresse mail dans un des messages (avis à l'amatrice!).  Ce n'est pas une obligation mais ce serait une belle prolongation.
Et, merci, merci, merci pour tout, ça aide, ça encourage, ça rend un peu de joie, je prends, je prends tout!
Oui, j'étais dans un état massacré, exacerbé, possédé, enragé, à bout, survivant, etc.
Sinon j'alterne les très hauts et les plus bas encore, c'est particulier, c'est rude, mais ça va, il faut que ça aille, pas le choix, une oeuvre, elle attend, au tournant, elle guette, elle sourit, me tergiverse, je la sens, pas laisser filer, toujours la chérir.
Ah oui... et... merci! :-)

PS: que du contraire, je lape tous tes commentaires, tous! Tu mets de l'arc-en-ciel dans ce joueb.