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Ces pensées qui abîment, Agence cybernétique de songerie adulte

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Cadavérisation, dissection, suite.

Ah, enfin, on m’ausculte, on m’ouvre, on regarde ce qu’il y a dans le cobaye. Enfin. Continuez, tous, et toutes, il faut que ça sorte, que le mal suinte, que tout soit dit, mes quatre vérités, je l’ai dit, je les veux, je le supplie. Je profite de cette entrée pour répondre du mieux qui me soit possible à Weeping Willow, que je remercie infiniment d’avoir pris la patience de parler ses opinions authentiquement. Je lui réponds mais c’est une réponse générique – mais pas générale, d’autres commentaires susciteront d’autres brèches, d’autres failles mises en évidence, et je répondrai méthodiquement à tout, alors allez-y cent pourcents chirurgical, décortiquez-moi ça, autant que vous pourrez, oh je sais, c’est de la friche, et de la lourde et donc, si vous n’en pouvez plus tellement ça écœure, pas grave, commentez ce qui vient jusque là, dites-moi le plein dégoût, ou simplement ce qui gêne, qui énerve, ce qui ne va pas, ce qui ennuie et lasse. Réponse générique disais-je, donc digne d’entrée nouvelle, voici :

Oui, ça ne m’étonne pas, mais j’aimerais être bien clair, quand j’ai dit que je trouvais cela mauvais, j’étais complètement entièrement parfaitement sincère, je vous jure, la honte je l’avais vraiment et il fallait qu’elle exulte. Et la perspective me rendait malade, bon, de toute façon je suis réellement malade, je veux dire, il y a quelque chose de gravement déréglé chez moi. Ceci implique cela, je suppose. En fait, j’ai peut-être eu du mal à me faire comprendre ; je trouve légitime de ne pas ou peu m’être fait commenter, je m’en rends compte vous savez, ça cloche, c’est une écriture malade, égocentrée, triste ou ennuyeuse, mais d’un triste à peine regardable, il ne suscite pas l’émotion, oh que non, il noie le poisson comme on dit, il écœure. C’est mauvais, je le sais, je l’ai bien vu. Malade je vous le dis.
Mais vraiment, je sais pas, juste là, faites l’expérience, regardez, chacune des dates d’entrée, rien que ce tableau horaire devrait aiguiller sur l’ambiance générale… Je suis bien content de ce commentaire, il est honnête et confirme ce que je pense, je suis INDIGESTE, et pas pour de bonnes raisons, et bon, de toute façon on n’est jamais indigeste pour de bonnes raisons. Il y a de l’idée dans ce que je produis mais la sauce ne prend pas, parce que je suis malade, c’est ma principale et plus solide explication, oh bien sûr, on pourrait parler de carence de talent mais je crois en posséder, même j’ai toutes sortes de vagues prometteuses seulement voilà, je suis malade.
Mais d’un autre côté, et l’orgueil et la fierté et la vanité.. mais sans ça, je vous le dis, je suis mort, suicidé sur le champ. Et depuis longtemps. C’est ce qui m’a sauvé tout ce temps, mon seul refuge, ma seule raison d’être et poursuivre. Chaque jour je combats les plus sombres pensées, chaque jour je m’efforce de ne pas trembler, chaque jour je frémis et vacille. Je m’aime beaucoup et même trop, tous les symptômes sont probants, et même, je dirais : cliniques. Mais au moins il y a quelqu’un pour m’aimer, c’est déjà ça ! Depuis tout ce temps je fus mon plus fidèle ami, mon âme sœur, mon rempart, allez quoi, j’ai commis des péchés (ça je le sais), mais ils sont pardonnables, je le dis. Ils viennent de quelque part. Oh... comme souvent, les conséquences savent trouver leurs raisons leurs causes. Leurs excuses...
Comprendre de quoi je veux parler, je veux... je veux l’absolu, voilà, je veux le toucher, il m’obsède et me fout en l’air, à n’en pas douter. Et fout mon écriture aussi en l’air. Je crois qu’il n’y a décidément que mes titres qui sont bons – à l’exception de quelques rares passages inspirés, des fulgurances d’un paragraphe, d’une ligne, d’un mot ! Puis plus rien, l’ennui reprend ses droits.
En fait, je parle de deux choses, de ma vie, qui est inexistence, elle se résume aux quatre murs d’une chambre sous scellé, et des idées qui y prennent naissance, des idées mongoles, des bébés tordus, évidemment, à quoi d’autre s’attendre, des grossesses pareilles, dans de telles conditions, des réflexions qui se montent ainsi, là, dans un trou, par un être lui-même troué, tout ça, là, ne peut qu’être le reflet du parent, du créateur, du malade.
Oh, pour ma défense (quand même), il est vrai qu’il ne se trouve ici que mes points de vue mes points de vue mes points de vue mais... ceci est inhérent à tout un chacun, chaque être humain exprime toujours et uniquement son point de vue, toujours. Alors après il y a la qualité de ce point de vue, son degré plus ou moins grand de justesse, son état de grâce ou pas, son élégance sa classe ou son échec évident, voire son manque de talent, son manque d’intérêt, son manque d’originalité. Original ? Je le suis ! Mais c’est trop lourd tout ça, c’est malade, c’est à foutre le camp. Je suis une espèce de phénomène de foire, sauf que contrairement aux phénomènes de foire, je donne pas envie de rester jusqu’au bout du spectacle, je stérilise les désirs, je tue le style, je bafoue trop de mots trop de moi trop de mal. Je suis foutu, jusque là, je suis foutu, évidence des évidences !
Mais continuez, qui sait! peut-être encore le frêle espoir d’un mieux...
(l'espoir fait vivre, n'est-ce pas...)

Ecrit par Jokeromega, le Dimanche 8 Janvier 2006, 11:40 dans la rubrique "2.Intellections".